J'ai passé le weekend au chaud et mes soirées sur mon canapé. Vendredi soir, la télé tournait en fond sonore et voilà que commence "Ce soir ou jamais", l'émission de Frédéric Taddeï que je n'ai regardé que rarement. Le sujet est inintéressant au possible puisqu'il fait écho à la publication de la double vie de notre président de la république : "Vie privée, vie publique, quelles limites?" (cliquer sur le lien pour visionner l'émission).
Pourtant, assez vite, je lève un sourcil, incrédule devant le discours de certains invités. Mon propos ne sera pas ici de débattre sur le droit à la vie privée des politiques mais bien de dire ma consternation à la suite de cette émission, devant les "prestations" de Jean-Michel Ribes, entre autres directeur du théâtre du Rond-Point et ami de François Hollande, et Philippe Sollers, écrivain. Franchement, j'ai eu l'impression d'écouter les courtisans d'un monarque : une allégeance pathétique, une mauvaise foi risible et un machisme puant. Le siècle des Lumières est bien loin. Il n'y a bien encore que les Français pour se complaire d'une grandeur passée depuis bien longtemps.
Je dirai juste ceci : N'en déplaise aux vassaux de M. Hollande, qui trouvent visiblement cette histoire très drôle, en plaisantent et s'enorgueillissent que la France soit "le pays de l'amour" (DSK en étant sans doute un des ambassadeurs?), moi je suis en colère que nos 2 derniers présidents donnent une image aussi déplorable de la France. Et entendre que "M. Hollande n'a jamais eu une attitude aussi présidentielle que lors de sa dernière conférence de presse" (où il a été questionné sur sa liaison avec une actrice), et bien, ça m'inquiète.
Parlons d'abord de Sollers, ça va être vite plié. Je ne sais pas sous quelle substance il s'exprimait, mais ses propos étaient si incohérents et hors sujet que Frédéric Taddeï y a coupé court à plusieurs reprises. Visiblement en plein délire, il nous a fait, entre autres sorties hasardeuses, une tirade sur "la beauté et la virilité de François Hollande s'élançant sur son scooter".
Le summum venait de M. Ribes, dont j'ai découvert qu'il méprise visiblement ses compatriotes "Les Français n'ont plus de sujets de conversation, ça les occupe" a-t-il dit, évoquant les ventes records de Closer. Et puis, cette autre tirade, inoubliable " Il y a un peu de théâtre en France, c'est bien, la France à besoin de théâtre". Quelle légèreté, quel cynisme ! On croit rêver.
Heureusement, les autres invités ont relevé le niveau. Alberto Toscano s'étonne que le président n'ait pas de comptes à rendre aux contribuables qui paient des gardes du corps livreurs de croissants. A Chantal Jouanno, qui demande aux vassaux de Hollande si, dans l'hypothèse totalement surréaliste où une femme serait présidente de la république et au centre d'un scandale similaire, ils auraient pour elle la même admiration, ces messieurs - qui pensent encore qu'un homme qui trompe sa compagne est un homme viril - répondent avec la plus belle mauvaise foi "Ah mais oui, bien sûr, je la soutiendrais !"
Je garde comme mot de la fin celui de Ribes, si ma mémoire est bonne : "Il faut juger l'homme politique sur ses résultats politiques". Et bien, justement, il est là le propos. Il me semble que les parties de jambes en l'air de messieurs Sarkozy, Hollande etc. nous feraient sourire s'il faisaient leur boulot correctement et que les résultats étaient à la hauteur de leurs promesses. Mais visiblement, ils sont plus occupés par leur caleçon que par la situation des citoyens qu'ils disent servir.
Ca fait 10 ans qu'on est gouvernés par des clowns et en ce qui me concerne, j'en ai ma claque.
Commentaires
Tu deviens pudibonde...
Une fois n'étant pas coutume, il importe d'autant plus de le signaler : je suis parfaitement en accord avec ce billet.
(Pour ce qui est du répugnant Ribes, n'oublions pas qu'il ne vit que de subventions de l'État, donc d'argent public : cela implique de flatter sans relâche son maître, le dispensateur de la manne, exactement comme les courtisans flattaient Louis XIV afin de voir leurs pensions maintenues, et sui possible augmentées. Quant à Sollers, il s'est en effet montré aux trois quarts gâteux.)
Vous faiblissez, le vieux !
Nicolas,
Je suis curieuse de savoir ce qui justifie, dans mon billet, ton jugement.
Didier Goux,
Nous sommes en effet d'accord. Cette émission était puante d'obséquiosité décomplexée.
Fiso,
Ben quoi, tu sembles regretter des parties de jambes en l'air !
Bon, tu m'inspires.
http://www.jegoun.net/2014/01/gouvernes-par-des-clowns.html
les autres invités ont relevé le niveau et quel exemple !!...
Alberto Toscano s'étonne que le président n'ait pas de comptes à rendre aux contribuables qui paient des gardes du corps livreurs de croissants.
Prendre cet argument comme exemple de relèvement du niveau me semble surréaliste !!!
En quoi cela change ?.. Car, qu'il bulle en attendant; qu'il fait une réussite dans son véhicule Qu'il lise le journal ou achète des croissants il coûte le même prix à la communauté ?...
Plaignante
Je vais vous la faire plus courte : et si tout le monde en faisait autant ?
Avocate
Mais c'est ce que tout le monde fait
Plaignante
Vous voulez dire que tout le monde entube tout le monde et dans le dos ?
Avocate
N'exagérons rien... disons que les amours sont toutes passagères.
Plaignante
Et qu'est-ce qu'on fait de l'honneur, de la fidélité, de la parole donnée : "Moi Président ... je serais exemplaire"... pour quoi faire ? Pour plaire... foutaise! Je dis non à une politique privée d'éthique.
Avocate
Vous prenez fait et cause contre un état de fait et non contre un état de droit contre lequel vous ne pouvez rien formellement.
Plaignante
Je répète que l'enjeu est gravissime; il s'agit de la dignité des hommes et des femmes, de leur intégrité morale... il jette le discrédit sur notre manière de vivre et d'élever nos enfants. Un amant pour chaque femme, une maîtresse pour chaque homme et mariage pour personne : voilà son credo !
Citoyens... citoyennes... baisez-vous les uns, les autres... même douloureusement... c'est le prix à payer pour votre liberté!
Avocate
Retour de la morale...
Plaignante
Les parjures... voilà ce qu'il faut punir au lieu de démolir les murs!
http://www.lejournaldepersonne.com/2014/01/la-france-tu-la-trompes/
Nicolas : je m'apprêtais à partir pour une journée chez ma mère ; je n'étais donc pas dans mon état normal.
Fiso : je m'aperçois que cela doit être terriblement dur, pour une jeune femme moderne, de se retrouver d'accord avec un vieux nazi-qui-pue. Si vous voulez, je peux prendre à mes frais la cellule de soutien psychologique qui vous aidera à passer ce cap douloureux.
Vous avez un état normal ? Ah Ben merde.
Tiens ! Y'a l'imbécile du journal de personne qui trolle ici aussi.
Nicolas,
Tu m'auras mal lue : je vomis cette "démocratie " monarchique et la mauvaise soupe qu'on nous sert.
Vincent,
C'est juste. Vous croyez que ça marcherait avec mon patron ? Car après tout, que je bosse ou que je glande, ça lui coûte le même prix et toujours moins cher que nos politicards.
Le journal de personne,
Belle auto-promo. Un amant pour chaque femme et le mariage pour personne, je suis d'accord.
Didier Goux,
Une fois n'est pas coutume, vous m'avez fait rire. Je vous pardonne le coup de la cellule psychologique, nous n'avons pas été présentés.
Émission très inégale il semble quand même que Taddei soit doué pour composer des plateaux
De gens qu'on ne veut pas connaitre... Quand je dis inégale je suis sympa . Quant à SOllers il est atteint de gâtisme avancé.... Ou l'alcool ?
Salut Vic ! :)
En effet, tu es sympa. Et oui, je penche pour une consommation abusive d'alcool de la part de Sollers.
Mao ( jadis icône des Intellos gaucho Franchouillards ) disait : Les Intellectuels, comme les poissons , pourrissent par la tête .