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De l'UQAM à la rue Notre-Dame ouest

Au sortir de l'UQAM, notre guide nous fait faire un petit détour par le vieux Montréal, qui est un quartier touristique et pas du tout le quotidien des Montréalais.

En 1905, HEC Montréal - sans rapport avec HEC Paris - est créée pour former une élite francophone et éviter la domination des anglophones dans le monde des affaires.

L'UQAM, créée en 1968 comme en témoigne son architecture de briques marrons, est une fac très à gauche et très francophone.

 

 

 

Le boulevard sur lequel nous résidons porte le nom d'un des premiers ministres de la province et chantre de l'indépendantisme québécois, René Lévesque. Il crée notamment Hydro-Québec, pour garantir l'indépendance énergétique du Québec (aujourd'hui 99% de la production électrique québécoise provient de l'énergie hydroélectrique), mais les 2 référendums de 1980 et 1995 ne lui permettent pas de concrétiser son rêve d'indépendance.

Nous tournons sur l'avenue Viger où se dresse la toute dernière fierté des Montréalais, ouvert il y a 1 mois : le centre hospitalier de l'Université de Montréal (le CHUM), qui enserre l'église qui se trouvait là avant lui. 

" Parmi les difficultés de Montréal, il y a le manque de plan d'urbanisme intégré. Ce qui est sympa, c'est que tu vois des architectures différentes, ce qui l'est moins, c'est que parfois c'est un gros bordel. On dit que Montréal s'illustre par sa diversité et son hétérogénéité, en fait, ça ressemble à rien."

Plus loin, dans la rue Notre-Dame Est, nous passons devant une crèche. " Attention, crèche c'est orphelinat ici, donc si tu dis que tu as emmené les enfants à la crèche, c'est que tu as voulu les laisser plus longtemps que prévu. "

Puis devant l'hôtel de ville de Montréal où flotte le tout nouveau drapeau Montréalais :

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Le drapeau de Montréal portait, jusqu'au 12 septembre dernier, le symbole de 4 peuples fondateurs de la ville : la fleur de lys pour les Français, le chardon pour les Écossais, le trèfle pour les Irlandais, la rose pour les Anglais.

Inauguré il y a un peu plus d'1 mois, le nouveau drapeau montréalais porte désormais en son centre un pin blanc, arbre de la paix et symbole de la présence autochtone millénaire sur l'île de Montréal.  

Par la rue Saint-Vincent, nous bifurquons à droite dans la rue Saint-Paul Est, ancienne rue commerçante détrônée par la rue Sainte-Catherine. On y trouve désormais surtout des boutiques de souvenirs et des restaurants touristiques.

Le boulevard Saint-Laurent, c'est l'ancienne frontière linguistique entre l'ouest anglophone et l'est francophone.

"La complexité,c'est que dans une même rue, on trouve 2 fois les mêmes numéros : par exemple le n°2 à l'ouest et le n°2 à l'est. Les raffineries, elles, ont été construites côté est, on se demande pourquoi ", ajoute notre guide. 

A l'angle de la rue Saint-Dizier, nous découvrons un bronze attendrissant, "Les chuchoteuses", de l'artiste Rose-Aimée Bélanger. 

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La ruelle Chagouamigon est le premier lieu d'échange commercial de la ville, où les Premières Nations vendaient des fourrures. Notre guide nous apprend que 80% des Montréalais ont un ancêtre autochtone. 

Nous faisons la visite au pas de course; ce sera d'ailleurs notre quotidien à Montréal, bien loin des flâneries. 

E. insiste sur l'absence de centralisation au Canada et donne pour exemple les vacances scolaires, qui ne sont pas déterminées par zone mais par école. Ses enfants n'ont pas leurs vacances en même temps que leurs petits copains. Là-dessus se rajoute les disparités dues aux commissions scolaires soit francophones, soit anglophones. 

Nous voici arrivés devant le siège montréalais de la première entreprise que nous visiterons lors de notre séminaire. 

Commentaires

  • Il n'y a pas que l'architecture qui est éclectique... cette visite guidée semble un chouïa décousue... J'ai le goût de préciser que les raffineries ont été construites dans l'Est de l'île pour trois facteurs principaux: les terrains étaient disponibles et peu chers, le port était très près et bien desservi par une infrastructure ferroviaire déjà présente, et enfin, peut-être la raison la plus importante en bout de ligne, les vents dominants vont d'ouest en est... et donc le vent poussera les odeurs nauséabondes des raffineries loin de la ville. D'ailleurs, lorsque j'étais enfant, il y avait beaucoup plus de raffineries... que nous sentions à plein nez en approchant de la ville de l'endroit où j'ai grandi.

  • Doréus,
    Merci beaucoup pour ces précisions très éclairantes qui manquaient à notre guide improvisé.
    Maintenant que je réalise que tu me suis toujours, je vais rattraper mon retard et continuer le récit de ma semaine montréalaise. Comme cela, tu pourras compléter et/ou corriger les informations de notre guide qui, à mon avis, n'échappe pas à ce défaut très français de prétendre connaître tout d'une ville au bout de seulement 3 ans

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