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En mode vénèr'

  • Elle pédale toujours !

    Ceux qui me lisent depuis longtemps se souviennent de mes fréquents coups de gueule de l'époque où j'allais bosser à vélo.

    En 2008, après 4 années de pédalage à raison de 12 kms par jour, qu'il pleuve ou qu'il vente, j'ai changé de boulot, suis devenue nomade et j'ai remisé mon vélo au local dédié.
    Au départ, j'étais farouchement anti Vélib; respectueuse du code de la route, je ne voulais pas être asssociée aux Vélibistes dont le comportement souvent dangereux est, de l'avis des taxis, bien différent de celui des cyclistes qui circulent sur leur propre vélo. Et puis le Vélib, avec ses 22 kgs, c'est pas vraiment un vélo de course et moi à Paris, je suis plus en mode vélo-cross que balade.
    Et puis, à la faveur des beaux jours, j'ai fait quelques essais et me suis rendue à l'évidence : le Vélib procure une liberté dont me privait mon fidèle vélo. Avec le concept Vélib, tu peux te déplacer en fonction de la météo et de ta forme. S'il pleut ou que tu es fatigué, vivent les transports en commun. Tu as raté le dernier métro ? Ça m'est arrivé la semaine dernière mais comme j'avais prévu le coup, à Réaumur-Sébastopol j'ai troqué mes talons contre des chaussures plates, sauté sur un vélo et fait un retour à la fraîche.

    Depuis un peu plus d'un an, j'ai changé d'employeur et suis beaucoup moins en déplacement. Mes bureaux étant à 6,5 kms de chez moi, j'ai repris les vieilles habitudes et le trajet que je faisais 10 ans plus tôt, mais à Vélib cette fois. Ça fait les cuisses.

    Mon constat, 6 ans plus tard ? Je trouve que les automobilistes sont dans l'ensemble beaucoup moins agressifs envers les cyclistes. Il faut croire que l'apparition des Vélib les a éduqués et obligés à partager le bitume un peu plus intelligemment.
    Depuis 1 an, à part un taxi qui m'a frôlée dans une voie de bus et m'a fait la peur de ma vie (véhicule hybride, je ne l'ai pas entendu arriver), un camion-poubelles qui avait décidé de squatter ma pov' bande de piste cyclable et s'amusait à me serrer (là je suis sortie de mes gonds et j'ai fait des gestes pas jolis du tout), et les nanas (et oui, ce sont souvent elles) qui ont les yeux et les mains sur leur téléphone portable au lieu de la route et du volant, j'ai moins d'occasions de râler (mais je râle quand même, ça rythme mon parcours). Sauf jeudi matin. Ah ouais, jeudi matin, j'ai eu un spécimen de connard comme je n'en avais pas croisé depuis un moment.

    Sur mon parcours, il y a un couloir de bus parfaitement séparé des voies réservées aux voitures. Photo :

    IMG_20140704_092025.jpg


    Je ne suis d'ailleurs pas persuadée d'avoir le droit d'y rouler car le panneau bleu porte le symbole bus mais pas de taxis ni de vélos. Il y a quelques semaines, je me suis dit que j'étais un peu bête de m'enquiller les voitures à droite alors que cette voie est vide. Du coup maintenant, je vérifie que je ne suis pas suivie par un bus, pour ne pas le ralentir, et je bifurque sur cette voie car mine de rien, c'est en descente et tout schuss jusqu'en bas. En calculant bien mon coup, je peux même choper le feu au vert et continuer sur ma lancée alors qu'à droite, le trafic me fait immanquablement buter sur le feu rouge. Ceux qui font du vélo savent à quel point il est chiant d'être arrêté dans son élan.
    Ce matin-là, donc, je file, oreilles au vent (ben oui, j'ai plus beaucoup de cheveux) quand je sens une présence derrière moi. Je me retourne, constate qu'une voiture me suit de près et je râle. En gros ça donne : " Hé ben il est pas chié celui-là ! Tranquille la vie, dans la voie de bus !".
    Arrivée en bas, une erreur de synchronisation au feu précédent m'oblige à m'arrêter (feu rouge). A ma droite les voitures, elles, ont le feu au vert et démarrent. Je marmonne, à l'intention du con qui doit trépigner derrière moi :
    " Ben tu vois t'as rien gagné mon pote ! Et c'est bien dommage qu'il n'y ait pas les condés pour te serrer, ça te ferait les pieds !"
    Et tout à coup, j'entend un coup de klaxon. Incrédule, je me retourne; le type derrière moi me fait signe de me pousser pour qu'il puisse passer . J'hallucine ! Je le regarde, je secoue la tête en mode "pov'type", lui pointe le feu rouge. Il continue de me klaxonner. Et là, Fiso s'énerve. Je me retourne et comme sa fenêtre est ouverte, je gueule : " Alors déjà, vous avez rien à foutre là, c'est une voie de bus, et en plus on est au rouge, abruti !"
    Il me fait signe de la fermer et de me pousser. Le connard fini.
    Le feu passe enfin au vert, je démarre en douceur et laisse cet abruti derrière moi. Mais j'ai passé les 5 minutes suivantes à râler.
    Contre cette nation d'abrutis qui se plaint de la présence policière mais ne fonctionne qu'à ça, comme un chien a besoin d'être dressé. Contre les municipalités qui déploient des armées d'agents pour aligner les gens qui ne paient pas leur stationnement au lieu de choper les chauffards. Pourtant il y en aurait du fric à se faire, et facile, entre ceux qui téléphonent au volant, crament les feux rouges et roulent dans les voies de bus ou en sens interdit (dans ma rue, les scooters s'en donnent à coeur joie).
    A part ça, la crise et nos affligeants politiciens qui comptaient sans doute sur une victoire des Bleus pour détourner notre attention de leurs malversations, la vie est belle. Et vous, ça va ?
  • Clap de fin (et coup de théâtre !)

    [Nicolas, ce billet est long mais on ne va pas y passer la nuit, hein ? Après tout, ça fait presque 4 mois que je suis passée à autre chose donc il est temps de clore ce feuilleton à rebondissements]

    Le lendemain, jeudi 5 décembre, retour au bureau pour 2 jours de certification sur mon logiciel. Je vous laisse imaginer mon degré d’irritation (j’en ai plein le c.., oui !).

     « Perte de temps pour moi, perte de temps pour eux », marmonné-je entre mes dents, sur mon vélo.

    Au bureau, ma boss est introuvable et puis elle arrive, toujours aussi affable (c’est ironique).

    - On y va ? » lui demandé-je.

    - Oui, d’abord on passe dans le bureau de la DRH », me répond-elle.

    [Merde, me dis-je, ils ne vont quand même pas me proposer de passer en CDI aujourd’hui ?? ]

    Je m’installe dans le bureau de la DRH.

    - Sophie, tu devais passer une certification aujourd’hui, en fait, on a décidé que ce n’était pas la peine. On pense que tu n’as pas le niveau sur le logiciel et on a décidé de mettre fin à la période d’essai. 

    [A ce stade, mes neurones ont mis quelques instants à comprendre qu’on était en train de me virer]

    Complètement sur le cul, je ne trouve que ça à dire :

    - Vous plaisantez ?

    - Non, non, on ne plaisante pas. On préfère arrêter là.

    - Vous prétendez que je n’ai pas le niveau sur le logiciel … ça fait donc 4 mois que vous facturez vos clients 1200€ par jour pour leur filer une consultante incompétente ? Vous envoyez 15 jours en Thaïlande une incompétente et hier encore, j’étais en prestation ? Vous vous foutez de moi ? (ça je crois que je l’ai réellement dit, et comme ça)

    A la surprise succède une énorme colère. En fait, je ne l’analyserai que plus tard mais à ce stade, c’est mon orgueil qui est piqué au vif. C’était moi qui devais les planter, pas l’inverse. La DRH est visiblement déstabilisée par ma réponse et change d’angle :

    - De toute façon, tu nous as dit il y a 1 mois que tu ne te sentais pas bien dans le poste et que tu ne pourrais jamais t’y faire.

    - Faux, je n’ai pas dit que je ne pourrais jamais m’y faire. Si je n’ai pas le choix, je fais avec  (ou en l’occurrence, sans). Mais je vous rassure, cet entretien n’est pas une mauvaise nouvelle pour moi. C’est juste que je trouve votre façon de faire parfaitement dégueulasse (ça aussi, je l’ai dit). Moi j’ai joué franc jeu avec vous depuis le début, parce que je pensais que vous étiez sincèrement dans une démarche constructive. Dès juillet, à la demande de C., j’ai exposé les points qui me gênaient dans mon travail, au risque de me faire remercier. J’ai demandé qu’on m’évalue, qu’on me teste et j’ai sollicité des retours que je n’ai jamais eus. Ni à ce moment-là, ni il y a un mois, vous ne m’avez fait le moindre reproche ni ne m’avez laissé entendre que mon poste était en danger. Et aujourd’hui, à 10 jours de ma fin de période d’essai,  vous me virez ?

    La DRH pique le nez dans ses papiers. Je me tourne vers ma boss, qui dit :

    - J’ai eu des retours négatifs sur toi.

    - Ah oui ? Et bien écoutes, je suis contente de l’apprendre aujourd’hui parce que tu ne me l’as jamais dit !

    La DRH coupe court :

    - Tu fais le point sur tes dossiers avec C. et nous te libérons dès ce soir. Nous te verserons une indemnité correspondant au délai de prévenance, à raison d’1 semaine par mois de présence.

    Je quitte le bureau, sous le choc. Je croise ma chef de projet et amie, la seule dans la confidence de mon départ imminent, qui me glisse « Alors, tu leur as dit ? J’ai vu C. (ma boss) et F. (mon N+2) chuchoter ce matin et j’ai pensé que tu leur avais annoncé ton départ ».

    - Ben en fait, figures-toi que je viens de me faire virer !

    Elle n’en croit pas ses oreilles :

    - Ce n’est pas possible, dit-elle, hier après-midi, F. a confirmé à la chef de projet de G. (le client pour lequel  je suis partie en Thaïlande)  que ce serait toi qui continuerait le déploiement à Dubaï et au Qatar. Ton nom est même sur le planning !

    - Ben pourtant, il n’y a pas de doute. Je pars ce soir.

    Nous passons 1 heure dans la cafétéria à discuter. Je lui raconte l’entretien et nous essayons de comprendre ce qui a pu se passer dans les derniers jours pour qu’on me vire sur le champ. Abasourdie, ça tourne à toute vitesse dans ma tête et je sombre assez vite dans la paranoïa. Il a dû se passer quelque chose qui m’échappe entre hier et aujourd’hui … Le monde des éditeurs de logiciels est petit et quelques centaines de mètres seulement sépare mon futur ex-employeur de mon futur employeur. Et si ce dernier avait commis LA bourde en appelant ma boîte pour prendre des références, me trahissant du même coup ? Et si J., que j’avais croisé à mon arrivée alors qu’il s’apprêtait à rejoindre mon futur employeur, avait informé ma boss, avec laquelle il est pote, de mon arrivée imminente ? Et si le fait que je n’aie toujours pas reçu mon contrat d’embauche n’était pas une coïncidence ? Et si je me faisais cramer des 2 côtés et me retrouvais au chômage ?

    L’assistante du directeur administratif et financier, une femme plus très loin de la retraite que j’aime bien, arrive, nous salue et me lance :

    - Tu viens à la soirée du 15 ?

    - Ah ben non, tu vois, je viens de me faire virer. Je pars ce soir.

    - Quoi ?? Non mais ils font n’importe quoi dans cette boîte !

    Je résume dans les grandes lignes l’entretien du matin. Elle est atterrée et très inquiète pour moi du fait que je me retrouve au chômage.

    Nous retournons sur l’open space. J’omets volontairement de saluer mon N+2 et ma N+3 (la directrice du service, ultra vulgaire, un physique de vieille tapineuse qui porte des tee-shirts blancs sans soutien-gorge pour cacher ses gants de toilette). Tout à coup, une brune débarque sur le plateau et m’alpague bruyamment en anglais. Tiens, la chef de projet du client pour lequel je suis partie en Thaïlande ! Je ne savais pas qu’elle était là aujourd’hui. Je ricane intérieurement lorsqu’elle lance que l’équipe thaïlandaise n’arrête pas de parler de moi et qu’ils ont été enchantés de la formation, et jubile carrément lorsqu’elle propose qu’on aille boire un verre ensemble, avec ma chef de projet, après le boulot (ce que j’accepte sur le champ). Ma N+2 et ma N+3 me lance des coups d’œil en biais, en mode panique. Bien fait pour votre gueule.

    Après le déjeuner, mon N+2 me demande si on peut parler 5 minutes. Je le suis dans une salle. Il me dit qu’il est vraiment désolé, que ma boss est très affectée d’avoir eu à prendre cette décision.

    - On a fait une erreur de casting, dit-il. On voulait une consultante et on a eu une - très bonne -  formatrice. Tu n’as pas le profil qu’on recherchait.

    Je meurs d’envie de lui demander pourquoi, dans ce cas, ils contactent mes anciens collègues, qui ont exactement le même profil que moi, pour leur proposer un poste. Ce serait jouissif de lui mettre le nez dans sa merde, mais je me retiens pour ne pas griller mon ancien collègue.

    - Excuse-moi, F., mais dans mon ex boîte j’étais consultante. Je faisais exactement la même chose, recueil des besoins, paramétrage et formation donc tu ne peux pas me dire ça. En revanche, si tu me le permets, je vous conseille, pour les prochains, de revoir votre process d’intégration. Pas de doublons, pas de mises en situation (que j’ai pourtant demandées) et on me balance chez les clients. Ensuite, ce que vous attendiez visiblement de moi n’est pas conforme à la description de poste que j’ai eue. On ne m'a jamais dit que je devais gérer moi-même mon planning de prestations chez les clients et que je devais tester les fichiers d’import.

    - Oui, on n’est peut-être pas très bon dans l’accompagnement à la prise de poste …

    - C’est le moins qu’on puisse dire : vous êtes à la ramasse. On m’a laissée pendant 3 mois toute seule devant mon ordinateur, en autoformation. Ça fait 4 mois que je suis seule chez vos clients sans que qui que ce soit ait assisté à une seule de mes formations et validé mes acquis et mes axes de progression. Je vais te dire, F., ça fait 4 mois que j’ai la boule au ventre et que je me rends malade de venir bosser et d’aller chez vos clients. Vous avez pris la bonne décision aujourd’hui et je suis soulagée que ça s’arrête. Mais votre façon de faire n’est vraiment pas correcte. Mettre quelqu’un au chômage à 10 jours de sa fin de 2ème période d’essai, sans alerte, c’est vraiment dégueulasse.

    - Je suis vraiment désolée. Je n’ai rien à te reprocher en tant que personne. Si tu as des questions, n’hésites pas.

    - Justement, j’ai une question : C. m’a dit en entretien qu’elle avait eu des retours négatifs me concernant. Toutes les évaluations des clients sont positives et je m’entends bien avec tout le monde ici, j’aimerais donc savoir qui s’est plaint de moi ?

    - Non, non, nous n’avons aucune plainte de toi. Les clients t’apprécient beaucoup. J’espère que tu trouveras vite autre chose, c’est tout ce que je te souhaite, sincèrement.

    - Ne t’inquiète pas pour moi.

    Je meurs d’envie de lui dire qu’ils auraient pu s’abstenir de cont

    Dans l’après-midi, ma boss souhaite faire un point sur ma formation en Thaïlande. Elle ouvre la base, parcourt les menus.

    - Ah, là il y a une erreur de paramétrage, ça ne marchera pas ton calcul, dit-elle en faisant la grimace.

    - C’est possible. Tu te rappelles, j’ai envoyé un mail de Bangkok en vous demandant de vérifier mon paramétrage, vu que c’était ma première formation complète, et personne ne m’a répondu ?

    Elle plonge le nez dans son clavier. Allez va jouer avec tes crottes de nez, connasse !

     Vers 16h30, je descends remettre mon ordinateur portable au service informatique. J’y croise les gars du support avec lesquels j’ai sympathisé, ainsi que mon « parrain ». Ils tombent tous des nues quand je leur apprends que je quitte la boîte.

    - Merde, j’ai oublié d’envoyer un mail d’adieu ! dis-je.

    - Bon, tu ne dis rien à personne, hein ? Connectes-toi sur mon ordi avec ton compte et envoies-le, propose l’un d’eux.

    J’envoie un mail sobre. Je ne voulais pas partir en rasant les murs, comme une coupable.

    Je rends mon badge, je sors, je respire un grand coup et j’occupe l’heure qu’il me reste à attendre ma chef de projet et la cliente à appeler mes amis pour leur annoncer l’incroyable nouvelle. Ils ne peuvent hélas pas me rassurer. Peu avant 18 heures, je vais récupérer mon ancien collègue au métro et je le lâche à quelques centaines de mètres, pour ne pas qu’on nous voie ensemble. Je ne lui dis pas que je viens d’être remerciée, pour ne pas le perturber avant son entretien d’embauche. Et je lui souhaite bonne chance.

    Je passe une bonne soirée avec mon amie et désormais ex-collègue et la cliente. Elle parle de mes futures formations, c’est presque comique. Mon ex-collègue nous rejoint vers 21h, son entretien a duré plus de 2 heures. Et puis je rentre chez moi. Le lendemain, je passe la journée à me morfondre et à tourner toutes les questions dans ma tête. Pourquoi ? J’appelle mon pote Maurice l’alsacien et lui annonce mon arrivée pour le lendemain, comme convenu, mais surtout que je peux rester quelques jours de plus, et pour cause. Il n’a pas trop le moral non plus et je compte bien sur lui pour qu’on se console ensemble dans les bars strasbourgeois …

     

  • C'est quand qu'il s'arrête, le manège, maman ? (j'ai la gerbe)

    Hélas, le contrat tant attendu n’arrive pas. 2 jours avant la date prévue de mon retour en France, j’appelle ma N+2, au cas où elle aurait oublié de me faire suivre le contrat par mail : elle s’excuse encore, me rassure et invoque les lourdeurs administratives des grosses boites. La mort dans l’âme, je reprends le vol pour Paris, et surtout, le mercredi suivant, j’enfourche un vélib’ pour retourner au bureau. A ce stade, je suis très très énervée. J’ai décidé de partir il y a 5 mois et je sais depuis 1 mois que je ne vais pas rester. Il m’est vraiment très désagréable de faire semblant, de prendre part à des réunions sur des projets auxquels je ne participerai pas et je me traîne, totalement absente et néanmoins consciencieuse.

    Le jour de mon retour, je ne suis d’ailleurs pas la seule à être énervée ; ma boss fulmine car le consultant qui devait nous rejoindre ce jour-là les a plantés la veille par mail. Je glousse. On n’a que ce qu’on mérite.

    Le lendemain, je file à contrecœur donner une formation à Montreuil. Heureusement le client, en période d’essai, est super sympa et me raconte ses malheurs, qui ressemblent aux miens. La semaine s’écoule, toujours sans nouvelles, et je suis si plombée que je n’ai même plus envie de rejoindre mon nouvel employeur. Je suis déçue par ce que je perçois comme un manque de rigueur (4 mois pour valider un recrutement !!) et surtout en colère de me retrouver précisément dans la situation que je pensais et voulais à tout prix éviter : je vais planter mon employeur à moins de 10 jours de la fin de ma période d’essai. 

  • Ce soir ... ou jamais ?

    J'ai passé le weekend au chaud et mes soirées sur mon canapé. Vendredi soir, la télé tournait en fond sonore et voilà que commence "Ce soir ou jamais", l'émission de Frédéric Taddeï que je n'ai regardé que rarement. Le sujet est inintéressant au possible puisqu'il fait écho à la publication de la double vie de notre président de la république : "Vie privée, vie publique, quelles limites?" (cliquer sur le lien pour visionner l'émission).

    Pourtant, assez vite, je lève un sourcil, incrédule devant le discours de certains invités. Mon propos ne sera pas ici de débattre sur le droit à la vie privée des politiques mais bien de dire ma consternation à la suite de cette émission, devant les "prestations" de Jean-Michel Ribes, entre autres directeur du théâtre du Rond-Point et ami de François Hollande, et Philippe Sollers, écrivain. Franchement, j'ai eu l'impression d'écouter les courtisans d'un monarque : une allégeance pathétique, une mauvaise foi risible et un machisme puant. Le siècle des Lumières est bien loin. Il n'y a bien encore que les Français pour se complaire d'une grandeur passée depuis bien longtemps.

    Je dirai juste ceci : N'en déplaise aux vassaux de M. Hollande, qui trouvent visiblement cette histoire très drôle, en plaisantent et s'enorgueillissent que la France soit "le pays de l'amour" (DSK en étant sans doute un des ambassadeurs?), moi je suis en colère que nos 2 derniers présidents donnent une image aussi déplorable de la France. Et entendre que "M. Hollande n'a jamais eu une attitude aussi présidentielle que lors de sa dernière conférence de presse" (où il a été questionné sur sa liaison avec une actrice), et bien, ça m'inquiète.

    Parlons d'abord de Sollers, ça va être vite plié. Je ne sais pas sous quelle substance il s'exprimait, mais ses propos étaient si incohérents et hors sujet que Frédéric Taddeï y a coupé court à plusieurs reprises. Visiblement en plein délire, il nous a fait, entre autres sorties hasardeuses, une tirade sur "la beauté et la virilité de François Hollande s'élançant sur son scooter".

    Le summum venait de M. Ribes, dont j'ai découvert qu'il méprise visiblement ses compatriotes "Les Français n'ont plus de sujets de conversation, ça les occupe" a-t-il dit, évoquant les ventes records de Closer. Et puis, cette autre tirade, inoubliable " Il y a un peu de théâtre en France, c'est bien, la France à besoin de théâtre". Quelle légèreté, quel cynisme ! On croit rêver.

    Heureusement, les autres invités ont relevé le niveau. Alberto Toscano s'étonne que le président n'ait pas de comptes à rendre aux contribuables qui paient des gardes du corps livreurs de croissants. A Chantal Jouanno, qui demande aux vassaux de Hollande si, dans l'hypothèse totalement surréaliste où une femme serait présidente de la république et au centre d'un scandale similaire, ils auraient pour elle la même admiration, ces messieurs - qui pensent encore qu'un homme qui trompe sa compagne est un homme viril - répondent avec la plus belle mauvaise foi "Ah mais oui, bien sûr, je la soutiendrais !"

    Je garde comme mot de la fin celui de Ribes, si ma mémoire est bonne : "Il faut juger l'homme politique sur ses résultats politiques". Et bien, justement, il est là le propos. Il me semble que les parties de jambes en l'air de messieurs Sarkozy, Hollande etc. nous feraient sourire s'il faisaient leur boulot correctement et que les résultats étaient à la hauteur de leurs promesses. Mais visiblement, ils sont plus occupés par leur caleçon que par la situation des citoyens qu'ils disent servir.

    Ca fait 10 ans qu'on est gouvernés par des clowns et en ce qui me concerne, j'en ai ma claque.

  • Période d'essai : non mais allo quoi !

    Certains savent que j'ai changé d'employeur il y a presque 4 mois.
    L'analyse et les leçons que j'ai tirées de ma dernière expérience m'ont permis de définir un projet professionnel et de savoir exactement pour quel genre d'entreprise je voulais travailler :
    - française : question d'éthique, en temps de crise, j'ai choisi de participer à la croissance des entreprises françaises plutôt que d'aider des concurrents (américains, en particulier) à les enterrer. Mais franchement ... il y a des jours où je me demande pourquoi je persiste, tant les employeurs français sont à la ramasse en terme de management d'humains. Ca fait 10 ans que je ne bosse que pour des boîtes françaises et je suis aterrée par leur incapacité à détecter, rétribuer, exploiter (dans le bon sens du terme) et garder les pépites qu'ils ont la chance d'avoir embauchées.
    - détenue par un entrepreneur : un vrai. Pas un financier, ni des actionnaires, ni des fonds de pension américains (cf. ceci)
    - en bonne santé financière : en temps de crise, ça a son importance ! Et puis, pour moi qui fais de la formation et donc de la qualité, le CA et le taux de croissance d'une boîte en disent long sur l'efficacité de sa stratégie de développement (si elle en a une), la qualité de ses services et la satisfaction de ses clients.
    - internationale : marre de ces annonces qui exigent l'anglais par pur snobisme. Après 2 ans à former en espagnol, je veux travailler dans les langues que je parle.

    Peut-être que vous ricanez déjà : Ben dis donc, elle se la raconte la Fiso ! Elle croit qu'elle peut se payer le luxe de faire la fine bouche, en période de crise ?

    Ben oui. Je prends ce droit. J'ai surtout décidé de choisir des employeurs qui me méritent. Et j'ai fait mienne, il y a déjà quelques années, cette provocation écrite sur le tee-shirt offert par mon ex-DG :

    Fuck la crise.jpg

    Pendant les fêtes de fin d'année 2012, j'ai répondu à une annonce pour un poste de consultante formatrice dans une boîte française, mais internationale, et pionnière du SaaS (Software As A Service). J'écrirai d'ailleurs très prochainement un billet sur le SaaS, ma révélation de l'année.

    Leur domaine d'expertise n'était vraiment pas ma tasse de thé (la finance, un comble!) et encore moins ma compétence, mais j'ai obtenu un premier entretien. Ma future boss, une grande blonde aux yeux bleus perchée sur des échasses, était le contraire exact de ma boss. Et si je n'ai pas eu avec elle le feeling immédiat que j'avais pu avoir avec l'autre, tout concordait. Je correspondais à ce qu'elle cherchait : formatrice sénior sur logiciels, langues étrangères, mobilité. Mon futur poste était un calque de celui que j'avais dans ma boîte (collaboration avec des chefs de projets, audits d'intégration, formations au paramétrage et à l'utilisation).
    Au fil des rencontres avec eux, mon intérêt est allé grandissant. J'ai eu un entretien de grande qualité avec mon futur N+2 qui m'a vraiment "vendu" la boîte : celle-ci appartenait à son fondateur, toujours aux commandes, la société n'avait aucune dette et une trésorerie telle qu'elle pouvait financer n'importe lequel de leurs projets. Ajoutez à ça des déploiements annoncés aux 4 coins de la terre, une vision à long terme, une stratégie de développement agressive et à titre personnel, des primes et participation ... j'ai dit banco ! De tiède, j'étais passée à chaude bouillante.
    La dernière étape ne fut pourtant pas la plus facile : je devais former mes futurs responsables pendant 1 heure sur un sujet de mon choix (Word ou Powerpoint). Leurs retours n'ont pas fait de doute sur l'efficacité de ma prestation. Quand à moi, si l'exercice m'avait amusée, c'est surtout le sérieux de leur processus de recrutement qui m'avait définitivement séduite.

    J'ai déchanté dès la première journée. Ma boss était au téléphone avec un client et a chargé un formateur de m'accueillir, ce qu'il fit, et très bien. Ce jeune et jovial batave m'a présentée à l'autre formatrice du trio, laquelle m'a consenti un bonjour du bout des lèvres et ne m'a plus calculée de la journée de la semaine. 30 minutes plus tard, ma boss se libère et sans même m'offrir un café, attaque ma formation interne. Sur un coin de table, elle m'offre une visite de l'intranet, du réseau (un beau bordel!), des outils internes. Quand je demande s'il y a un livret d'accueil, quelque chose qui m'éviterait de tout noter, elle répond non. Je note donc tout. A midi, elle part déjeuner. Heureusement mes futurs collègues me prennent en charge et m'emmenent déjeuner avec eux.

    L'après-midi est tout aussi studieux. Le lendemain, elle me refourgue au gentil hollandais qui commence à me former sur le logiciel. Et chaque jour, elle arrive avec une tête de déterrée, comme si elle avait passé la nuit en boîte (ce dont je doute), dit bonjour les dents serrées, s'installe à son ordinateur et ne décroche quasi plus un mot de la journée.

    Idem pour la porte de prison anorexique à ma droite, et même pire : elle arrive et s'installe à son bureau sans saluer qui que ce soit. Elle ne répond pas plus à ceux qui la saluent. Et puis, en fin de journée, elle disparait. Tu crois qu'elle est partie pisser ? Ah ben non, elle est rentrée chez elle. Jamais croisé une formatrice aussi éteinte et asociale. Je m'interroge : mais qui l'a embauchée ?? Droopy ? Gargamel ? Frankenstein ?

    Heureusement le formateur hollandais est super sympa, ainsi que la chef de projet roumaine, fraîchement débarquée elle aussi. Pas une seule fois au cours de cette première semaine d'intégration ma boss n'a pris de mes nouvelles, demandé comment ça se passait ou si j'avais des questions. J'apprends qu'avant moi, un formateur est venu et reparti au bout d'un mois. L'ambiance est loin d'être aussi conviviale que ne l'avaient laissé supposer les entretiens d'embauche. Je repense avec nostalgie à mon ex-boss, une vraie mère poule, et regrette amèrement mon équipe de formateurs, si sympas et charismatiques.

    Pendant le mois qui a suivi, j'ai été littéralement abandonnée devant mon ordinateur. Ca s'appelait "travail personnel" sur mon agenda. "Si tu as des questions, tu n'hésites pas, hein ?" m'avait lancé ma boss, le nez sur son PC. Tu parles.

    Comme je m'ennuie un peu et que les supports que j'utilise pour me former sont obsolètes, je propose de les remettre à jour. Ma boss accepte. Quand je lui montre mon travail pour savoir si je suis sur la bonne voie, elle se contente de m'indiquer les infos à ajouter. Pas d'encouragements, pas de remerciements. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas expressive.
    Après un mois, enfin un peu d'action : je participe, avec 7 autres nouvelles recrues, à un parcours d'intégration de 2 jours orchestré par mon PDG et les principaux responsables de la boîte. Mon PDG a une énergie et un charisme incroyables, les intervenants sont tous d'un très haut niveau de compétences. Je reprends espoir devant le punch planteur du pot de bienvenue, où il présente le plan d'actions 2013. Et de retour devant mon ordinateur, je replonge aussi vite. Ah ça, on ne peut pas dire que je sois fliquée ... C'est plus de l'autonomie, à ce stade, c'est un abandon pur et simple ! ...

    Cernée par ma boss qui tire la gueule et l'anorexico-lunatique qui passe sa journée à pester, je me rapproche de la chef de projet roumaine, nouvelle comme moi, et nous partageons nos impressions, qui sont exactement les mêmes. L'idée de relancer sa recherche d'emploi et de profiter de la disponibilité qu'offre la période d'essai la chatouille sérieusement aussi.

    Fin juin, un clash avec Droopy est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Ma décision est prise : je me casse. De retour chez moi, je réactualise mon CV et balance ma candidature à 5 sociétés. Je me promets aussi, pour la prochaine fois, de rester en veille même après avoir trouvé un poste. Cette fois, si je pars, je choisis un secteur qui me passionne et qui, à priori, m'évitera de telles déconvenues : le monde merveilleux des éditeurs de solutions de gestion des RH. Et je jette mon dévolu sur les spécialistes en gestion des talents. Faut dire qu'il y a visiblement urgence en France, et un sacré marché !  

    Période de congés d'été oblige, j'ai un entretien téléphonique avec un éditeur en gestion des talents qui oublie de me rappeler, comme promis, au bout de 7 jours (et ça se dit expert en gestion des RH, je ris doucement) et un autre que je vous raconterai bientôt. Entre temps, ma boss, en panique après la démission sur un coup de colère du gentil formateur hollandais, m'a invitée dans la foulée à un déjeuner et un entretien de fin de première période d'essai. Cette étape opportune mais à mes yeux inutile me gonfle; dans ma tête, je suis déjà partie. Pourtant, après réflexion, je fais le choix de jouer cartes sur table, sans lui laisser soupçonner que je cherche ailleurs. Come ça au moins, si je pose ma dém dans les semaines à venir, elle saura pourquoi et pourra en tirer des leçons pour les suivants, et si je reste (hélas), je lui donne au moins l'occasion de rectifier le tir.

    J'ai noirci le formulaire préparatoire à l'entretien de mes doléances et assise face à elle, je suis prête. Elle balaie chaque critère d'évaluation et exprime sa satisfaction, même s'il est encore trop tôt pour juger de mes capacités. A mon tour.

    "Comment tu te sens dans l'équipe ?" demande-t-elle.

    - Ben ... comment te dire ... je n'ai pas l'impression de faire partie d'une équipe, en fait ... Je ne sens pas de solidarité, chacun bosse dans son coin, garde ses bonne idées pour lui. J'ai même parfois l'impression qu'on te met des peaux de bananes sur le chemin pour voir si tu vas te casser la gueule.

    Elle tombe des nues, s'excuse, m'assure que ce n'est pas du tout l'esprit de la boîte.
    De son côté, ma boss s'étonne que je reste dans mon coin.

    "Est-ce que c'est parce que tu n'oses pas, ce qui m'étonnerait de toi, vu ton tempérament (NDLR : bien vu) ou alors c'est parce qu'on te parait peu disponibles ?

    Je confirme : elle a l'air débordée et ça n'incite pas vraiment à la solliciter. Quand à la porte de prison anorexico-lunatique, elle m'a envoyée chier une fois et je n'y suis pas revenue.
    "Elle a senti que tu avais pris de la distance et elle en souffre car contrairement aux apparences, elle aime qu'on la sollicite".

    Ah oui ? En effet, c'était loin d'être une évidence ... J'en profite pour faire part de mon étonnement quand à sa manie de ne pas dire bonjour ni au revoir. Elle doit être lunatique ?

    "Elle n'est pas lunatique, elle est bipolaire" répond ma boss. Je me retiens de rire. C'est plus grave que je ne le pensais !

    Ma boss revient sur mon parcours d'intégration. Je dis à quelle point j'ai apprécié les 2 jours avec les responsables de service qui m'ont permis de comprendre très vite comment était organisée la boîte et les rôles de chacun. Mais qu'à la suite des formations sur le logiciel, j'aurais aimé des mises en situations pour vérifier mes acquis et identifier les progrès à faire.  Elle invoque le manque de temps et des agendas surchargés.

    De son côté, elle émet le souhait d'avoir plus de retours de ma part. Je lui oppose le fait que j'attendais des points réguliers avec elle sur mon avancée, au cours desquels j'aurais pu poser mes questions, mais que ça n'était pas arrivé. Je n'argumente pas sur le fait que lors de l'intégration d'un nouveau collaborateur, c'est au manager d'aller vers lui, pas l'inverse. Elle fait preuve d'une écoute qui me surprend. Elle comprend mon ressenti et s'en excuse. Et surtout, elle me donne enfin l'explication de cette ambiance délétère : je suis arrivée dans un contexte difficile qui s'éternise depuis plusieurs mois, ce qui explique qu'elle soit stressée et si peu disponible. Elle promet des jours meilleurs, bientôt. Elle m'apparaît humaine, pour la première fois depuis 3 mois.

    J'ai envie de lui demander pourquoi elle ne m'a pas dit ça depuis le départ, au lieu de me laisser dans mon coin comme si je ne comptais pas. Que ça m'aurait permis, à défaut d'accepter, de comprendre pourquoi l'atmosphère était si pesante. J'ai failli lui dire que le ver était dans le fruit, qu'elle aurait pu et pouvait encore me perdre par négligence et manque de communication. J'ai envie de lui demander si elle a conscience de la perte de temps, de ressources compétentes (et d'argent, accessoirement) à investir sur des collaborateurs qui se cassent en cours de période d'essai . Mais je ne dis rien, bien sûr. Et en sortant de l'entretien, positivement surprise par la tournure qu'a pris notre échange, je me projette de nouveau parmi eux. Mais mes candidatures sont toujours en cours, alors ... on verra ...

    Depuis cette entrevue il y a 2 semaines, les choses ont beaucoup changé. J'ai donné ma première formation et ça s'est bien passé. Il me semble que le plus dur est derrière moi et qu'en commencant à voler de mes propres ailes, je vais enfin pouvoir apprécier l'extraordinaire autonomie dont je jouis dans mon poste. La porte de prison est devenue charmante, comme quoi elle n'est pas si bipolaire que ça. Ma boss s'est beaucoup détendue et nous sommes même allées déjeuner entre filles cette semaine.

    Je suis contente de moi. Je me rends compte que j'ai beaucoup appris ces dernières années, que ce soit par mes expériences ou mes lectures et auto-formations, en m'intéressant à la communication et au management. J'ai un regard différent sur le travail, beaucoup plus exigeant mais aussi plus constructif. J'ai acquis la capacité d'analyser des situations, d'en tirer des leçons et de les appliquer. Cet entretien salvateur avec ma boss et ses effets immédiats m'ont convaincue qu'il ne faut pas disqualifier mais dire les choses.

    Après un dernier entretien d'embauche cette semaine, la découverte d'une belle prime sur mon bulletin de salaire de juillet et de 2 semaines de formation en Thailande (en novembre) sur mon planning, ma décision est prise : je reste ! Mais il s'en est fallu de peu que je mette fin, pour la première fois de ma vie, à une période d'essai...

    Et quand je lis qu'une étude de Mercuri-Urval révèle qu'1 salarié sur 2 envisage de quitter son employeur pendant la période d'essai, je me dis que les entreprises françaises ont beaucoup à apprendre, ne leur en déplaise, de leurs homologues anglo-saxons en terme d'intégration des nouvelles recrues.

    Je déplore surtout la situation du marché du travail en France, depuis 30 ans, qui a déséquilibré les relations entre employé et employeur, donnant à ce dernier une arrogance qui le prive d'une remise en question pourtant nécessaire, et désormais urgente. Car en temps de crise, investir temps et argent pour laisser partir à la concurrence des collaborateurs difficilement sélectionnés et compétents est-il signe d'intelligence ou de stupidité ?

    Et vous, quelles sont vos bons et mauvais souvenirs d'intégration ? Et à quoi êtes-vous le plus sensible ?