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vélo

  • Retour dans les beaux quartiers

    Hier, j’ai été rappelée à l’ordre par Obs , qui est – un peu- marseillais : « Coucou ma Sophie ! Pas de nouvelles, rien sur le blog depuis 345638962 mois (environ), ça va ? »

    C’est pourtant pas faute d’avoir des choses à raconter. Mais, nouveau boulot oblige, je suis un peu débordée depuis janvier, et carrément sous l’eau depuis juillet. Pour vous dire, mes horaires en juillet ont été en moyenne 9h-20h30 … Je n’ai pas beaucoup profité des –rares – soirées ensoleillées que nous avons eues. Heureusement, ce soir je suis en vacances, et mon ordi perso est réparé, je vais donc pouvoir bloguer comme au bon vieux temps.

    Comme je ne déjeune plus (et oui, le rythme Carême me convient toujours), je profite de ma pause déjeuner et du fait que le plateau soit vide pour vous donner les dernières nouvelles.

    Depuis 2 semaines, mes bureaux se trouvent dans Paris. L’autre jour, j’ai calculé que ça faisait exactement 18 ans que ça ne m’était pas arrivé ! A l’époque, je travaillais pour une compagnie aérienne américaine, rue du Faubourg Saint Honoré. Ensuite, il y a eu l’Irlande pendant 6 ans et puis la banlieue : Guyancourt, Le Plessis-Robinson, Issy les Moulineaux, Ivry sur Seine, et Boulogne-Billancourt, depuis 1 an.

    Quand j’ai appris, quelques semaines après mon arrivée en janvier, que mon nouvel employeur déménagerait du côté de Saint-Lazare pendant l’été, j’ai fait la moue : j’aimais bien BoulBi. Depuis 1 an, j’y avais constitué mon carnet de bonnes adresses : Gusto Divino et le sourire lumineux du personnel, qui me manque amèrement, la Panetière pour son inégalable café gourmand, Pedra Alta pour ses portions gargantuesques et mon ptit serveur préféré, et plus récemment Shiki et Sanki, pour de la gastronomie japonaise à se taper le cul par terre. Et puis aussi la boulangerie du coin de la rue, « Au pain de Boulogne », rapport qualité prix très avantageux pour le quartier, produits frais, pâtisseries et pain fabuleux.

    Et puis, j’avais calculé la distance entre chez moi et mes futurs bureaux, et on m’annonçait 9 kilomètres. 2,5 kms de plus seulement, mais à vélo, ça peut être le quart d’heure de trop, celui qui te fait arriver en nage, d’autant plus que cette fois, j’allais entrer dans Paris.  La perspective de reprendre les transports en commun, avec correspondance à la clé, ne m’enchantait guère.

    Lundi dernier, donc, profitant d’un Paris déjà bien vidé de ses habitants, je tente le coup. Mon appli me conseille un passage par le boulevard Raspail, puis je longe la rue de Rivoli, prend la place de la Concorde et celle de la Madeleine.  Sympa, comme visite touristique, vous me direz. Oui mais je me suis bouffé des pavés à partir de Concorde et jusqu’à mon point d’arrivée.

    Le lendemain, mon autre appli me propose, elle, de passer par les Invalides. Et là, que du bonheur ! Montparnasse, le boulevard puis l’esplanade des Invalides, le sublime pont Alexandre III, les petits et grands palais, la traversée des Champs et un petit passage devant le palais des rois fainéants : l’Elysée.  Et à l’arrivée, 7,5 kms en 26 minutes, soit moins que quand j’allais à Boulbi. Du coup, ça y est, vendu !

    Et le quartier, vous imaginez … C’est la grande classe. A 2 pas de mes restaurants japonais de la rue Sainte Anne, du Mesturet où j’étais pas plus tard qu’hier soir et de mes 2 bars « que je m’y sens comme à la maison »!

    Comme je ne déjeune plus, je profite de ma longue pause déj’ pour visiter le quartier. Avant-hier, je suis entrée dans l’église Saint-Augustin pour confesser mes péchés et effectuer quelques génuflexions en savoir un peu plus sur son histoire, que je vous raconterai un de ces jours. Et hier, j’ai découvert l’endroit où Louis XVI a été enterré juste après sa décapitation, place de la Concorde.

    Bon, je vais quand même sortir me dégourdir les jambes. Et demain matin, 9h, covoiturage pour Saintes, dans l’ex maison de mamie Coco qui est maintenant en maison de retraite. Stay tuned !

  • Elle pédale toujours !

    Ceux qui me lisent depuis longtemps se souviennent de mes fréquents coups de gueule de l'époque où j'allais bosser à vélo.

    En 2008, après 4 années de pédalage à raison de 12 kms par jour, qu'il pleuve ou qu'il vente, j'ai changé de boulot, suis devenue nomade et j'ai remisé mon vélo au local dédié.
    Au départ, j'étais farouchement anti Vélib; respectueuse du code de la route, je ne voulais pas être asssociée aux Vélibistes dont le comportement souvent dangereux est, de l'avis des taxis, bien différent de celui des cyclistes qui circulent sur leur propre vélo. Et puis le Vélib, avec ses 22 kgs, c'est pas vraiment un vélo de course et moi à Paris, je suis plus en mode vélo-cross que balade.
    Et puis, à la faveur des beaux jours, j'ai fait quelques essais et me suis rendue à l'évidence : le Vélib procure une liberté dont me privait mon fidèle vélo. Avec le concept Vélib, tu peux te déplacer en fonction de la météo et de ta forme. S'il pleut ou que tu es fatigué, vivent les transports en commun. Tu as raté le dernier métro ? Ça m'est arrivé la semaine dernière mais comme j'avais prévu le coup, à Réaumur-Sébastopol j'ai troqué mes talons contre des chaussures plates, sauté sur un vélo et fait un retour à la fraîche.

    Depuis un peu plus d'un an, j'ai changé d'employeur et suis beaucoup moins en déplacement. Mes bureaux étant à 6,5 kms de chez moi, j'ai repris les vieilles habitudes et le trajet que je faisais 10 ans plus tôt, mais à Vélib cette fois. Ça fait les cuisses.

    Mon constat, 6 ans plus tard ? Je trouve que les automobilistes sont dans l'ensemble beaucoup moins agressifs envers les cyclistes. Il faut croire que l'apparition des Vélib les a éduqués et obligés à partager le bitume un peu plus intelligemment.
    Depuis 1 an, à part un taxi qui m'a frôlée dans une voie de bus et m'a fait la peur de ma vie (véhicule hybride, je ne l'ai pas entendu arriver), un camion-poubelles qui avait décidé de squatter ma pov' bande de piste cyclable et s'amusait à me serrer (là je suis sortie de mes gonds et j'ai fait des gestes pas jolis du tout), et les nanas (et oui, ce sont souvent elles) qui ont les yeux et les mains sur leur téléphone portable au lieu de la route et du volant, j'ai moins d'occasions de râler (mais je râle quand même, ça rythme mon parcours). Sauf jeudi matin. Ah ouais, jeudi matin, j'ai eu un spécimen de connard comme je n'en avais pas croisé depuis un moment.

    Sur mon parcours, il y a un couloir de bus parfaitement séparé des voies réservées aux voitures. Photo :

    IMG_20140704_092025.jpg


    Je ne suis d'ailleurs pas persuadée d'avoir le droit d'y rouler car le panneau bleu porte le symbole bus mais pas de taxis ni de vélos. Il y a quelques semaines, je me suis dit que j'étais un peu bête de m'enquiller les voitures à droite alors que cette voie est vide. Du coup maintenant, je vérifie que je ne suis pas suivie par un bus, pour ne pas le ralentir, et je bifurque sur cette voie car mine de rien, c'est en descente et tout schuss jusqu'en bas. En calculant bien mon coup, je peux même choper le feu au vert et continuer sur ma lancée alors qu'à droite, le trafic me fait immanquablement buter sur le feu rouge. Ceux qui font du vélo savent à quel point il est chiant d'être arrêté dans son élan.
    Ce matin-là, donc, je file, oreilles au vent (ben oui, j'ai plus beaucoup de cheveux) quand je sens une présence derrière moi. Je me retourne, constate qu'une voiture me suit de près et je râle. En gros ça donne : " Hé ben il est pas chié celui-là ! Tranquille la vie, dans la voie de bus !".
    Arrivée en bas, une erreur de synchronisation au feu précédent m'oblige à m'arrêter (feu rouge). A ma droite les voitures, elles, ont le feu au vert et démarrent. Je marmonne, à l'intention du con qui doit trépigner derrière moi :
    " Ben tu vois t'as rien gagné mon pote ! Et c'est bien dommage qu'il n'y ait pas les condés pour te serrer, ça te ferait les pieds !"
    Et tout à coup, j'entend un coup de klaxon. Incrédule, je me retourne; le type derrière moi me fait signe de me pousser pour qu'il puisse passer . J'hallucine ! Je le regarde, je secoue la tête en mode "pov'type", lui pointe le feu rouge. Il continue de me klaxonner. Et là, Fiso s'énerve. Je me retourne et comme sa fenêtre est ouverte, je gueule : " Alors déjà, vous avez rien à foutre là, c'est une voie de bus, et en plus on est au rouge, abruti !"
    Il me fait signe de la fermer et de me pousser. Le connard fini.
    Le feu passe enfin au vert, je démarre en douceur et laisse cet abruti derrière moi. Mais j'ai passé les 5 minutes suivantes à râler.
    Contre cette nation d'abrutis qui se plaint de la présence policière mais ne fonctionne qu'à ça, comme un chien a besoin d'être dressé. Contre les municipalités qui déploient des armées d'agents pour aligner les gens qui ne paient pas leur stationnement au lieu de choper les chauffards. Pourtant il y en aurait du fric à se faire, et facile, entre ceux qui téléphonent au volant, crament les feux rouges et roulent dans les voies de bus ou en sens interdit (dans ma rue, les scooters s'en donnent à coeur joie).
    A part ça, la crise et nos affligeants politiciens qui comptaient sans doute sur une victoire des Bleus pour détourner notre attention de leurs malversations, la vie est belle. Et vous, ça va ?
  • VTT Trial

    05.jpgJ’ai vu une démo de VTT trial de Yohan Triboulat, mentor du street trial, et Thibault Marriaux, champion du monde par équipe en 98. Ca déchire ! Merci Yohan et Thibault pour cette belle démonstration !

     

    (Le VTT Trial s’affirme de plus en plus comme une pratique urbaine, à la mesure du skate et du roller qui ont conquis les centre-villes.

    Le trial est un sport de franchissement, d’équilibre où il faut de la souplesse, de la précision. La particularité ? Pas de selle, des pneus gonflés à basse pression pour avoir une adhérence et du rebond. C’est un sport où les pilotes sont en équilibre sur un vélo et doivent franchir un certain nombre d’obstacles sans jamais poser le pied à terre... et bien sur sans chuter.)

    Thibault Marriaux, le trialiste des Deux-Alpes s'est reconverti dans l'événementiel en créant une société avec laquelle il organise des shows lors d'événements sportifs.

    Démonstration en musique :

     

  • Ras le casque !

    311060449.jpgCoup de gueule n°1 (par ordre chronologique) :

    Contre le sombre connard frustré du slip (et encore, j’épargne à vos chastes oreilles les termes dont je l’ai abreuvé, dignes de Bonnemine, la femme du poissonnier dans Astérix…) qui, sans doute excédé d’être bloqué dans les embouteillages et me voyant apparaître dans son rétroviseur gauche, a eu la lumineuse idée d’ouvrir sa portière alors que j’arrivais à sa hauteur.

    Il pleuvait, les pavés étaient glissants, j’étais en descente et me laissais glisser, insouciante, toute au bonheur d’arriver au terme de mes 6 kms de pédalage quotidien.

    Toutes les conditions étaient réunies pour faire faire un beau vol plané à la petite Fiso. Monsieur n’a dû trouver que ce genre d’amusement pour éveiller le semblant d’asticot recroquevillé dans son caleçon défraîchi. Seulement, la petite Fiso croise tous les jours des connards dans son genre et elle a appris à toujours laisser une distance de sécurité entre son vélo et les portières. Sa méchanceté gratuite m’a juste rempli de tristesse pour la fin de la soirée. Je n’y peux rien, je n’arrive pas à m’y faire …

    Coup de gueule n° 2

    Décidément, je ne sais pas ce qu’ils avaient tous en début de semaine…

    Le coup de gueule n° 2 est contre un autre connard qui roulait dans sa fourgonnette dans la file de gauche, à côté de moi et entreprit d’engueuler copieusement un autre cycliste me précédant. Celui-ci tapant la fuite, notre homme s’en prit à moi et me désigna avec irritation la bande sur le trottoir, à tort appelée piste cyclable, que je boycotte pour les raisons déjà évoquées ici. Comme j’ai quelques qualités pédagogiques, tout en roulant à sa hauteur, je lui expliquai pourquoi je m’étais résolue à  pédaler sur la chaussée, dans la pollution et les bagnoles. Très vindicatif, ce gentleman m’abreuva d’un « Tu veux que je m’arrête ? ». Ce à quoi, ma grande gueule légendaire ne put s’empêcher de répondre par un défi assorti de menaces avant que nous nous abreuvions d’insultes du plus bel effet et que je le plante, éructant et vitupérant, dans les bouchons. 

    PS : Je préviens d’ores et déjà ceux de mes lecteurs/lectrices qui voudraient, mûs par une compréhensible inquiétude quand à mon délai de survie dans la jungle urbaine, me dissuader de circuler à vélo dans Paris et proche banlieue : c’est une démarche inutile. Cycliste de la première heure, bien avant que les Vélib' soient à la mode, je m'accroche à mon guidon, quoi qu'il arrive. J’espère juste que si un jour je devais me faire renverser, j’aurai le temps d’envoyer par sms le n° de la plaque fautive à un de mes proches.

  • Mon cheval est mort

    Ben voilà ... Ce soir je suis en deuil. On m'a piqué mon vélo, la prunelle de mes yeux, mon plus fidèle compagnon depuis 4 ans !!!

    J'y croyais pas quand je suis sortie de la piscine, à 19h45 ... Et puis, j'ai ramassé mon casque sur le trottoir avec mon antivol coupé enroulé dedans. La misère, vous auriez vu ma tête ! Comment j'allais rentrer chez moi, un jour de grève des transports ?

    J'ai appelé O. qui n'y croyais pas. J'ai rejoint les maréchaux et ai commencé à faire du stop, comme une pov' malheureuse, toute dépitée avec mon casque à la main (et mes munsters coulants dans le sac, je vous le rapelle, cf. billet précédent).

    Un jeune m'a prise en stop tout de suite et m'a déposée porte d'Italie. J'ai même pas attendu 3 minutes pour qu'un autre m'emmène jusqu'au stade Pierre de Coubertin. Et puis, là, une femme m'a récupérée pour me déposer au coin de ma rue. Dans mon malheur, j'ai eu de la chance. Arrivée à la maison, je me suis fait plaindre par mon coloc' et ses 2 potes, dont Mac qui m'a proposé direct de me prêter le vélo de sa meuf. J'ai rappelé O. pour le rassurer comme quoi j'étais à bon port, appelé ma quinqua pour qu'elle passe me chercher demain matin et appelé Nico pour lui dire que la soirée Beaujolais était compromise pour moi. Il m'a passé Jacky, le gros Loïc, M. Jean qui m'ont tous présenté leurs condoléances. Heureusement que les copains sont là !