Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bouillon de culture

  • Ma bande

    Il parait que depuis mon escapade à Naples avec mon amie Choups et pour cette raison, j’ai une nouvelle lectrice, que je ne connais pas « en vrai » : sa maman. Cette dame, que je salue ici, aurait récemment souligné le fait que je n’écrive plus beaucoup. C’est vrai. La VAE a occupé la plus grande partie de mon année 2015 et travaillant dans l’informatique, je rechigne de plus en plus à y consacrer mon temps libre.

    Pourtant, j’ai de nouvelles muses. Masculines, comme souvent. Il s’agit d’un groupe de 6 hommes avec lesquels je partage chacun de mes déjeuners. Laissez-moi vous présenter ces hommes qui ont pris une place importante dans mon paysage professionnel et sont devenus, au fil des mois, mes rayons de soleil quotidiens.  

    Sur ces 6 hommes, il y en a 4 pour lesquels, comme dirait l’un d’eux, « j’ai beaucoup d’affection ».

    F. est le premier à m'avoir adressé la parole. Yeux bleus, la cinquantaine, il a tout du commercial : contact facile, tchatche aisée, sans doute héritée de ses origines italiennes. Pour avoir passé quelques soirées avec lui, c’est un incroyable fêtard qui tient bien l’alcool et danse jusqu’à l’aube. Il discute beaucoup mais ne se livre pas. Un soir qu’il avait bu plus que de raison, le séducteur frivole m’a confié être un homme blessé, avant de repartir sur la piste, un verre à la main.

    D., lui, c’est la force tranquille. J’ai noué contact avec ce père de famille, de quelques années mon cadet, devant la machine à café, au hasard d’une allusion à l’île de la Réunion, dont il est originaire. Dégarni, d’apparence quelconque et lisse, on aurait tort de le croire sans caractère. Ses supérieurs redoutent ses habiles interventions verbales autant que ses collègues les savourent. Moi j’ai vite découvert, derrière le physique un peu "papy", un homme d’une grande intégrité. Quand je l’entends répondre à son téléphone par un : « Oui, mon ange ? », j’envie sa femme, qui porte mon prénom. D. réussit là où, de mon point de vue, beaucoup d’hommes échouent : il est capable d'une grande proximité, et même d'une certaine intimité avec une femme sans tomber dans le piège de la séduction et de l’ambigüité, comme mon vieil ami J-M . Un homme respectable, dans tout ce que son mot comporte de noble. Le genre d'homme dans les bras duquel j'aimerais pouvoir me lover.

    J., c’est mon flirt secret, celui avec lequel j’échange depuis 1 an et demi déjà regards aguicheurs et messages polissons, via notre système interne de messagerie instantanée. Mon entreprise de séduction a débuté sur un malentendu : au terme d’une enquête discrète, j’avais été informée que ce garçon réservé, au physique athlétique et félin, était un célibataire endurci. Et quand nous avons mutuellement laissé tomber les masques, j’ai appris qu’il était en couple. Depuis, nous avons fait connaissance et continuons à nous taquiner en toute discrétion, même si, en ce qui me concerne, l’attirance laisse peu à peu la place à une grande tendresse.

    ERR, les hommes de ma vie

    Et puis, il y a P., notre aîné à tous. A mi-chemin entre la cinquantaine et la soixantaine, P. a énormément de charme et un air d'adolescent. Petit, svelte, cheveux blancs et ras, yeux noisette, il porte souvent un blouson d'aviateur et une écharpe blanche. Il a la dégaine d’un pilote d’avion, l’autorité d’un commandant et un petit air de ressemblance avec Hannibal, le cerveau de la série « Agence tous risques », sans le cigare et les bonnes joues. D'apparence rigide, méticuleux, organisé, P. mène sa vie à la baguette. Il nous raconte avec autodérision les vacances avec sa femme : le plan de coffre que la maisonnée est sommée de respecter au millimètre, les repas à heures fixes. Chaque jour, à midi pétantes, il déboule de son pas militaire et bat le rappel des troupes. Les retardataires se font gentiment engueuler et comme j'aime beaucoup P., je suis toujours la première dehors, ce qu'il ne manque pas de faire remarquer aux autres (j'en connais qui n'en croiraient pas leurs yeux). P. est un homme attaché à ses habitudes qui supporte mal le changement : il aime la même femme depuis 30 ans, réserve chaque année la même chambre du même hôtel et après chacun de nos déjeuners, je l’accompagne acheter ses cigarettes dans le même tabac rue de la Pépinière, alors qu’il y en a un à 2 pas du bureau.

    Passionné d’histoire, P. collectionne les objets anciens qu’il peut s’offrir (stylos-plume, objets de l’époque de la seconde guerre mondiale) et rêve devant ceux qui lui sont inaccessibles (voitures anciennes). C’est un homme d’une grande culture et cependant humble.

    Les sujets de conversation de nos déjeuners en bande oscillent souvent entre cul et culture. Car P. est aussi un grivois raffiné dont les yeux pétillent en écoutant nos frasques de noctambules. Notre nuit au club de striptease pour fêter le départ en retraite de notre ami strasbourgeois ? "Mais c'est de la torture !" s'est-il écrié le lendemain.

    L’autre jour, nous avons déjeuné en tête à tête. Je lui ai raconté les émissions passionnantes vues la veille, l’une sur le Paris des années folles et l’autre, « Illustre et inconnu », sur Jacques Jaujard, l’homme qui sauva le Louvre du pillage nazi et dont j’ignorais jusqu’à l’existence jusque-là. Alors que je racontais l’histoire de cet homme, les complicités dont il avait bénéficié pour organiser l’incroyable périple d’œuvres d’art monumentales, dont la Joconde, à travers la France et le cynisme de Goering faisant son marché au musée du Jeu de Paume, P. se désolait d’avoir raté cette émission sur une époque qui le passionne.

    « Cherche S.F. sur Google, me demanda-t-il. C’est mon grand-père. »

    Derrière le lien internet, je découvris l’inventaire de l’E.R.R. (l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg, alias "l’équipe d'intervention du Reichsleiter Rosenberg") et la liste des 56 tableaux de maîtres confisqués à son ancêtre, parmi lesquels des Boudin, Pissarro, Degas, Renoir, accompagnés de la photo du reçu de leur propriétaire allemand.

    « Tu vois, ces initiales, H.G., en rouge ? H.G. pour Hermann Goering … »

    P. me raconta alors l’histoire de son ancêtre, les batailles juridiques passées et en cours pour récupérer les œuvres volées. Ce fut un déjeuner grave et passionné, avec un homme passionnant.

  • Désirs et volupté

    Samedi, j'ai emmené l'artiste peintre de la famille, de passage dans le coin, visiter avec moi une exposition que j'avais repérée et qui promettait mille délices : "Désirs et voluptés à l'époque victorienne", au musée Jacquemart-André.
    J'avais oublié à quel point l'hôtel particulier qui abrite le musée Jacquemart-André est somptueux et mérite à lui seul les 11€ qu'il faut débourser pour pénétrer dans son enceinte. J'ai dû tirer Mère Mi par la manche jusqu'au premier étage où se tenait l'exposition, elle qui, malgré une vingtaine d'années à Paris, ne connaissait pas l'endroit.
    Premier plaisir : les photos - sans flash - sont autorisées ici. 8 salles dévoilent une cinquantaine d’œuvres à travers lesquelles les peintres britanniques, appartenant au mouvement esthétique, ont sublimé la beauté et la sensualité féminine, sous le règne de la reine Victoria. Ce soir, je me coucherai moins bête, j'ai également appris ce qu'était le préraphaélisme.
    Dans la salle 1 "Désir d'antique", on découvre l'engouement de Lawrence Alma Tadema, d'origine néerlandaise, pour l'Antiquité. Et une toile grand format magnifique, "Les roses d'Héliogabale", qui restitue un épisode tragique du règne du jeune et pervers empereur Héliogabale : celui-ci, lors d'un banquet, ordonna de déverser le contenu d'un plafond réversible sur ses courtisans qui moururent étouffés sous une pluie de violettes (remplacées ici par des roses).


    La salle 4 rend hommage aux "Femmes fatales", celle dont la beauté vénéneuse ensorcelle et qui fut grandement représentée par John William Waterhouse. On y trouve plusieurs portraits de sorcières comme désolées de semer l'épouvante, comme "La Mer Enchantée".

    désirs et volupté,jacquemart-andré

    Les encadrements gravés sont somptueux aussi, comme sur ce tableau d'Arthur Hughes, dans la salle 5 dédiée aux "Héroïnes amoureuses", où l'on peut lire :
    "Geraint le courageux chevalier de la Cour d’Arthur avait épousé Enid. Le seul enfant d’Yniol. Et il l’aimait comme il aimait la lumière du ciel".

    désirs et volupté,jacquemart-andré

    Moi j'ai été subjuguée par la robe d'un velours qu'on aurait cru pouvoir toucher du doigt tant il était réel, celui du "Sentier de l'amour" de Talbot Hugues. D'une manière générale, j'ai trouvé la luminosité des huiles sur bois exceptionnelle.

     désirs et volupté,jacquemart-andré


    Salle 7, on célèbre la "Volupté du nu", plutôt imberbe, comme l'aime Patton. J'ai goûté le très beau pastel de Dante Gabriel Rossetti qui célèbre la beauté rêveuse de Venus Verticordia (reflet inévitable, désolée).

    désirs et volupté,jacquemart-andré

    Et bien sûr, "Crénaia, la nymphe de la rivière Dargle", qui orne l'affiche de l'exposition et dont j'ai découvert qu'il avait été peint pour le vicomte irlandais Powerscourt dont j'ai jadis visité la demeure, près de Dublin.

    Enfin, on s'adonne, salle 8, avec les artistes qui composent cette exposition au "Culte de la beauté". Cellle qui m'a fait tendre la main pour cueillir les iris si réels de la toile de Godward, "L'absence fait grandir l'amour".

    désirs et volupté,jacquemart-andré

    Vous ne trouvez pas qu'on les croirait vivants ?

    désirs et volupté,jacquemart-andré

    J'ai aimé aussi sa "Beauté classique", pleine de mystère.

    désirs et volupté,jacquemart-andré


    Sur le site du musée, vous pouvez trouver le parcours de l'exposition et l'analyse de plusieurs toiles.

  • Le Musée des Lettres et Manuscrits

    Weekend super culturel pour Fiso : après l’expo Hopper, samedi, un guide perso et passionné m’a fait visiter, dimanche, le musée des Lettres et Manuscrits, sis boulevard Saint Germain.

    Un hôtel particulier qui abrite des documents rares, grâce à la volonté du fondateur du musée, Gérard Lheritier,  de rapatrier en France notre patrimoine. On y trouve des documents historiques, comme une lettre traitant de la guerre de Cent Ans et signée de Charles V, une autre du maréchal Leclerc, planifiant la reconquête de Paris par la 2ème DB ou encore une lettre d’amour de Napoléon Bonaparte à Joséphine de Beauharnais. Le document qui m’a sans doute le plus impressionnée, c’est le procès de Louis XVI, où Robespierre, Danton et le duc d’Orléans, neveu du roi, votent sa mort, qui remportera à une voix près la majorité.

    Et l’anecdote historique la plus charmante que mon guide m’ait racontée, c’est celle des boules de Moulins, ces sphères étanches en zinc pouvant contenir jusqu’à 700 lettres. Cet ingénieux mais inefficace système fut mis en place par les provinciaux pour communiquer avec Paris assiégé par les Prussiens (dans l’autre sens, les Parisiens utilisaient les ballons montés et pigeons voyageurs). La dernière boule de Moulins fur retrouvée en 1988, et son contenu, propriété de la Poste, remis aux descendants des destinataires selon le principe que la mission de distribution du courrier n'a pas de limite dans le temps. Le courrier confié à La Poste doit arriver coûte que coûte (source Wikipédia).

    Dans la section Littérature, on trouve des documents de Romain Gary, et aussi des poèmes d’Aragon, des lettres de Baudelaire et André Breton. La section Musique dévoile de magnifiques partitions « pattes de mouche » de Schumann, Ravel et Tchaïkovski.

    Comme le faisait remarquer mon guide, ces témoignages de la vie d'hommes et de femmes illustres sont d'autant plus précieux qu'aujourd'hui, avec l'avènement de l'ordinateur, les manuscrits sont en voie de disparition et le cheminement de la pensée des auteurs disparait dans les méandres du clavier gommeur de ratures.

    Le site du musée (voir lien plus haut) permet déjà de visiter virtuellement cet endroit et même de zoomer sur des documents rares.

     

  • Edward Hopper au Grand Palais

    Hopper, à défaut de cul un peu de cultureArmée de mes super semelles à crampons spéciales neige-verglas, mes pieds glacés ont souffert pendant les 2 heures d'attente devant le Grand Palais. Au début c'était drôle, derrière nous, un type ressemblant comme deux gouttes d'eau à Cousteau, bonnet compris, houspillait vertement sa compagne.
    " C'est du snobisme de faire la queue pendant 3 heures pour voir une expo. Tu m'as bien eu, tu m'fais chier, t'es vraiment égoiste."
    Et coulant un regard vers la file prioritaire :
    " Et pis regarde ces fayots, là, ça fout rien, ça gagne du pognon, et ça passe devant tout le monde !"
    Nous on riait sous cape. A la place de la femme, je l'aurais viré manu militari mais elle restait imperturbable.
    Et puis, au bout d'un moment, on a commencé à le charrier, il nous a raconté sa vie, et ma mère aussi un peu la sienne et le temps a passé plus vite. Un type jouait de la clarinette, un chapeau à ses pieds, et quelques personnes ont commencé à valser pour se réchauffer. Deux femmes sont passées sous la barrière, grillant une bonne cinquantaine de places en un instant, mais le clarinettiste veillait au grain et la foule, furieuse, les a fait reculer jusqu'à leur place initiale. Si on se pelait le cul, on ne s'ennuyait donc pas.

    Mais le propos de ce billet, c'est l'expo Hopper, peintre dont, je dois l'avouer, je ne connaissais vaguement que quelques toiles. La première partie de l'exposition dévoile des oeuvres des peintres qui l'ont influencé, comme "Un bureau de coton" de Degas, si réaliste qu'on dirait une photographie, ou encore ce très beau nu de Félix Vallotton, "Femme nue regardant dans une psyché" :  

    felix valotton,Femme nue regardant dans une psychè, 1906.jpg


    On découvre ensuite de très jolies gravures de Hopper, puis les illustrations qu'il réalisa pour des magazines.

    A mi-chemin du parcours, sur un écran, des photos d'hommes, dans des poses lascives et suggestives, se succèdent. Un entracte incongru devant lequel je me pose. Je trouve à ses photos une ressemblance frappante avec ces publicités "porno-chics" qu'on voit souvent, maintenant, comme celle de Dior par exemple. Les photos sont belles et esthétiques, les regards perdus, tristes.

    Philip Lorca di Corcia.jpg

    Philip lorca di Corcia 2.jpg

    Philip Lorca di Corcia3.jpg


    En consultant le panneau mural, j'apprends que l'installation "Best seen, not heard" est de Philip Lorca di Corcia, photographe de mode d'origine italienne, auquel on trouverait une recherche de la lumière similaire à Hopper. Il s'agit d'une série de photos sur des prostitués de Los Angeles.

    Revenons à Hopper. Moi qui suis adepte des couleurs, j'ai été servie avec cette exposition. Les toiles de Hopper sont d'une luminosité incroyable, et éclaboussent les yeux, comme les bleus glacés de "Ground Swell" :

    Ground Swell Hopper.jpg

    Lighthouse Hopper.jpg

    Railroad sunset Hopper.jpg

    J'ai aimé son oeil voyeur et tendre qui plonge à l'intérieur d'appartements pour surprendre la mélancolie, les rêveries ou la solitude de couples vivant ensemble mais ne partageant rien.

    Couple Hopper.jpg

    Excursion into philosophy.jpg

    J'ai été subjuguée par les couleurs de ce tableau, "House at the fort", que les photos trouvées sur internet ne reproduisent absolument pas :

    House at the fort.jpg
    J'ai aussi découvert avec surprise la lugubre maison de "Psychose" d'Alfred Hitchcock :

    Psychose.jpg

    En revanche, je n'ai pas aimé ses nus, où on retrouve systématiquement la même femme, blonde ou rousse, hypersexuée et provocante, flirtant avec le vulgaire. La seule toile où j'ai trouvé le modèle magnifique est celle-ci, "Summertime" :

    Summertime Hopper.jpg

    Mais ses scènes de rue sont d'une grande beauté. Ici, "Automat" :

    Automat.jpg

    Là, "Chop Suey" :

    Chop Suey.jpg

    Bar Hopper.jpg

    A la sortie de l'expo, dans la boutique où je feuillette les hors-série consacrés à l'exposition, je retrouve les toiles que j'ai préférées, et les explications qui m'ont fait défaut, notamment sur l'étrange "Soir d'été", sa toile la plus connue, qui se veut une réponse à la vague de puritanisme américaine qui fait alors rage. Hopper y peint une fille de joie et son proxénète, et se met lui-même en scène face au clown.

    Soir bleu Hopper.jpg

    Une femme me glisse "Il y a un film magnifique sur la vie de Hopper, dans l'auditorium, à 16h30, allez-y, ça vaut vraiment le coup et il n'y a personne, allez-y". Merci du conseil madame, on refait le parcours en sens inverse, et on s'installe dans un auditorium fort confortable à l'heure dite, pour regarder "La toile blanche de Hopper", film de 52 minutes vendu dans la boutique. Il eût été regrettable de rater un tel documentaire, absolument passionnant. On y découvre l'artiste, auquel je trouve beaucoup de sensualité, et le couple Hopper, qui passait son temps à s'engueuler. On apprend que Josephine, la femme de Hopper, était d'une jalousie telle qu'elle exigeait d'être la seule femme à poser pour son mari.  La femme blonde/rousse de chacune de ses toiles, c'est donc elle. On y découvre aussi Hopper raconté par Wim Wenders, et des extraits de films qui démontrent l'influence de celui-ci sur le cinéma : "Mulholland Drive" de David Lynch, "Paris Texas" de Wim Wenders ou "Les tueurs" de Robert Siodmak. On y obtient aussi l'exlication de toiles qui m'ont moins marquée et préfigure la menace de la seconde guerre mondiale :

    Cape Cod Evening Hopper.jpg

    L'expo est prolongée jusqu'au 3 février, allez-y, c'est magnifique et surtout arrêtez-vous à l'auditorium !

  • Looking for Eric

    LOOKING FOR eRIC.jpgC'était il y a déjà 2 semaines mais j'ai été tellement emballée par ce dernier film de Ken Loach qu'il fallait que je vous invite à le découvrir, si ce n'est déjà fait.

    Je suis piètre critique cinématographique. Moyennement enthousiaste au départ car si j'aime Ken Loach, le football me laisse indifférente. Pourtant, je me suis passionnée pour cette émouvante histoire d'un postier anglais, fan d'Eric Cantona. Le genre de mec qu'on qualifierait de "looser". Entre drame et absurde, chaque apparition de "l'ange" Cantona est délicieusement drôle.

    On rit franchement et beaucoup. Quelques séquences des meilleurs moments de Cantona sur le terrain et je me suis fait avoir : j'avais envie d'applaudir !

    La scène finale est magnifique. Là encore, je résiste difficilement à l'envie d'exprimer ma joie.

    Ken Loach, une fois de plus, fait la part belle aux classes populaires et célèbre l'amitié, la solidarité et la sincérité.