Au départ je ne t'aimais pas, comme tous les hommes que j'ai passionément aimés. Et puis, à la faveur d'une réunion, j'ai découvert un homme réservé mais bien plus sympathique que ne le laissait supposer ton visage fermé.
J'ai cru sentir que l'intérêt était partagé. Les occasions de communiquer étaient rares mais les regards appuyés. Un soir, tu as proposé de me déposer et sur la route, je t'ai fait rire. Quelque chose chez toi me donne des élans de tendresse mais tu m'impressionnes tellement que tu me paralyses.
Tu es parti en vacances, moi aussi. Je guettais ton retour pour te lancer "Hey ! Tu es là ! Alors, racontes !"
Heureusement, j'ai su et je n'ai pas fait ce qui aurait été une gaffe magistrale. Et lorsque tu as surgi au bureau, je n'ai même pas pu te regarder. J'ai fui ton regard pendant plusieurs heures. Je n'aime pas les formules de condoléances, je les trouve tellement creuses. Quand j'ai enfin osé te saluer, d'un pudique mouvement de tête, tu avais l'air tellement malheureux que j'ai eu envie de te prendre dans mes bras.
Tu ne sais pas que je sais mais voilà, je sais. Ne voulant pas être intrusive, encore moins remuer le couteua dans la plaie, j'avais décidé de faire comme si je ne savais pas mais c'est impossible. Je devrais alors jouer la légèreté et ce serait tellement indécent, presque cruel.
T'imaginer à quelques rues de moi, peut-être solitaire, toi aussi, et enfermé dans ton malheur,, ça me fend le coeur. Je voudrais t'envoyer un message, te dire "Si tu as besoin d'un sourire, d'une présence, d'un café, je suis là". Tout simplement. Je pense à toi.
Commentaires
Peux être te lit-il,...il ne pourrait qu'être touché par tes mots...
Si lui ne l'est pas moi je le suis. Oui c'est touchant.
Zoum' et Boug',
Il ne me lit pas, évidemment. Mais je viens tout juste d'envoyer le message ... Saisira-t-il la main tendue, rien n'est moins sûr ...
De la part d'un humain de sexe masculin , à ce stade d'information sur le sujet ( sybillin ) , tout commentaire serait à haut risque .
C'est bien d'avoir envoyé le message.
Patton, toujours aussi énigmatique :)
Mars,
Merci, en tout cas je me sens mieux.
Les Hommes viennent de Mars ( ..!...) , les Femmes de Vénus .... Je n'en dirai pas plus ;))
Dans ces situations, les hommes sont contents d'avoir une confidente ...et puis, quand ils recommencent à espérer, à vivre, leur confidente leur rappelle un passé qu'ils voudraient oublier...
enfin, c'est mon expérience personnelle :-)
Saravati,
Je ne suis pas sa confidente et ne prétend pas le devenir. Ni une épaule sur laquelle pleurer en attendant des jours meilleurs qu'il passera avec une autre, j'ai déjà donné et plus souvent qu'à mon tour.
C'était juste une pensée, un sentiment d'impuissance, une projection dont il ne saura rien puisque c'est à vous que je les confie ;)
Saravati,
Je ne suis pas sa confidente et ne prétend pas le devenir. Ni une épaule sur laquelle pleurer en attendant des jours meilleurs qu'il passera avec une autre, j'ai déjà donné et plus souvent qu'à mon tour.
C'était juste une pensée, un sentiment d'impuissance, une projection dont il ne saura jamais rien puisque c'est à vous que je les confie ;)
je suis touchée par ces mots
souvent je me suis dit et si je faisais un calinou à untel ou untel
comment cela serait il perçu si nous ne sommes pas des proches
et si cette fois je me lançais
Par contre j'ai pour principe depuis pas mal de temps , quitte à être ridicule ou incomprise
de ne pas passer quand il s'agit d'exprimer mon empathie
même à qqun que je connais peu
j'y vais franchement et simplement et j'ouvre une porte discrète à la personne en face de moi ou même en biais , aucazoù elle l'entrebaillerais volontiers.
c un privilège, il semblerait, qui s'est échoué comme des algues en bord de mer
après mes plongées dans les abysses désespérées
quand un sourire sincère ou des paroles ou une main tendue
était comme une bouffée d'oxygène