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bourges

  • Marais de Bourges

    Ce week-end, j’ai emmené une copine du côté de Sancerre. On a loué une voiture et vu qu’elle n’a pas le permis, ça a été le kif pour moi de conduire tout le week-end. Ca fait 4 ans que je n’ai plus de voiture donc conduire est devenu un plaisir rare.

    Samedi, après avoir bu l’apéro chez les B., des amis de mes parents que j’apprécie particulièrement, et mangé le traditionnel steack-frites de Pap’s, nous sommes parties à Bourges. Peu de gens connaissent ou situent même cette ville, en dehors de son printemps musical. Le vieux Bourges, avec ses maisons à colombages des XVème et XVIème siècles, est fort plaisant, la cathédrale Saint Etienne est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et surtout, Bourges abrite un trésor méconnu : ses marais, que j’ai découverts à mon retour d’Irlande. Un peu d’histoire :

    « Les terrains marécageux qui entouraient Bourges ont longtemps assuré la défense de la ville. Au XVIIe siècle, les jésuites achètent une partie de ces "marais" et les louent à des particuliers qui les transforment en parcelles cultivables..

    Avec la Révolution et la vente des biens nationaux, cette mise en culture s'intensifie : les maraîchers ou "maretiers" alimentent la ville en fruits et légumes pendant trois siècles.

    Au milieu du XXe siècle, avec le changement des modes de production et de distribution, la profession décline pour disparaître dans les années 1970.

    Aujourd'hui exploités en jardins familiaux, les Marais de l'Yèvre et de la Voiselle ont été classés en 2003 sur la liste des Monuments Naturels et des Sites. »

    Pluie et nuit commençaient à tomber quand nous avons pris le chemin qui s’enfonçait au cœur des marais. Dans ce silence qui aurait pu sembler inquiétant si je ne l’avais trouvé merveilleusement reposant, nous n’avons croisé que peu d’humains. La surface de l’eau était toute frissonnante de gouttes de pluie,  et la brume montait peu à peu, enveloppant les barques abandonnés le long des rives. Dans ce décor vert et moite, le silence n'était troublé que par les piaillements d'une multitude d'oiseaux cachés dans la végétation dense et les coin coin affolés de placides canards qui s'éloignaient à notre approche. Au détour d'un buisson, une paire d' yeux luisants dans l'ombre : des chats.