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clin d'oeil à quine

  • Jour 1 en Irlande

     

    Départ DUB.jpgIl y a une semaine, je déjeunais en terrasse sur un trottoir de Madrid. Ce dimanche, j'ai déjeuné en terrasse, à quelques dizaines de mètres de la mer, au sud de Dublin. Arrivée vendredi soir chez moi, je n'y ai même pas passé 24h avant de m'envoler de nouveau pour Dublin, cette fois pour 2 semaines de vacances.

    Je voyage sur mon ancienne compagnie aérienne, discute avec le commandant de bord. Crise oblige, on ne sert plus de repas à bord mais des boissons avec paquets de biscuits salés et les hôtesses ne sont plus 3 mais 2. Et contrairement à nous à l'époque, elles font la gueule.

     Samedi soir, 22h15, je saute dans ses bras au niveau Arrivées de l'aéroport de Dublin. Les premiers kilomètres au volant, à la place habituelle du passager et à rouler sur la voie de gauche, dans notre Seat Ibiza, sont un peu perturbants mais aujourd'hui, je suis une vraie pilote sur la M50 entre Dublin et Bray.

    "On va au pub?" dit-il. Dans son "local", il y a une ambiance d'enfer et Elvis en personne qui chante "Love me tender", repris en choeur par des Irlandaises déchaînées. Boug' est plongée dans l'ambiance en 2 secondes et elle boit même un verre de Guinness. De retour à la maison, S. nous fait des bagels toastés au cheddar sauce HP.

    Les maisons irlandaises ne sont toujours pas équipées de volets et la lumière du jour me réveille très tôt. Ce midi, nous prenons la route du front de mer de Bray, une ancienne station balnéaire au sud de Dublin, très prisé des Dublinois le week-end et accessible par le DART, le métro aérien de Dublin qui porte plutôt mal son nom mais offre un spectacle époustouflant, au ras des falaises, en direction du sud.

    Qui a dit qu'il faisait un temps pourri en Irlande ? Nous avons passé la journée au soleil, entre balades et café-crumble.

    Au loin, un sentier grimpe et mène à Greystones. Il fait un soleil magnifique et les flâneurs sont nombreux, les enfants toujours aussi pâles et les rameurs dans l'eau.

    Après une balade le long de la plage de galets, nous nous attablons au Martello, trop tard pour le full irish breakfast mais pile poil pour une seafood chowder (soupe épaisse aux fruits de mer pour miss Boug'), servie dans un joli pain rond, à l'image des soupes roumaines  et une belle portion de chicken wings with potatoes and vegetables dont je ne mangerai qu'un quart (le reste sera emporté en doggy bag. Mes deux convives boivent du cidre et moi, de l'eau ! Hé ouais !

    Après ce déjeuner très agréable, nous reprenons la voiture et la route de Greystones. S. sait que j'affectionne cette petite ville et surtout son salon de thé, Poppies. Nous garons la voiture sans peine et rejoignons de nouveau le bord de mer. Sur les bancs, des mots sont gravés dans la pierre en souvenir de disparus qui aimaient cet endroit. Dans les voitures garées face à la mer, des couples aux cheveux blancs dorment sur leur jounal, bouche ouverte.

    Dublin J1.jpg

     

    Poppies ne s'appelle plus Poppie's mais en dehors de son nom, rien n'a changé. De belles tartes, quiches et gâteaux faits maison s'étalent toujours derrière la vitrine, pavlovas, crumbles à la rhubarbe, cheesecake aux fraises ...

     

    "Il y a toujours un jardin, à l'arrière de la maison?" demandé-je à la serveuse. Nous voilà dans le jardin, au soleil. Je manque m'assoupir.

     

    "Et si on allait faire un tour à Dublin?" propose S.

     

    Nous garons la voiture dans un parking du centre (1€ le quart d'heure, incroyable !!) et empruntons Grafton street où les chanteurs s'égosillent toujours, espérant la gloire, et dans laquelle une statue de Phil Lynott a été érigée en 2005. Une expo a aussi eu lieu en mars au St Stephen's Green centre.

     

    Le temps d'aller acheter un accessoire particulier chez Marks & Spencer, qui projette une réimplantation sur les Champs-Elysées cette année, nous traversons le St Stephen's Green pour rejoindre Leeson Street, puis Fitzwilliam Square pour que Boug' puisse photographier les jolies portes géorgiennes. Nous remontons vers l'ancien Chocolate Bar pour entrer au Bleeding Horse, mon premier "local" pub, qui est devenu un sports bar où l'on diffuse des matchs de foot. Les clients ont les yeux rivés sur les écrans et quelques tables sont désormais équipés d'un système "Pour your own pint". On paie le nombre de litres qu'on veut boire, le barman charge la cuve et on peut tirer ses propres pintes, en échange de quoi on vous offre votre 4ème tournée.

     

    Il y a quelques nouveautés dans Dublin. Par exemple, un système de vélib' et par conséquent beaucoup plus de cyclistes.

     

    Nous reprenons la voiture et la route de Bray où nous dînons des chicken wings et des nems faits par la maman de S.

     

    Soleil non-stop, pas une goutte de pluie, Boug' a même pris un coup de soleil !