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Un blog, pourquoi faire ?

La lecture de blogs, et en particulier féminins, ont soulevé certaines réflexions chez moi. Arrangements avec la vérité, vanité, certains blogs me font penser à ces annonces sur les journaux et sites de rencontres où chacun "autovante" ses mérites : "Brune, mignonne, athlétique, intelligente, drôle etc ..." L'anonymat que procure internet laisse en effet le champ libre à toutes les mythomanies, surtout quand la vie vécue n’est pas la vie rêvée. C'est pathétique et le triste reflet d'une immense solitude et de la difficulté pour certains à s'accepter.

Je me suis alors posé la question : pourquoi un blog ?

Le blog est par définition un journal, plus ou moins intime, qui peut avoir ou non un thème (carnet de voyages, blog politique etc.).

Je tiens un journal - intime - depuis que j'ai 11 ans et je conçois Internet avant tout comme un formidable outil de communication. Par conséquent, ouvrir un blog sur Internet représentait pour moi l'occasion d' échanger avec ma famille, mes amis en France et à l'étranger et toutes les personnes que mes articles inspireraient. Pour ma part, je ne communique qu'avec des blogueurs qui sont aussi dans une démarche d’échange. Les considérations nombrilistes d'une Bridget Jones en herbe sur ses amours ratées et ses kilos en trop ne présentent aucun intérêt pour moi.

Il me semble étrange et contradictoire d'étaler son intimité sur la toile tout en sachant que des millions d'individus - plus ou moins équilibrés - y ont accès. Je soupçonne d’ailleurs un égo-centrisme aigu. Il me semble également utopique et dangereux de croire qu' Internet garantit l'anonymat, bien au contraire (de nombreux pédophiles en ont déjà fait les frais). Comme nous rêvions tous, enfants, de savoir qui se cachait derrière le masque de Zorro, on a souvent envie de savoir qui se cache derrière le blog. Pour en avoir lu quelques-uns au hasard, j'ai pu me rendre compte que les blogueurs qui s'amusent à semer des indices sur leur identité se retrouvent souvent piégés par des Sherlock Holmes en herbe qui se piquent au jeu et commencent à balancer des infos sur le prénom, l’adresse etc. (ce qui tout à coup ne fait plus du tout rire le blogueur).

« Pour vivre heureux, vivons cachés » dit le proverbe. Ce sera ma conclusion.

Commentaires

  • bravo

  • Pour vivre heureux, vivons couchés...

  • c'est aujoudhui ma devise, aussi.

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