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Oser dire non

Une de mes plus grandes difficultés. Je vais très facilement vers les autres et je n'ai aucun problème pour entrer en contact avec eux mais aborder les sujets qui fâchent, refuser, demander, réclamer, exiger, ça me terrorise. J'essaie de me faire violence mais c'est difficile et encore plus avec mes proches. Alors je m'entraîne dans le travail (faut dire que ma boss m'aide à me dépasser). Je me souviens d'un jour où elle m'a accusée - à tort - d'avoir passé 45 minutes en appel personnel. J'étais tellement vexée qu'elle remette en cause ma conscience professionnelle et que malgré mes protestations, elle sous-entende que je mentais, que j'avais contacté les services techniques qui m'avaient confirmé que ledit appel avait duré 7 minutes. Il m'a fallu 3 jours pour trouver le courage d'aller dans son bureau et lui mettre son erreur sous le nez. J'en étais malade mais c'était une question d'honneur et je pressentais que si je laissais passer ça, ce serait la porte ouverte à toutes les diffamations, au vu de son passif chargé en harcèlement moral. Mon frère et ma mère m'ont encouragée et je suis ressortie vraiment fière de moi-même et surtout soulagée. Et ma boss a compris le message.

Je viens de découvrir un blog très intéressant qui aborde plein de choses dont le coaching et le développement personnel, thèmes qui me passionnent chaque jour davantage.

Isabelle, l'auteur du blog, conseille :

       Comment s'en sortir?

  1. En se mettant au clair avec soi-même, reconnaître ce qui est acceptable pour soi et ce qui ne l'est pas.
  2. En développant l'auto-empathie, la bienveillance envers soi: "j'ai du mal à dire non, pourquoi? quel avantage ai-je à dire oui malgré moi? S'il existe un bénéfice caché, lequel est-ce? Je mérite le meilleur, la vie veut le meilleur pour moi: si je dis oui à la place de non, quel choix est-ce que je fais vis-à-vis de moi?
  3. Différer sa réponse
  4. S'autoriser à changer d'avis: certains manipulateurs savent très bien nous extorquer des réponses, acceptons d'avoir l'esprit d'escalier
  5. Ne pas justifier sa réponse, parce que se justifier équivaut à reconnaître une culpabilité. Alors, si je me sens coupable de ce "non",  je l'accepte, mais pour moi seul; c'est ça aussi la bienveillance envers soi.
  6. Eventuellement, je trouve une alternative qui satisfera tout le monde, je fais une suggestion. "je ne peux pas le faire aujourd'hui, mais demain, si tu veux", "comment puis-je t'aider autrement?"
  7. Je comprends et j'explique que je dis non à la demande, pas à la personne.

A méditer et à appliquer (surtout le conseil n° 5 parce que je me sens toujours obligée de me justifier).

Commentaires

  • Il arrive un âge où les raideurs se déplacent... et où la rigidité de notre comportement se fissure également.
    Le harcèlement moral et la manipulation sont des affaires de pro. Y'a des solutions simples comme de répondre "Laisse-moi réfléchir" au lieu de subir la pression d'une question ou d'une remarque déstabilisante.
    En gros, y'a 2 individus : le premier te demande "Est-ce que tu as besoin de quelque chose ?" et le second "T'as besoin de rien ?".
    Dans le cas de ta boss, elle s'y reprendra à deux fois avant de venir te chercher des noises. Ca fait du bien à tout le monde de dire merde, et c'est souvent mérité.

    Dire Non permet de faire un peu le tri également dans ton entourage. Ceux qui cherchent à te victimiser en seront pour leurs frais et se rabatteront sur une autre proie, les autres continueront à t'aimer comme tu es (ou s'adapteront à tes nouvelles exigences). T'es gagnante à tous les coups (non, pas ceux-là !), car tu te débarrasses des emmerdeurs et des faux amis !

  • Merci Herbe pour votre précieux apport.
    Je prend note de votre conseil; parfois il faut faire une pause, toute question n'appelle pas une réponse immédiate.
    Je réalise avec effroi que je prend rarement le temps de réfléchir. Ca mériterait sûrement une analyse ;)
    J'ajouterai un 3ème individu à votre portrait. Celui qui demande "De quoi as-tu besoin?" car à l'inverse des 2 premières qui sont des questions dites "fermées" (oui ou non), celle-ci est une question ouverte.
    J'ai appris cette différence lors des formations que j'ai faites sur la communication au téléphone (un de mes métiers). Ne pas faire les question et les réponses.
    En effet, cette mésaventure avec ma boss a eu comme effet de poser mes limites (et de couper court à ses tentatives de manipulation). A partir de ce jour, plus de déjeuners ni de pauses café ensemble mais des rapports purement PRO-FE-SSIO-NNELS. Je n'avais jamais eu de boss pervers jusque là, j'en ai tiré de nouvelles leçons.
    Je pense qu'en disant non, j'ai peur d'être rejetée ce que je redoute plus que tout. En réalité, c'est mon interprétation des choses car on ne m'en a jamais voulu de dire non, quand je l'ai fait.
    Car au fond, les gens nous traitent comme on les laisse nous traiter (sauf cas particulier comme la séquestration).
    Et les êtres humains sont généralement comme les enfants, ils testent.

  • Michoko, merci de ta visite sur mon blog...je te tutoie, cela fait plus "Internaute branché"...les compliments étaient adorables et tous acceptés, reçus et gardés...lol lol lol Merci, surtout de m'avoir mis en lien...c'est trés gentil voire adorable...n'ayons pas peur des mots...lol Bonne continuation sur le web...et viendrais me balader régulierement pour faire la visite de ta maison virtuellle...NON, c'est un truc que j'ai tojours su dire trés facilement, moi...lol lol

  • Très bonne note. Je me suis un peu reconnu. Dire non est très difficile pour moi.
    Avec ses proches on n'ose pas dire non pour ne pas froisser. Mais si on accepte des choses qu'on n'a pas vraiment envie de faire, pour faire plaisir, tôt ou tard on n'est plus en accord avec soi-même. Et, immanquablement on le fait payer aux autres.
    Dire non à un supérieur est difficile parce qu'on a peur, tout simplement. Là, le travail est différent. Il consiste à trouver des moyens de s'affirmer. Et j'avoue que, pour moi, c'est ce qu'il y a de plus dur...

  • Eric,
    Bizzarrement, c'est beaucoup plus facile pour moi de dire non au travail que dans le privé. Je pense que j'accepte difficilement certaines formes d'autorité donc il y a des moments où je prend plaisir à jouer les fortes têtes. Et la réserve que je garde généralement dans le travail me permet de m'affirmer. Sauf dans le cas précis que je cite où j'ai eu affaire à une responsable manipulatrice, soufflant le chaud et le froid.
    En revanche, dans la sphère intime, l'affectif complique tout. Vous expliquez la diificulté de dire non par la peur de froisser. Sans doute. Mais quelles conséquences éventuelles redoutons-nous alors ?
    D'être jugés ? Critiqués ? Rejetés ?
    Comme vous le faîtes remarquer, nous choisissons alors de ne pas nous écouter, d'aller contre nous-mêmes, ce qui finalement nous donne le sentiment d'être abusés, nous rend malheureux et nourrit notre rancoeur envers l'autre.
    On qualifie souvent ce genre de personne de "trop gentille". J'ai lu un jour un article qui expliquait que cette apparente générosité n'était pas si désintéressée que cela. Et que les personnes qui avaient tendance à se laisser plumer (que ce soit financièrement ou moralement) le faisait inconsciemment pour "acheter" l'autre. Moralement ou financièrement, c'est "je me sacrifie pour toi, je fais des concessions, je te donne de l'argent, je te sauve DONC tu m'es redevable et tu n'as pas le droit de me trahir"
    J'ai l'exemple de 2 proches qui correspondent à ce schéma. L'une donne moralement, propose de tout prendre en main (quitte à s'immiscer) et ensuite ne comprend pas que son "débiteur" ne se plie pas à ses volontés. Du coup, elle coupe soudainement les ponts et ne dit plus que du mal de cette personne.
    L'autre parle sans arrêt de son argent, qu'elle affiche et sort à tout bout de champ, dégaine systématiquement sa carte bleue en insistant "ça me fait plaisir", et ensuite se plaint que les gens profitent d'elle (mais seulement quand ils ne lui donnent pas ce qu'elle attend en retour).
    Qu'en pensez-vous ?
    Connaissez-vous ce type de pathologie dans votre entourage ?
    Comment sortir de ce rapport dominant-dominé ? (ou celui qui domine n'est pas toujours celui qu'on croit)

  • Merci, Michoko, de m'avoir citée...;-) en réponse au commentaire de Herbe: personne ne peut te "victimiser" si tu ne te sens pas victime toi-même... personne n'a ce pouvoir sur toi!
    :-)

  • Je suis tout à fait d'accord avec vous; on n'est victime que si on le veut bien, sauf cas particulier (enfants).
    La vie est faite de choix et chacun est responsable de sa vie.

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