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Et la tendresse bordel !

Ce matin, je savourais tranquillement mon petit déj devant Télématin avant d'affronter courageusement les frimas sur mon vélo "fend la bise" quand soudain mon regard fut attiré par un camion de livraison qui se garait juste devant l'entrée parking de la société qui se trouve en face de mon immeuble.

Je me fis la réflexion "malin celui-là, il va encore provoquer un bouchon". Pas loupé, quelques secondes plus tard, une voiture qui voulait entrer dans ledit parking se trouve bloquée et derrière elle, une autre bagnole. Jusque là, rien de bien nouveau sous le ciel parisien jusqu'à ce que la 2ème bagnole entreprenne de pousser la première !

La conductrice de devant sort de sa voiture et là je me dis "ils vont se mettre sur la gueule". J'ouvre la fenêtre et pas loupé, les insultes commencent à fuser entre la blonde (devant) et la brune (derrière) jusqu'à ce que la brune décolle une baffe à l'autre qui l'attrape par les cheveux et la cogne contre la bagnole. J'ai oublié de vous dire qu'il y avait 3 mecs plantés là comme des cons qui les regardaient sans bouger (dont le livreur responsable de tout ce bordel). Je leur hurle de bouger leur cul et de les séparer et là, je perds un peu le fil car un gamin sort de la 2èm bagnole ainsi qu'une des passagères qui fond en larmes sur le capot. Tout le monde s'est calmé d'un coup, c'est louche. Ce n'est que lorsque je vois ma gardienne sortir avec une couverture et la mettre sur quelqu'un qui semble allongé par terre (la voiture me la cache) que je comprend que quelqu'un a fait un malaise. Je crie à ma gardienne que j'ai été témoin de la scène et que contrairement aux apparences, c'est celle qui chiale qui a foutu une baffe à l'autre. la blonde me crie "merci madame". Les pompiers ont débarqué et moi je me pèle en pyjama à la fenêtre depuis un bon quart d'heure avec leurs conneries et je vais être à la bourre. Je saute sous la douche puis dans mon slip, je cale mon vélo dans l'ascenseur et je descend. J'arrive en bas de l'immeuble en même temps que les flics et je vais voir la blonde qui est dans tous ses états. En fait, c'est la baffeuse qui s'est évanouie et le gamin c'est son fils. Pitoyable.

Je donne mes coordonnées à la blonde au cas où elle aurait besoin de mon témoignage et je fulmine contre l'espèce de folie qui s'empare des automobilistes dès qu'il se retrouvent freinés quelques secondes par, au choix :

  • une vieille qui met un peut trop de temps à traverser au passage piéton
  • une maman avec une poussette
  • un abruti qui met plus d'un quart de seconde à démarrer au feu vert
  • un vélo (moi par exemple) qui a le malheur de l'empêcher de doubler

Voilà c'était une scène ordinaire de violence urbaine ... cette violence que je croise tous les jours, verbale ou physique, d'abord acceptée, souvent excusée, de plus en plus défendue. Violence que je porte en moi, qui me submerge souvent. Ca fait peur.

Commentaires

  • Welcome to Cherbourg... Files d'attentes au feu 2mn... La double file on ne connait pas et les coups de klaxon n'importe quand ça n'existe pas non plus... Seul inconvénient ce P*!?!* de pont tournant en milieu de journée qui nous bloque 15mn maximum... Hum, je comprends pourquoi je suis bien ici... Serieux c'est du grand Nawak... Déjà qu'une baston c'est laid, mais deux nanas qui se tapent dessus c'est l'ultime au niveau de la bassesse et du lamentable... On peut prendre le temps de vivre un peu? et puis le stress c'est pas bon pour le coeur...

  • Ahhhh ! Les joies de la vie parisienne...

  • Mort de rire ! C'est con qur t'aies pas eu un tuyau d'arrosage sous la main pour les doucher et les séparer comme deux clébards qui se battent... sauf qu'elles t'auraient probablement jeté des pavés dans les fenêtres pour les avoir décoifées et démaquillées :-)
    C'est vrai qu'il se passe vraiment rien en province en comparaison avec Paris. Ici en Touraine on est emmerdés pendant les moissons et les vendanges avec des tracteurs (lents) un peu partout sur les routes (peu encombrées je l'avoue) et les voitures sans permis, mais question bouchons, quand on perd 3 minutes, c'est qu'y'a un flic au carrefour ou qu'on est parti faire ses courses à l'heure de la sortie des écoles (ou de l'école)...
    Quant au klaxon, on s'en sert plutôt pour dire bonjour...

  • Hé oui, dans les grandes villes en général, on perd le sens du ridicule. Et quand je vais voir mes parents en Province, un coup de klaxon, c'est une connaissance, jamais une remontrance. D'ailleurs, au risque de paraître liberticide, je regrette parfois que des amendes ne soient pas distribuées aux excités du klaxon comme c'est prévu dans le code de la route car c'est vraiment une nuisance sonore dans les grandes villes (en plus de toutes les autres qu'on subit déjà).
    En même temps, et je pense qu'Hervé en tant qu'ex-parigot ne me contredira pas, on est tous très très stressés et très très cons à Paris et j'ai bien l'impression que c'est inévitable.
    Pas individuellement, ça non, mais dans le métro, dans la rue, on est tous comme un grand troupeau de bovins décervelés. Moi comme les autres. Alors que la bonne attitude face à un(e) abruti(e), comme j'en croise tous les jours, serait de le (la) mettre face à sa bêtise.
    C'est ce que fais parfois, et ça marche. L'autre est désarmé et c'est lui qui a l'air d'un con.
    Mais le plus souvent, quand une bagnole me frôle ou se rabat juste devant mon vélo, manquant de me faire tomber, je la rattrape au feu rouge (pas dur vu les bouchons) et je lui passe une bonne avoinée. Peut-être que si, au lieu de lui beugler dessus, je lui disais gentiment : "pardon madame, mais pour votre information, quand on double un vélo, on doit laisser 1 m de distance", peut-être qu'elle me répondrait "oh mademoiselle, je suis vraiment désolée, je ne l'ai pas fait exprès" .... Vous y croyez ? C'est bizarre, moi non.

  • La gentillesse en bagnole est un leurre, la taille, le type et la marque du véhicule traduisent généralement l'égo et le type d'individu à son volant.
    Les femmes au volant, même en province, sont généralement celles qui accélèrent pour ne PAS te laisser passer sur les passages piéton... Alors d'ici à leur dire au feu qu'il faut laisser 1 m pour doubler un 2-roues, et qu'il est OBLIGATOIRE de s'arrêter pour laisser passer les piétons, y'a un monde. Sachant que ces mêmes conducteurs (j'englobe tout le monde là, croyez pas que je ne vise que les femmes, je suis pas machiste à ce point) sont les mêmes qui traversent au rouge au feu piéton au risque de créer un bouchon... toujours pareil, pour ne pas perdre 3 petites secondes.
    Le stress de la vie parisienne ne me manque pas du tout, et ses nuisances sonores non plus. Croyez-le ou non, mais quand je me déplaçais en moto à Paris, j'ai eu besoin de klaxonner 2 fois pour un vrai danger, et j'ai été victime d'un accident les 2 fois. Forcément, comme tous ces excités assimillent le klaxon à un bouchon ou une quelconque nuisance leur faisant perdre du temps (double file, camion de livraison, piéton qui traverse n'importe où), les réflexes ne sont pas à la hauteur.
    Faudrait-il instaurer un péage dissuasif à l'entrée de Paris ? Encore faudrait-il que les transports en commun fonctionnent 24/24H et soient en nombre suffisant.

  • c'est triste de voir que les gens s'énervent souvent pour un rien, et que ça prend souvent des conséquences disproportionnées ...

  • Mais après quoi courent-ils donc, pour être prêts à écraser celui qui est devant ???

  • Dominique,
    Ils y en a comme ça qui courent ver leur mort, qui se plantent dans un arbre parce que trop pressé.
    La femme en question dans ma note, elle s'est énervée parce qu'elle allait être en retard pour emmener ses gosses à l'école, on voit à quoi ça l'a avancée, une heure plus tard elle était dans l'ambulance des pompiers.

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