Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Fiso et les homos

La différence m’a toujours attirée. Parce qu’elle m'enrichit, me donne à regarder les choses du point de vue de l’autre et à bousculer le peu de convictions que j’ai.

Mes parents nous ont tous les 3 élevés dans le respect des choix de chacun. Je n’ai jamais entendu le moindre mot discriminatoire dans leur bouche. Ma mère nous a toujours assuré de son amour quel que soient nos choix, et elle a tenu parole. Pour mon père c'était sans doute moins évident, mais pas fermé. Je me souviens en particulier de ma mère qui allait parfois prendre le thé chez un couple de voisins moustachus quand j’étais ado. C’est elle qui, quelques années plus tard, m’a présenté celui qui fut pendant plusieurs années un de mes plus proches amis. Il m’a parlé de son chemin solitaire, long et difficile pour se construire. De sa tristesse face à la perspective d’une vie sans enfant. Il m’a raconté les rejets, les soupçons, les risques et les victoires aussi.   

J’ai soudain entendu tous ces mots qui les blessent, les blagues, les allusions, toutes ces petites phrases anodines et assassines, parfois même prononcées par les victimes elles-mêmes. Je suis longtemps restée sans opinion face au débat sur leur droit à l’adoption et au mariage. Il ne m'a pas été donné de rencontrer des femmes homosexuelles pour connaître leur point de vue.  

Et puis récemment, sur les blogs, j’ai lu des choses qui m’ont touchée. Je leur laisse la parole. J’espère qu’ils ne m’en voudront pas de les mettre ainsi en lumière.  

O. : « L’homophobie intériorisée, c'est celle qu'on porte tous en nous, même moi, même B., celle qui fait que dans la rue, en ville, à la piscine ou ailleurs dans un lieu public, là où tu marches avec ton mec, tu t'interdis de le prendre par la main, de l'enlacer, tu jettes un regard alentour pour t'assurer que personne ne te regarde, c'est cette ambiance partout présente, diffuse, surtout dans nos têtes, qui fait que ce qu'on admet, qu'on a fini par admettre comme normal, ne peut malgré tout pas se vivre sur le régime de la normalité. C'est ce petit truc qui fait que dès qu'un collègue, une connaissance cherche en savoir un peu plus sur toi, dès qu'un commerçant te fait remplir un formulaire, ou la propriétaire d'une chambre d'hôte que tu as réservée t'accueille, ce sont des choses à propos de ton épouse qu'on te demande. C'est cet environnement avec lequel tu as appris à vivre, dont tu te crois affranchi, mais qui se rappelle toujours à toi, si ce n'est dans la vie du moins dans la tête, qui conduit nombre de gays à vivre dans le ghetto, souvent en l'abhorrant

X : « L'homophobie intériorisée, c'est plutôt celle du gars qui se suicide plutôt que d'avouer aux autres, et que de s'avouer à lui-même, qu'il est homo. Ou celle du gars qui, en bande, frappe un homo avec encore plus d'énergie que ses potes pour être sûr qu'aucun doute ne portera sur lui (et pour punir l'autre d'avoir révélé son homosexualité alors que lui la garde cachée).
Je me permets d'avoir une pensée pour les vrais pédés, ceux qui aimeraient vivre avec un mec, ceux qui sont efféminés et qui aimeraient pouvoir l'être, une pensée aussi pour les transsexuels (ceux qui se sentent vraiment femme). Pour tous ceux qui, dans les "quartiers" et ailleurs, sont obligés de mille ruses pour vivre malgré tout leur sexualité et pour la cacher (comme le montre bien le petit film). Une pensée pour ceux qui entendent à longueur de journée des vannes sur les pédés sans oser rien dire alors qu'ils aimeraient tellement dire à leurs potes qu'ils aiment les garçons. Une pensée pour ceux qui, du jour au lendemain, n'ont plus de nouvelle de leur petit copain et ne peuvent rien faire pour se renseigner parce que personne n'est au courant (m'a-t-il quitté ou a-t-il eu un accident ?) Une pensée pour ceux qui se font agresser, et une pensée pour ceux qui se suicident. »

Aujourd'hui j'ai une opinion. Je suis pour leur droit au mariage et à l'adoption. Pour leur droit à l'amour, tout simplement.

Commentaires

  • L'homophobie, c'est aussi le truc qu'on entend tous les jours au bistro. C'est ça qui est abominable.

    La plaisanterie rituelle : "pourquoi il n'y a plus de souris à la mairie de Paris", c'est "parce qu'il y a des tapettes", c'est affreux mais c'est le genre de conneries qu'on entend tous les jours...

    Le mariage et l'adoption, on s'en fout ! Ca n'est qu'anecdotique.

  • Courageux Nicolas, il est le premier à se lancer sur un sujet qui fait couler beaucoup d'encre. Fiso tu prends des risques !

  • On ne choisit pas d'être lesbienne.. j'ai mis 35 ans avant de m'accepter et de le dire fièrement ... Alors moi j'ai réussi pourquoi pas la société ... Pourquoi ne pas nous reconnaître les m^mes droits que tout à chacun ? .. quel crime a-ton commis pour être mis au banc des accusés ? Je suis lesbienne mais je suis une femme avant tout, et je désire devenir mère ... serais-je une moins bonne mère car j'aime une femme ? NON !
    Je veux simplement vivre et aimer ce n'est pas trop demander à la société, cela fait partie des droits universelles ..
    La France a énormémént de retard sur cette question de société, on devrait prendre exemple sur nos amis espagnols .... En espagne se marier et être parents ne posent légalement aucun soucis .. et il n'y a pas plu catholique que l'Espagne. Malgré les pressions du Vatican sur les députés, ces derniers ont eu le courage de leurs opinions et n'ont pas cédé aux menaces papales .... Bel exemple à suivre pour nous : Aura -ton en France un jour la même détermination ? Même en Afrique du Sud, les homos ont le droit de se marier et d'adopter. Tout cela pour montrer le retard qu'à le pays, berceau des droits de l'homme !

    Anne

  • L'heterosexualite restant la norme, forcèment si l'on s'en écarte, on se retrouve forcèment décalé.
    On a peut-etre le même sentiment envers les adultes sans enfants par choix mais c'est moins blessant…
    Je suis quand même déçu qu'il ait fallu autant de temps pour finalement arriver à ce que les homos souhaitent se marier ! Bon sang, je suis pour la suppression générale et massive du mariage et eux ils veulent s'y coller !
    :-)

  • Pareil que filaplomb. J'ai toujours été étonné par cette crispation sur le mariage de certains homos, d'autant plus que la législation actuelle a permis de simplifier les choses pour tout ce qui concerne les problèmes matériels.


    Et puis faut il absolument qu'un officier d'état civil vous marque quelque part que vous aimez quelqu'un pour que ce soit bon...

    Autant je comprends les revendications de certains couples (je dis bien couple sans qu'il y ait forcément mariage...), de pouvoir marcher dans la rue sans être marginalisés du regard ou de pouvoir adopter des enfants quand les conditions pour leur épanouissement sont réunies mais de la à revendiquer un papier signé par un officier d'état civil: je comprend pas !

  • Farid et Filaplomb, vous êtes bien gentils ! il n'est pas question d'être pour ou contre le mariage, chacun a son libre arbitre en la matière. Il est question d'avoir ou de ne pas avoir les mêmes droits. Une fois que les droits sont instaurés, libre à chacun de se positionner... personnellement, je ne suis pas pour le mariage, je suis pour le droit au mariage ! Pareil pour la prentalité, l'accès au droit ne veut évidemment pas dire obligation d'adopter (tiens ! ce serait drôle !), ça veut dire ne plus stigmatiser les homos dans leur incapacité supposée à être parent pour un homo, et reconnaître qu'un enfant peut se construire socialement en évoluant dans un cadre différent du schéma familial traditionnel.
    Tu trouves ça anecdotique, Nicolas ? Moi, je n'ai pas d'enfant, parce que je n'y ai pas droit. Et crois, moi, ce n'est pas une anecdote dans ma vie...
    Fiso, merci d'avoir abordé ce sujet. L'angle par lequel tu le fais, celui de l'homophobie intériorisée, dans le qutoidien de la vie ou dans des formes dramatiquement plus violentes, me touche particulièrement. Un joli thème à relier à ceux de l'éducation et des relations parents-enfants que tu as récemment abordés... Bises

  • Je suis un peu comme toi Fiso, je ne me posais pas trop de questions sur les homos, leur choix de vie, et surtout leurs difficultés.
    Et grâce au blog, aux rencontres de blogueurs homos, je dis comme toi, chacun à droit à l'amour, à la vie.

  • Nicolas,
    Je suis assez d'accord avec toi. Les petits mots anodins, dits sans méchanceté sont souvent ceux qui font le plus mal.
    Fil,
    Les normes varient selon les époques et les sociétés. Il fut une époque ou la norme était l'homosexualité ou plutôt la bisexualité : chez les Romains et les Grecs.
    Anne,
    J'ai toujours pensé que l'homophobie traduisait surtout une peur face à ses propres démons. Après il y a aussi les frustrés sévères, les rigides de partout. Car l'autre, c'est nous ...
    Fil & Farid,
    Je ne peux qu'appuyer Oh!91. Certains voient dans le mariage un engagement, la concrétisation d'une union. Le romantisme n'est pas réservé au prince et à la princesse.
    Oh!91,
    J'ai choisi de citer ces 2 personnes pour restituer la violence de ce qu'ils vivent tous les jours. Toujours le besoin de préciser, de se justifier, presque de s'excuser. Parce que derrière les questions posées "comme ça" et les allusions, il ya presque toujours des sous-entendus et des jugements. J'ai connu ça aussi dans un contexte différent, comme tu le sais.
    Fauvette,
    Salut et bises :)

  • Je réclame le droit à pouvoir raconter des blagues homophobes sans être traité d'homophobe. A part ça, le mariage, je suis d'accord. L'adoption, sans doute aussi, à partir du moment où des gens sérieux m'auront convaincu qu'être élevé par 2 personnes du même sexe n'est pas déstabilisant pour l'enfant. Car n'est-ce pas le bien de l'enfant qui doit primer, plus que celui de la famille d'accueil ?

  • Je réclame le droit à pouvoir raconter des blagues homophobes sans être traité d'homophobe. A part ça, le mariage, je suis d'accord. L'adoption, sans doute aussi, à partir du moment où des gens sérieux m'auront convaincu qu'être élevé par 2 personnes du même sexe n'est pas déstabilisant pour l'enfant. Car n'est-ce pas le bien de l'enfant qui doit primer, plus que celui de la famille d'accueil ?

  • Armel,

    Tu prends la question à l'envers...

    Il ne faut pas prouver la "non destabilance" de l'enfant... mais le contraire : "en quoi ça déstabilise l'enfant d'être élevé par deux personnes du même sexe".

    Un exemple, à nous, Ahtés, on nous demande de prouver la non existence de Dieu... Non ! Une existence ça se prouve, pas une non existence.

  • Sur les blagues homophobes, elles ne peuvent être drôle que quand elles sont racontées par des gens qui s'en foutent... ou qui sont homos.

    Un peu comme les blagues sur les juifs !

    Sinon, ça flirte avec le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie et j'en passe !

  • Nicolas,
    ça veut dire quoi: "prendre la question à l'envers" ?

    Fiso,
    A force d'être "pour tout", on ne finit pas par être "pour n'importe quoi" ?

  • Tonne (les autres ne lisez pas),

    Ceci parle des homosexuels, je trouvais rigolo de dire "prendre à l'envers".

  • Vous ressentez comme vous êtes violents, des fois, les gars ? Tonne, c'est quoi qui t'inspire cette crainte du risque d' "être pour n'importe quoi", c'est le fait d'être pour les droits des homosexuels à l'égalité ? Eh! ben... Ou alors, c'est dans la catégorie d' "être pour" le droit de tous aux blagues homophobes ?...

  • Nicolas (Mère mi et les autres, lisez)
    Tu as dépassé les limites, si j'ose dire !

  • Oh!91
    Pour les blagues...belges, noirs, juifs, homos, blondes, gros, vieux...on a le droit

    Je reconnais le droit à toutes les différences...je ne suis pas persuadé qu'elles soient sources et ouvrent droit à l'uniformité.
    Le mariage est une "convention hétéro", pourquoi en faire un droit et une norme ?

  • En fait, le problème n'est pas le mariage homosexuel mais le mariage tout court... C'est un espèce de truc religieux que nos ancètres ont voulu transformer en truc républicain mais qui ne tient plus la route avec l'évolution de la société.

    Tonne,

    Pouwquoi ?

  • Tonne,

    "Pour les blagues...belges, noirs, juifs, homos, blondes, gros, vieux...on a le droit"

    Pour les vieux et les gros noirs, on a le droit ?

  • Nicolas,
    Demande à mon avocat

  • Le gros avec une moustache ?

  • il est homo ?

  • Tout ce qui bouge.

  • En fait, ça dépend du caisson.

  • Nicolas :
    je comprends ton histoire de prendre la question à l'envers, mais alors, si on suit cette logique, tu es pour la culture des OGM ? Pris de façon plus générale, tu es opposé au principe de précautions.
    Je vais dans ton sens sur l'exemple que tu as pris sur Dieu, mais ce n'est pas si grave que ça, ce n'est que Dieu. Là, ce sont des enfants.

  • Armel,

    Je suppose que toi et moi on a été éduqué dans une famille traditionnelle... par une père et une mère. C'est un standard pour nous. La famille type !

    On affirme donc "le truc normal c'est un père et une mère" : on n'en sait rien.

    Le truc sur le principe de précaution n'a rien à voir là dedans. Ou du moins peut être retourné ! Ce qu'il faut c'est être sur que chaque gamin puissse être élevé dans un foyer, pas par un père et une mère.

    Mais ce truc sur le principe de précaution n'est qu'un moyen pour introduire une polémique.

  • De toute manière ça n'a rien à voir.

    "Un père et une mère est le truc normal pour élever" est une affirmation. Comme "Dieux Existe" en est une. Comme "ce truc n'est pas dangereux" (par allusion au principe de précaution).

  • Armel & Nicolas,
    Sur les blagues homophobes et les autres blagues : elles ne me font pas rire ou alors dans un cercle familial très restreint, et pas longtemps. Par expérience, j'ai pu remarquer que faire preuve d'indulgence en la matière donne souvent vite lieu à des dérapages incontrôlés. Les racistes commencent par ça : des blagues gentillettes ...
    A plusieurs reprises, ayant moi-même formé des couples qui il y a peu étaient contre nature, eux aussi, (une blanche avec un noir, pour rappel), j'ai fini par ne plus répondre aux questions apparemment anodines, la plus connue étant "Pourquoi un noir ?"
    Je comprend encore moins les "victimes" de ces blagues qui pratiquent l'auto-dérision, genre les homos qui s'interpellent au féminin. Ca me met très mal à l'aise.
    Nicolas,
    100 % d'accord avec toi, il faudrait prouver l'existence d'un problème, pas l'anticiper. Jusqu'ici, les enfants élevés par des parents homos ne sont pas plus traumatisés que d'autres. Quand je vois certaines adoptions, par des hétéros, d'enfants qu'ils n'aiment pas et qui grandissent avec une sévère carence affective, je ne me pose plus la question. En plus, on a l'impression qu'un enfant élevé par des homos n'aura aucun contact avec le sexe opposé. Et les frères, soeurs, grands-parents, ami(e)s, vous en faîtes quoi ?
    Armel,
    Bienvenue :)
    L'intérêt de l'enfant, c'est d'être aimé. Point.
    Tonnegrande,
    C'est un billet sérieux donc merci de ne pas partir dans la déconnade ;)
    Je ne suis pas pour tout. Je suis pour la liberté de chacun dans le respect de celle des autres. Je ne vois pas en quoi le mariage homosexuel ou leur adoption d'enfants empiète sur la liberté d'autrui.
    Ou as-tu vu que le mariage était une "convention hétéro" ?
    C'est un engagement religieux (plutôt social selon moi) entre 2 personnes qui s'aiment. C'est quand même étonnant ce levée de boucliers en apparence "anti-mariage tout court" par des personnes mariées, non ?

  • Armel, contrairement aux OGM, avec les enfants élevés dans un cadre homoparental, on a du recul : des dizaines de milliers d'enfants, en France et dans d'autres pays, sont de fait des enfants homoparentaux. A-t-il été mis à jour que ces enfants étaient plus que d'autres en difficulté d'insertion dans la société ? Qu'ils sont statistiquement plus criminogènes, plus fainéants, moins aptes au travail, à la réussite, à l'amour, plus suicidaires, plus en proie à la déprime ?... Y a -t-il une statistique qui dise qu'avoir grandi entre deux pères ou entre deux mères était un handicap ? Dans la réalité, la plupart de ces enfants connaisent et comprennent leur spécificité, ils savent qu'à leur conception il y avait bien deux sexes différents, qu'un homme et une femme, ce n'est pas pareil, ils ont en général dans leur entourage, par le biais des familles de chaque parent, ou par celui d'autres cercles de socialisation, des figures féminines et masculines qui leur permettent de se repérer et de se construire. Le foyer homoparental n'est pas une boîte tuperwaere qui reste au frigo, c'est un cadre ouvert, perméable à la vie. Et si ce fameux "regard des autres" peut être vécu parfois de façon cruelle par l'enfant, comme peut l'être un divorce, un décès, des tas d'autres événements traumatisants qui jalonnent la vie, ce n'est finalement qu'un élément de parcours à travers lequel il acquière une personnalité. Et quand bien même, les personnalités les plus intéressantes, les plus attachantes, sont rarement celles qui se sont construites dans les milieux les plus surprotégés... Sans faire assaut d'orgueil, je suis assez persuadé qu'ayant à élever un môme, je saurais m'appliquer à lui transmettre de belles valeurs, l'aider à tirer d'avantage de fierté que de honte à grandir dans un contexte particulier et à affronter la vie avec ce bagage - qu'il n'aurait pas choisi mais qui serait le sien...
    Evidemment, je ne me reconnait pas pour autant dans un "droit à être parent" : les droits qui comptent sont ceux de l'enfant. Je ne fait que m'insurger contre un principe qui, plus que discriminatoire est stigmatisant, et qui conteste la capacité à éduquer pour une personne homosexuelle.

  • Tonne,

    Arrête de partir dans la déconnade.

    Oh!91,

    Tu as un défaut commun avec moi : développer des tartines pour tenter de convaincre des types qui sont bourrés d'a priori.

  • Nicolas,
    Oui

  • Non ?

  • Et bien comme je ne maîtrise pas le sujet, je préfère ne rien dire. Pas assez de recul par rapport aux enfants des adoptants et pas d'exemples concrets autour de moi. Par contre je trouve le sujet très intéressant avec les avis de chacun même si ceux ci divergent, le principal n'étant pas d être forcément d'accord mais de se respecter les uns les autres.
    D'accord pour penser que les blagues les plus courtes sur les homos sont les meilleures.
    Moi, il y a un homo que j'apprécie énormément, qu'il chante, parle , ou écrive. Devant mon engouement, des personne, de crainte que je ne le sache pas, se sont écriées : "Mais c'est un homo". Il s'agit d'Hervé Vilard. Est ce que l'on aime les gens parce qu'ils sont noirs, blancs, blonds, bruns, homos, hétéros ou que sais je encore ? non, on les aime pour ce qu'il dégage et, en ce qui me concerne "la richesse du coeur". Cette richesse là, j'en parle souvent, c'est LA REFERENCE.
    Bonsoir à tous(tes) et en particulier Amel que je n'ai pas vue depuis fort longtemps mais que je croise ici.
    Et, si vous me permettez ce coquin jeu de mots, pas fin peut être, mais il faut savoir se moquer de soi même : "Aimez vous les uns dans les autres". Pardon Fiso, j'avais envie de la faire.

  • Mère Mi,
    Moi non plus je ne maîtrise pas le sujet ! Ca n'empêche pas d'y réfléchir à voix haute ;)
    Je m'étonnais de ton silence sur ce sujet. J'espère que tu donneras quand même ton avis, même divergent. C'est un espace de liberté ici, du moment que les règles de courtoisie sont respéctées.

  • Je m'en doutais ! Si je ne suis pas intervenue plus tôt, c'est que je me méfie de ce genre de com où tout est prétexte à dévier (ah tiens) et comprendre que ce que l'on veut entendre. Avec un sujet comme cela, on marche sur des oeufs, et je me suis laissé embrouiller, sur ce même blog car on me croyait raciste et que sais je encore. Maintenant je suis prudente, sachant qu'il faut peser chaque mot, et encore, certains peuvent avoir plusieurs sens. Je crois avoir résumé plus haut, ce que je pense des homosexuels, d'ailleurs tu l'as laissé entendre dans ton sujet.
    Maintenant, je suppose que tu veux savoir ce que je pense de l'adoption et du mariage. Là c'est une autre histoire. Il ne faut pas brûler les étapes, je crois que l'on va trop vite, et, comme je suis un peu vieux jeu, je ne suis pas sûre qu'il faille adopter des enfants ou se marier. Je pense que le mariage et l'adoption sont réservés aux hétéros car les hommes et les femmes, surtout les femmes sont conçues pour cela. Je ne suis pas sûre qu'il faille aller contre la nature. C'est ce que je pense actuellement malgré la brillante démonstration de OH 91. Quand à la gay pride, beurk, c'est d'une vulgarité et n'encourage pas du tout à comprendre l'homosexualité. L'homsexualité doit se jouer tout en finesse. Mais il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Peut être qu'un jour ? En attendant pour l'instant, je suis sur cette position. Mais j'ai eu des amis homos, je continuerai à en avoir si cela doit se reproduire sans aucun état d'âme.

    Je répète sujet très très sensible.............

  • Mère Mi,

    Je ne veux pas polémiquer. Je relève néanmoins une phrase : "Je pense que le mariage et l'adoption sont réservés aux hétéros car les hommes et les femmes, surtout les femmes sont conçues pour cela".

    Non ! Pas du tout. Certes, seules les femmes peuvent faire des enfants (et il faut un homme pour ça).

    Par contre, on ne peut pas dire que les femmes sont conçues pour se marier et pour adopter !

    Tonnegrande,

    Ne réponds pas qu'elles sont conçues pour faire le ménage.

  • Qui tire à vue aussi vite que son ombre, NICOLAS.

    D'accord avec toi Nicolas. J'ai voulu enlever cette phrase que tu cites au vu de l'énormité de ce que j'avais écrit. Manque de bol, à cause de bizarreries liées à l'informatique elle est restée. Evidemment c'est là dessus que tu me reprends et tu ne seras pas le seul.
    ALORS JE VOUS LE DIS "oubliez par pitié cette phrase".
    Merci par avance.
    Tonne, Nicolas te l'a suggéré, oublie notre fonction de ménagère.

  • Mère Mi,

    Content de voir qu'il s'agit d'une bourde !

  • "Qui tire à vue aussi vite que son ombre". Arrête de dévoiler mon intimité.

  • Oh la je vois que tu es accroché à l'ordi. Moi je vais plutôt aller m'agiter ailleurs car le week end approche et j'ai plein de trucs à faire comme préparer le casse croûte pour demain midi. Nous retrouvons nos têtes blondes à Paris pour monter dans le Nord (à côté de Dunkerque) passer le week end.
    Plus simple, je pense que notre bloggueuse de charme va pouvoir enlever cette phrase d'une idiotie exemplaire.
    Allez à + et bon week end.

  • Mère Mi,

    Je ne suis pas "accroché" à l'ordi ! Je suis au boulot... et je reçois des messages quand un com. est posté !

    C'est très drôle de recevoir des trucs des plates-formes de blogs entre deux mails professionnels !

  • Mère Mi,
    Je suis contente que tu aies exprimé ton avis (que je connaissais déjà) sur le sujet.
    Merci de l'avoir fait sans te soucier du jugement de personnes qui, par ailleurs, ne te connaissent pas.
    J'aurais pu supprimer la phrase incriminée, mais la suite des com est savoureuse et puis, tu as rectifié de toi-même donc je la laisse, sauf si tu insistes.
    Je reviens sur le débat sur l'adoption. Pour les homosexuels, l'acceptation de l'idée qu'un enfant puisse être heureux dans un cadre "hors norme" ne se fait pas facilement non plus, je pense, et le parcours est semé de doutes, comme pour tout parent ayant la responsabilité d'aider un enfant à se construire. Car les homosexuel(le)s aussi ont grandi entre un père et une mère, avec ce même modèle d'idéal. La crainte principale des détracteurs de l'adoption par les homos est que ceux-ci fassent un homo de leur enfant. Or, les études menées dans les pays l'autorisant montrent que ce n'est pas ce qui se passe.
    (Ca me rapelle étrangement une discussion avec mon ex qui était contre l'adoption d'enfants africains par des couples blancs ... parce qu'ils allaient en faire un "bounty", noir à l'extérieur, blanc à l'intérieur)

  • Fiso, tu as raison, il m'a fallu beaucoup cheminer, moi aussi, pour admettre que comme homo j'étais néammoins capable d'être parent. Et du coup, à une époque où, non assumé, je vivais avec une femme, j'ai laissé se dérober l'opportunité de concevoir. J'en ai souvent un regret amer...

  • j'ai la même opinion que toi!

  • Autant je pense qu'un enfant noir élevé par des blancs perdra une partie de ses racines de la même façon que ceux qui naissent en France autant je ne me pose pas la question à savoir si un enfant élevé par des homos le deviendra. Ce n'est pas du tout une condition si on reprend le fait que c'est dans les gênes au départ. Je pense simplement qu'un couple parental doit être fait d'un homme et d'une femme pour compléter l'éducation à savoir deux fonctionnements différents.
    Effectivement Oh, c'est dommage. Tu as fait un choix, il t'appartient et si tu es heureux j'en suis contente pour toi.

  • Mère Mi,
    Je me demande bien ou sont les racines d'un enfant noir abandonné dans un orphelinat ?

  • bonsoir fiso,

    post et comms à lire et à relire un peu plus tard.
    dans les lignes et entre les lignes.
    Beaucoup de questions et des non dits que je couve avec vous de mon voyeurisme
    Un sujet difficile pour se passer de la tonalité de la voix.

  • Mère Mi,

    Il n'y aucune racine à perdre ! Pourquoi un gamin du Kosovo perdrait plus de racines qu'un gamin du Sri Lanka ou de Guinée ?

  • Pareille que Spamy,
    un sujet interessant (et bien traité),qui mérite réflexion,
    les comms sont riches aussi !
    je n'ai pas d'avis formel sur ces questions, alors,je préfère lire et réfléchir...

  • Fiso,
    Moi aussi je me le demande. S'il a été élevé en Afrique, le bon sens veut qu'elles soient là bas, si c'est en Fance elles seront en France.
    Je me trompe ?
    Nicolas,
    J'avoue ne pas très bien comprendre ce que tu veux dire ou alors c'est toi qui ne me comprend pas.

  • Nicolas :
    Je confirme avoir été éduqué dans une famille traditionnelle telle que tu la définis. Je n'affirme pas que le truc normal, c'est ça, mais tu me concéderas que c'est la norme. Pour autant, ce qui sort de la norme, je te le concède, n'est pas, paradoxalement, pour autant anormal.
    Sur la notion du foyer, j'imagine que tu as raison, je n'ai juste pas de conviction à de ce sujet, et c'est pour ça que j'aimerai qu'on me démontre qu'il n'y a pas de problème.
    Par ailleurs, franchement, je trouve vexant - si c'est moi qui suis visé - que tu parles de moi comme ayant des a priori, simplement parce que j'émets une remarque discordante et surtout non affirmative. Mais bon, j'imagine qu'on est toujours le con de quelqu'un.

    Fiso :
    Les blagues homophobes, antisémites, racistes, etc, me font rire. Tout dépend du public en compagnie duquel elles sont racontées. Et contrairement à toi, je préfère quand c'est ce que tu appelles la "victime" qui raconte la blague.
    L'intérêt de l'enfant, c'est d'être aimé, point... Je trouve que ce "point" est un peu léger. Si cela suffit pour définir son intérêt, cela laisse la porte ouverte à toutes les fenêtres. A la demande, je fournirai des exemples, mais je ne veux pas faire trop long.
    S'il existe déjà des enfants élevés par des enfants homos, alors, c'est parfait, on doit donc pouvoir démontrer qu'il n'y a pas de soucis !
    Mon problème ne se définit pas par la non fréquentation d'un des 2 sexes, mais par l'absence d'un papa ou d'une maman, ce que certains psy, considèrent comme structurant. Mais je vous l'accorde, d'autres prétendent le contraire.

    Oh91 : comme je viens de le dire, si des familles homoparentales existent (ce dont je me doutais...), alors, les études doivent exister, dans un sens ou dans l'autre. Mais, il me semble difficile d'affirmer qu'en l'absence de stats, alors, c'est que ça marche.En l'absence de stats, on ne sait pas !
    Et on ne peut pas simplement opposer caricaturalement familles homoparentales et familles "traditionnelles" générant des enfants surprotégés...
    Je ne conteste aucunement la capacité à éduquer d'une personne homosexuelle.

  • Mère Mi,
    Un gamin du Kosovo n'est pas noir...
    Armel,
    Va savoir...

  • Pas encore intervenue .... j'réfléchie ... encore et encore !!! J'ai tjrs entendu mon bonhomme dire ... si mon fils est pédé ... (d'ailleurs, il n'a jamais fini sa phrase!) ... alors quoi ? ...
    Moi, je dis : "je veux que mes enfants soient heureux et épanouïs" ... et si leur sexualité est différente de la notre et bien qu'ils la vivent pleinement !
    Pour ce qui est d'éléver un enfant : ce dernier ne sera-t-il pas mieux avec un couple d'homo heureux que des parents hétéro qui se déchirent ?!!!
    Finalement, à force de lire et réfléchir, je pencherai pour un avis favorable sur l'adoption !

Les commentaires sont fermés.