Brassens disait « A plus de 4, on est une bande de cons ».
Je me méfie des groupes, des clans et des communautés. Déjà, adolescente, je détestais ce besoin très féminin de marcher par deux, notamment au lycée. L’amour sur le mode fusionnel ne me fait pas du tout rêver, la possessivité et l’exclusivité me font fuir.
Je ne partage pas l’avis de Nicolas. Les amis de mes amis ne sont pas mes amis, et les ennemis de mes amis ne sont pas mes ennemis non plus. Mes amis peuvent même se révéler être mes meilleurs ennemis.
Par conséquent, je développe une résistance assez forte quand je sens qu’on veut m’accaparer.
Il y a quelques mois, j’avais cette discussion avec une amie blogueuse. J’avais remarqué, avec amusement, que certains blogueurs pratiquent la réciprocité. C'est-à-dire, tu me mets dans tes liens, je te mets dans les miens, tu me visites, je te visite. Et au bout de quelques semaines, au détour d’une phrase ou d’un billet, un reproche à peine déguisé : « Ben oui, si tu avais lu mon dernier billet, tu le saurais ». Tu l’as peut-être lu, d’ailleurs, ce billet, mais tu ne l’as pas prouvé par un commentaire, aussi inintéressant soit-il.
D’abord, je trouve ça un peu con de communiquer sur les blogs avec des gens que je connais en vrai. Je préfère continuer la conversation en buvant un coup avec eux ou en leu passant un coup de fil. Quand je pars en vacances, je n’envoie pas de carte postale à ma mère ou mes amis qui lisent mon blog.
Par ailleurs, il y a des blogueurs que j’aime bien et dont je n’aime pas le blog, et des blogueurs que je n’aime pas à priori et qui écrivent des choses très intéressantes. Et puis, comme on lit généralement des blogs qu’on aime bien, qui nous ressemblent, les commentaires qu'on pourait faire perdent de leur sincérité. Quand on aime bien quelqu’un, on a du mal à le désavouer publiquement. C'est que c'est susceptible, un blogueur !
Je n’aime pas les contraintes, de manière générale. Et j’ai décidé que j’en avais assez dans la vie de tous les jours pour m’en coller dans ma vie personnelle.