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Le premier jour de l'année à Budapest

J'émerge vers 11h, les yeux gonflés par une nuit courte et l'atmosphère enfumée de la boîte de la veille. Il neige vraiment cette fois, et un léger manteau blanc recouvre les abords de la piscine extérieure qui est fermée ce matin encore. Les jours fériés en Hongrie sont de vrais jours fériés. La veille, le 31, tous les commerces avaient fermé dès la mi-journée. J'avale l'habituel petit-déjeuner, mélange de brioche et salami fromage. Dans la salle fumeurs, notre nouveau voisin, polonais, est déjà à la bière. Il nous casse les oreilles en draguant bruyamment une jeune Croate.
Aujourd'hui sera une journée pépère, jour férié oblige. Nous irons aux bains Széchenyi, les seuls ouverts, pour profiter une dernière fois du bonheur des bains fumants avant notre départ.
Avant de rejoindre le bâtiment, Igor nous emmène sur la Place des Héros qui rend hommage aux personnages qui ont marqué l'histoire de la Hongrie. Au centre, le prince Arpad, chef des sept tribus magyars qui envahirent les Carpates en 895, et en arrière-plan, des colonnades  abritent les statues de personnages célèbres, dont Szent Istvan.

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Nous entrons ensuite dans l'enceinte du fort Vajdahunyad qui fut construit pour l'exposition universelle et offre un bel échantillon de divers styles architecturaux. Manque le style sécessioniste, mais on y retrouve les styles gothiques, baroques et Renaissance.  A proximité, un lac gelé sert de patinoire en hiver. Nous nous promettons de nous offrir tous les deux un après-midi de déconnade sur des patins, de retour à Paris.
Nous entrons aux baisn Széchenyi qui sont blindés de monde, on s'en doutait.

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Pour nous réchauffer, on décide de manger un petit quelque chose, manque de pot la cafétéria nous sert du poulet et du riz froid, il n'y a plus de vin chaud, et je manque m'empoisonner en mangeant un dessert conseillé par Igor, à la chantilly et crème de marrons. Je fais remarquer à Igor que le goût est bizarre, il me dit "Oui, c'est parfumé au rhum", donc je continue, je fais goûter à Yo qui s'écrie "Comment tu peux bouffer un truc aussi dégueulasse?" et enfin, lorsqu'Igor plonge sa cuillère dans le sien, il manque vomir. La Chantilly est tournée, en fait. J'en ai mangé les trois quarts, manquerait plus que je me mette à vomir au milieu des bains mais la suite de la journée confirmera que j'ai un estomac à toute épreuve. Lorsqu' Igor veut s'essuyer la bouche avec une serviette, ses doigts passent à travers, il s'écrie "Merrrde ! Qu'est ce que c'est que ces serviettes de l'époque communiste ???" Nous partons dans une crise de fou-rire.

Dans les bains, je retrouve les deux petits Italiens rencontrés la veille aux bains Gellért et leur fait faire le tour du propriétaire. Je retrouve aussi celui qu'Igor et moi avons surnommé "le requin". C'est dingue quand même, je l'ai vu tournoyer, seul, comme un fauve dans les mêmes bains il y a plusieurs jours, puis hier soir il chassait dans la boîte où nous étions, et le revoilà, cette fois-ci cramponnée à une nana. Ses efforts ont payé, visiblement. 

Ça parle beaucoup français  - et italien - dans les bains. C'est incroyable le nombre de Français qu'on croise à Budapest, il paraît que la Hongrie est une des dernières destinations à la mode.

Lorsque la nuit tombe, donnant une dimension tout à fait magique à ce lieu, je regarde les volutes de vapeur s'envoler dans le ciel bleu nuit et patauge avec Yo, en regrettant de devoir déjà partir.

Les bains Széchenyi.JPG

Plus tard, j'abandonne les garçons. j'ai envie de profiter de ma dernière soirée dans la ville pour flâner seule. Le métro me dépose sur la place Vorosmarty, devant la pâtisserie Gerbeaud. Cette place a des allures de marché de Noel avec ses chalets en bois où on peut acheter à manger. Je me réchauffe avec un gobelet de vin chaud puis emprunte une rue animée mais rien d'intéressant, que des boutiques de fringues, je retourne sur la place, j'hésite à me taper un jarret grillé mais je n'ai pas très faim et me rabats sur un kürtös kalács, un cylindre de pâte cuit autour d'un moule en forme de rouleau à pâtisserie, et roulé dans du sucre à la cannelle. Ca réchauffe les doigts et c'est super bon.

Brioche.JPG
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Re-métro jusqu'à Oktogon, puis tramway, les rues sont désertes, c'est une atmosphère peu rassurante au premier abord que ces rues sombres et désertes, mais il y a peu de criminalité à Budapest, aux dires d'Igor. Je rejoins l'hôtel avec précaution car les pavés sont verglassés.

C'était ma dernière soirée à Budapest. En 2009, je me souhaite d'y revenir, aux beaux jours cette fois. 

 

Commentaires

  • "Des sept tribus magyars qui envahirent les Carpates en 895" - plus précisement le bassin des Carpates et autour.

    "On y retrouve les styles romans, etc." - pas de style roman car ça se trouve pas en Hongrie à cause de destruction de tous les batiments romans par les tatars/mongols ! On a une seule église en entier avec ce style.

    "Il y a peu de criminalité à Budapest, aux dires d'Igor" - au moins personne ne voulait me violer encore... ou c'est juste car je ne suis pas si beau que Fiso ???...

  • C'est chouette avec les photos :-) un beau voyage et un dépaysement visuel, sensoriel et gastronomique qui ressemble à une belle histoire. Quelle chance d'avoir pu passer l'année ainsi. Deux italiens ? gourmande ;-)

  • "Deux italiens ? gourmande ;-)" - mais pas suffisants !

  • Meilleurs voeux pour 2009.
    Je vois que je ne suis pas la seule à partir dans des contrées froides pour finir l'année!

  • Merci de votre message. Les photos sont magnifiques. J'ai hâte de me plonger dans les textes!

  • Je suis triste pour toi, le voyage est déjà fini ! J'aurais bien continué à te lire encore un peu !
    Bon retour Fiso.

  • Sophie,
    Merci :) Contente de te voir ici ;)
    St Loup,
    Vous allez prendre du retard dans vote repassage ! ;)
    Fauvette,
    Sois pas triste, les meilleures choses ont une fin, c'est ce qui les rend meilleures :)

  • Bonne année, Fiso!

    Je découvre ton blogue grâce à Igor. Merci de nous partager ces impressions sur Budapest au tournant de l'année!

    Bon retour à la réalité parisienne.

  • Bref pour partir en Hongrie, il faut ; un manteau bien chaud et un super maillot de bain.

  • Doréus,
    Merci de ta visite ! Igor m'a parlé de toi :)
    J'irai te visiter dès que possible. Bon courage pour l'hiver en Alberta !
    WajDi,
    Tant que tu l'achètes pas chez Leclerc, ton maillot de bain ...

  • Bof, tu sais, l'hiver, on s'y fait... avec les mesures nécessaires! Mais les bains rendraient la chose tellement plus tolérable! Sauf que dans notre prude Amérique du Nord, ça se ferait fermer tout de suite!

  • Tu as passé la journée à manger, même des trucs pas frais ou bien à vouloir manger, y compris des italiens ! Ca a l'air bien la Hongrie !!!
    :-)))

  • Mince, on etait en Hongrie a la meme periode, une fois de plus le monde est si petit !
    Tu sais, on a des kürtös kalács en Roumanie aussi les jours de fete : )

    Belle et douce annee.

  • Dana,
    Décidément, on arrête pas de se frôler !! Il me semble que tu étais déjà à la braderie de Lille en même temps que moi !?

  • Salut Dana,
    Je suis désolé qu'on n'as pas rencontré ! Et vive le kürtös kalàcs... !!! A mon avis le kürtös kalàcs est d'origine de transylvanie... politiquement/historiquement on va éviter ce sujet discrètement entre nous que maintenant ce gateau ou pate est rouman ou hongrois :)))
    Tu es souvant en Hongrie ?
    Bisous,
    Igor

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