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Jour 2 : retour à la cité-cadres

100_3794.JPGUn peu avant 9h, nous descendons dans la salle à manger de l'hôtel. Le buffet du petit déjeuner est pantagruélique : pain noir comme j'aime, brioche aux amandes et fleur d'oranger, assortiment de confitures et miel, charcuteries diverses dont le goûteux jambon fumé local et salami, des fromages non identifiés, fruits frais, céréales et meuleuse à grains, fromages blancs nature et aux framboises fraîches. Je presse des oranges et comme nous avons décidé de ne faire que 2 repas quotidiens, nous nous en mettons plein la panse. Repues mais par l'odeur d'œufs frits alléchées, nous nous laissons tenter une dernière fois par des œufs brouillés. 

Ce matin, nous n'avons pas le temps de faire grand-chose avant de rejoindre Beate à 14h. Nous nous garons devant la piscine - pour ceux qui n'auraient toujours pas compris, celle ou j'ai gagné mon certificat de triton d'or - et j'y pénètre. Un monsieur m'informe qu'elle est réservée aux « pupils » et n'ouvre au public qu'à  17h. Je prends quelques clichés, c'est incroyable, rien n'a changé en 25 ans, même les mosaïques sont les mêmes.  

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Un peu plus loin, le grand moment tant attendu est arrivé, nous nous engageons dans la Koenigstrasse. Le château du colonel est plus beau que dans mon souvenir, un vrai château de conte de fées. Dans le parc attenant, des chevaux, des chèvres et des poules s'ébattent en liberté.

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Tout en conduisant, je désigne à Boug' le bois où nous jouions des heures. Nous nous garons sur le parking de la cité-cadres, les bâtiments n'ont pas changé, les sapins sont toujours là, seuls nos balançoires et tape-cul ont disparu, je prends la pose devant la fenêtre de ma chambre. 

J'entraîne Boug' sur le chemin tapissé de feuilles mortes qui menait à notre école primaire. L'odeur de mousse et de sous-bois humide m'assaille. Les corbeaux croassent au-dessus de nos têtes, les chats filent en silence, si je fermais les yeux, je me retrouverais projetée 25 ans en arrière. Les marches en bois vermoulu qui menait à l'école ont disparu, elle, et le passage est barré par un grillage.

Derrière mon immeuble, je raconte ma collision à vélo, particulièrement réussie, avec le fils L. Mes genoux gardent les traces de mes jeux d'enfants ici. Je reconnais les immeubles où habitaient mes petits camarades de l'époque, celui de Sacha, de Nathalie, de Laetitia, de Bertrand, avec lesquels je suis toujours en contact. Impossible de pénétrer dans le camp de ce côté, je prends des photos à travers le grillage. Le camp est immense et intact, visiblement très bien entretenu. Apercevant des voitures qui circulent dans ses murs, je décide de tenter une incursion discrète. Je me gare devant l'entrée du camp, hésitant à braver le signe Verboten et y pénètre d'abord à pied, cachant mon appareil photo dans mon blouson. Je reconnais les baraquements en briques rouges dans lesquels les bidasses passaient leur service militaire. Un peu plus loin, un bâtiment très beau surmonté d'une belle horloge m'est familier, il abrite aujourd'hui un musée sur l'histoire du camp militaire de Mûnsingen. Plus loin à droite, une croix avec Jésus mais la chapelle où je m'égosillais chaque dimanche a disparu, visiblement. 

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Alors que je prends des clichés, un monsieur blond et massif, accompagné de son chien, s'approche et m'apostrophe en allemand. Ca donne à peu près ça : « Du bist franzose ? » « Ya » « Kleine kinder hier ? » « Ya » « Mit papa soldat? » « Ya ». Le monsieur me propose de revenir le lendemain matin à 10h, il me fera visiter le musée et le « mixte mess ». Nous baragouinons chacun dans notre allemand-anglais approximatifs, nous serrons la main et échangeons nos prénoms, il s'appelle Reinhard.

Je retourne à la voiture et décide, vu l'étendue du camp, de tenter une infiltration véhiculée avec la Boug' en guetteuse et caméraman. Intrusion réussie, seul Reinhard nous repère, je m'arrête de nouveau, lui présente Boug' et RDV est repris pour le lendemain. Nous faisons le tour du camp et du mess des sous-off' où le dimanche était jour de fête puisque nos parents nous y emmenaient régulièrement pour manger couscous ou poulet rôti, l'occasion pour nous tous de cavaler allègrement dans les couloirs du mess et de foutre un sacré bordel, nos parents étant occupés à autre chose. Seul manque le cinéma où j'ai amorcé ma culture cinématographique avec des chefs d'œuvre tels que « Cul et chemise », « Goofy aux sports d'hiver », « Rox et Rouky » et quand même, « Excalibur » qui figure aujourd'hui dans ma DVDthèque.     

Nous repartons vers Bottingen où j'espère retrouver la trace de M. Mans, un ami de mon père mais les rues du village sont désertes. Je pousse jusqu'à Breithullen, où se trouvait le dépôt de munitions sur lequel travaillait mon père et où j'ai de fabuleux souvenirs de méchouis sur fond de guitare et de nuits étoilées mais je n'en trouve plus trace. En attendant l'heure du RDV avec Beate, nous nous posons dans le Mc Do de Munsingen, espérant capter une connexion wifi mais ici c'est payant et cher (8€ l'heure).

Commentaires

  • Ah la présence française en Allemagne, toute une époque !
    Moi je me souviens encore de celle des américains dans ma ville natale zet de garnison dans l'est de la France ...
    Fils de militaires avec un s, itou ;)
    On est à J2 et vous vous goinfrez comme des chancres !
    Vous allez nous revenir comment, heinggg ??
    Bisous les filles.

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