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Un dîner avec J. le Fribourgeois

Peu avant 20h, mon petit taxi dépasse un grand blond visiblement soucieux, penché sur son téléphone portable, regardant en avant, en arrière, mais la circulation est si intense qu’il n’est pas question de s’arrêter là. Devant la Sqala, j’envoie un sms à J. « Je t’ai dépassé en taxi. Traverse la route et continue, c’est plus loin ». « Mon GPS ne trouve pas le restaurant ». J’ai oublié de préciser à J. que le nom du restaurant n’est pas visible du boulevard. Je repars en arrière et lui fais de grands signes. Il traverse la route en courant, au milieu des voitures. Le pauvre, ça doit bien le changer des balades dans Berlin …

La jeune serveuse mi-danoise mi-hollandaise mais parlant arabe m’accueille avec son sourire habituel. Je serai vite oubliée mais pour l’heure, je me laisse aller au plaisir d’être accueillie en habituée. J’ai l’impression que K.  boude un peu tandis que je m’installe avec J. Je commande l’habituel cocktail puis une poêlée de calamars, dont j’avais oublié qu’elle constituait un plat à elle seule, ensuite un tajine de poulet au citron confit puis je fais encore un peu de place pour la fameuse pastilla au lait, vantée par F. La pâte feuilletée, fine, croustillante et imbibée de lait sucré est un délice pour les papilles.

J. choisit, sur mes conseils, la kémiah fruits de mer et le croustillant de banane au chocolat et malgré mes conseils, l’assiette du pêcheur. Bluffé par le cadre, les musiciens traditionnels et la saveur du repas, il ne cache pas son plaisir et tape dans ma pastilla avec gourmandise. Nous discutons de l'Allemagne, de Berlin, de Paris, de la seconde guerre mondiale, du regard encore porté par certains sur les Allemands, de son année à Paris. C'est la première fois que J. voyage dans un pays musulman et il attendait ses vacances avec impatience. Je sollicite K. pour des recommandations à J., qui, à cause de moi, hésite désormais entre Essaouira et Agadir. « Il fait froid à Essaouira, dit K., allez plutôt à Agadir ».

Après ce copieux repas, je propose une balade digestive à J. Nous faisons un détour par son hôtel, l’hôtel Central, à l’intérieur de l’ancienne médina, puis partons en direction de la corniche. Nous marchons très longtemps, dépassons la mosquée puis des pêcheurs. Je voudrais aller boire un verre dans un des bars recommandés par F. mais alors que nous approchons du phare El Hank, nous ressentons la fatigue et rebroussons chemin dans un petit taxi.

Devant la médina, nous convenons de nous retrouver à Marrakech, quelques jours plus tard, et je lui souhaite un bon séjour à Fès, qu’il rejoindra le lendemain en train.

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