Lundi matin, à Bray. Il fait un soleil radieux. Vers 11h, je saute dans mes baskets et vais m'offrir une heure de course sur le front de mer où les promeneurs sont déjà nombreux. Je trouve une radio locale, ça fera l'affaire. Lorsque je fais face à la falaise, le soleil me réchauffe délicieusement. J'essaie de courir sur la plage pour éviter les promeneurs mais manque me casser la gueule sur les galets.
Peu avant 15h, je gare la voiture dans mon ancien quartier, à Drumcondra, où j'habitais une grande maison avec une porte verte. Un basketteur africain m'a envoyé un sms, me donnant rendez-vous au Porterhouse, un de mes pubs préférés, dans Parliament street. Pour y aller, Boug' et moi empruntons Parnell street, où j'ai aussi habité. On dirait que le pub au coin de la rue, où un trafiquant s'est fait descendre il y a quelques années, a défintivement fermé. Le cinéma UGC a disparu, un hôtel a élu domicile à côté de mon immeuble et Moore street a perdu ses marchandes de poisson qui me saluaient d'un "How ya doin' luv'?".
A la place, une ribambelle de boutiques exotiques se sont installées. Coiffeurs africains, produits tropicaux, Chateau-Rouge en plein Dublin ! Mais mon boucher est toujours là et me reconnaît.
Henry street promène toujours ses shoppeuses, même en temps de crise. Le Pravda a changé de nom mais le Ha'Penny bridge enjambe toujours la Liffey et le pimpant Winding Stair est toujours là aussi. Dans Temple bar, je montre à Boug' le restaurant où j'ai bossé et qui fait des putain de chicken wings, et aussi le Bad Ass café, où la belle Sinead O'Connor a débuté comme serveuse, bien avant de me donner des frissons sur le catwalken chantant "Nothing compares to U". Plus loin, le Clarence hotel, propriété de U2, et puis nous voilà devant le Porterhouse et il est toujours aussi grand et manque me plier en deux en me prenant dans ses bras.
Cet après-midi, le Portehouse est calme, bien plus que ce soir-là.
Après un déjeuner à l'heure du goûter, M. nous emmène jusqu'à Christchurch avant de traverser la Liffey pour un café dans l'Italian quarter. La vague d'immigration italienne qui est arrivée en même temps que moi s'est installée et a ouvert quelques bons restaurants. Les Espagnols aussi sont restés et ont fait du Da Pino, où je mangeais des osso bucco, un restaurant à tapas.
Sur Dame street, Govinda's est toujours là. Nous marchons jusqu'à St Patrick's. Un très bon restaurant argentin a ouvert dans le quartier. Boug' se marre de ne nous entendre parler que de pubs et de restaurants. S. nous emmène au Market Bar mais juste avant, il révèle une de ses adresses secrètes à M. Juste après Hogan's, cherchez un escargot en bois, c'est là qu'à l'étage, se trouve le No Name's bar, avec terrasse intérieure. Un bel endroit installé dans un appartement.
Au Market Bar, S. commande beaucoup, beaucoup trop de choses à manger.
Devant Trinity College, les arrêts de bus annoncent désormais le temps d'attente. S. montre à Boug' les impacts de balles sur les murs de la GPO et nous attrapons un taxi sur O'Connell street pour rejoindre Drumcondra.
Demain matin, nous prenons la route pour entamer notre périple dans l'Ouest irlandais.
Commentaires
Faut pas le dire, je suis calé dans un coin du coffre, j'essaie de me faire tout petit, mais de profiter au max, pas tant des paysages, encore que, mais des émotions de l'une, de retour en terres chères, et des yeux écarquillés de l'autre, toujours avides et curieux... Bande de veinardes ! Et s'il fait beau plusieurs fois par jour, à l'irlandaise, je suis à peu près sûr que ce n'est pas que dans le ciel, mais aussi dans vos yeux et vos coeurs... Profitez-en bien. Moi, j'attends les photos.
Oh!91,
Heyyy ! Trop mignon ton commentaire mon choubichou !
Tu nous as fait fondre !