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Balade avec Annelies et Arvin

Cet après-midi, je vais faire visiter Montmartre à une famille australienne. L'occasion de me rendre compte que j'ai oublié de vous raconter la balade de novembre, au retour du Maroc, avec un couple d'Australiens aussi.

Je n'aime pas imposer un parcours. Difficile de choisir entre les nombreux charmes de Paris. Avant la balade, la communication entre mes visiteurs et moi se fait par mail. Je lance plusieurs pistes : Montmartre, Montparnasse ou le Palais Royal.

En novembre dernier, Annelies et Arvin me retrouvaient après une matinée passée à Versailles. J'avais donc proposé de les récupérer à leur gare d'arrivée, Montparnasse, et de leur faire visiter ce quartier. Rendez-vous dans la gare, devant le Quick, signe de reconnaissance : la casquette rouge que m'a offerte P_o_L.
A 15h, une jeune femme blonde m'aborde. Annelies, australienne, a de multiples origines européennes, notamment hollandaises. Alvin, quand à lui, est d'origine philippine. Tout en faisant connaissance, je les entraine sur le toit de la gare, dans le jardin Atlantique que m'a fait redécouvrir récemment ma collègue et amie Cat. Peu de gens imaginent qu'au dessus des voies s'étend un paisible jardin, auquel on peut accéder via un escalier à gauche des voies. En novembre, cependant, son charme est amoindri et le mémorial Jean Moulin n'a que peu d'intérêt pour des Australiens. Note à moi-même : éviter les jardins en hiver et les références historiques pour des visiteurs venant de l'autre bout du monde.

Au bout du jardin Atlantique, je fais un crochet pour montrer à Annelies et Arvin les édfices construits par Ricardo Bofil. Nous empruntons la rue de la Gaité dont je raconte l'histoire et montre les nombreux théâtres, puis la rue Delambre jusqu'au boulevard Raspail. Là, Arvin tombe en arrêt devant l'impressionnante devanture du Bar à Huîtres. "J'adore les huîtres, on s'en prend une assiette, Fiso ?" demande-t-il en se tournant vers moi. Voilà un bien original goûter. Je harcèle un serveur pour qu'on vienne nous servir. 20€ l'assiette de 6 huîtres avec un verre de blanc, c'est hors de prix mais Arvin découvre le vinaigre à l'échalote et se régale tandis qu'Annelies s'enquille le verre de blanc.

Après un crochet rapide par la rue Campagne Première et ses superbes ateliers d'artistes, nous reprenons le boulevard Raspail, que je trouve bien triste jusqu'au Lutétia. Je pousse les portes de ce palace parisien, dans lequel j'ai travaillé en extra il y a de longues années maintenant, et montre le hall à mes visiteurs.

"Qu'est ce qui vous surprend le plus à Paris ?", leur demandé-je tout en cheminant.

- La beauté des immeubles" répondent-ils. Hier, on voulait visiter le Louvre. On sort de l'hôtel, on voit un très beau bâtiment, on se dit "Ca doit être le Louvre. Non, c'était juste un très bel immeuble. On tourne le coin de la rue, on voit une autre imposante construction. Ca, ça doit être le Louvre. Encore raté. Tous les immeubles sont incroyablement beaux à Paris !"

-Oui, on l'a échappé belle pendant la seconde guerre mondiale".

Nous voilà sur le boulevard Saint-Germain, et même s'ils n'ont jamais entendu parler de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, ils prennent des photos des cafés qui ont fait la célébrité du quartier. A l'angle du boulevard Saint-Michel, je leur montre les thermes de Cluny, le musée du Moyen-Age. Je dois me contrôler car il y a toujours une rue, un détail pour m'entraîner plus loin.

Nous parlons gastronomie :

"Vous mangez beaucoup de cuisses de grenouilles et d'escargots?" demandent-ils.

- Pas du tout, c'est un cliché. Je n'ai pas mangé de cuisses de grenouilles depuis au moins 10 ans et les escargots, pour ceux qui aiment ça, on en mange plutôt lors de repas de fête".

Annelies et Arvin, attirés par l'effervescence de la rue de la Huchette, piège à touristes que j'évite systématiquement, m'y entraînent. Arvin pointe du doigt le menu qui s'étale à la craie sur une ardoise "Pourtant, là, il y a des cuisses de grenouilles et des escargots ?"

Damned, mais c'est vrai ! Au menu de chacun des restaurants de la rue de la Huchette, on trouve ces plats censés constituer l'essentiel des repas français. Je comprends mieux. Ces enfoirés de restaurateurs entretiennent le mythe !   

A la fontaine Saint-Michel, peu après 18h30, après leur avoir conseillé une balade en bateau-mouche et montré sur un plan l'emplacement de l'embarcadère, je quitte Annelies et Arvin, en leur souhaitant, l'année prochaine, un merveilleux mariage.

Je suis contente de ma première balade, en revanche, je me suis rendu compte de plusieurs choses :
1) Eviter les références artistiques et historiques à des personnages qui sont totalement inconnus aux visiteurs non-Européens.
2) Conséquence du point 1 : réfléchir à des balades plus appropriées aux visiteurs anglophones. Pourquoi pas rechercher des traces australiennes dans Paris ?
3) Une balade, c'est un peu comme une formation, finalement. Il faut définir un / des objectifs, un plan de balade et annoncer le programme.

Commentaires

  • Merci pour la ballade :-)
    Du coup je me dis que ça fait un bon moment que je n'ai pas été à Montmartre... ça me manque.

  • M'éca,
    C'est marrant, le nom de ton blog ne m'est pas inconnu, mais je n'y ai pas trouvé trace qui mettrait un visage sur le pseudo.
    (de rien, c'est tout simplement un plaisir que je partage :))
    PS : Tu as remarqué qu'il y avait des liens vers des billets où je raconte d'autres balades en détail ?

  • je traine sur les blogs depuis un bon moment... ça vient de là... pour ce qui est de mettre un visage, je ne publie pas de photos de moi, donc...

    J'aime beaucou le ton de tes balades, ça donne envie d'y aller, voir d'y retourner.
    Bonen continuation :-)

  • m éca,
    Simple curiosité : ton pseudo, ça fait référence à quoi ? :)
    On ne se connait pas ?
    Merci. Je vous emmène un peu en balade avec moi, en fait ;)

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