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Vivement l'ouverture à la concurrence

C’est fou ce qu’on peut entendre et lire comme inepties.

En gare de Saint-Lazare, où les retards sont la norme, par exemple : « Prévoyez des retards jusqu’à 10 à 15 minutes environ ». C’est ce qu’on appelle de l’approximation approximative.

Parfois on n’entend rien du tout, c’est plus simple. La SNCF commence à me rappeler mes voyages en Thalys, à l’époque où je fréquentais assidûment la Belgique. De plus en plus de retards et de moins en moins d’explications.

Vendredi soir, je suis montée dans un train avec mon frère, qui avait eu la bonne idée de partir avec moi à la chasse aux œufs en chocolat. Le train est bondé, nous voyageons debout entre 2 wagons, avec d’autres. Il fait une chaleur à crever. 50 minutes après notre départ de la gare de Bercy, nous longeons une forêt. « C’est pas Fontainebleau ? » me demande-t-il. « Tu rigoles ? Et pourquoi pas le bois de Vincennes, pendant qu’on y est ? »

Quelques minutes plus tard, notre train s’immobilise. Pendant 20 minutes. Et puis, nous repartons, au pas et dépassons un panneau bleu « Fontainebleau ». « On est bien censés arriver à 21h ? » lui demandé-je. « T’as raison, j’ai dû me tromper. C’est sûrement 9h du matin, demain » répond-il. Crise de rire dans le wagon, j’essuie mes larmes. Quand j’ai enfin du réseau pour écrire à Pap’s de rester à la maison, il est trop tard. Il nous aura attendus 1h à la gare et m’apprendra, lui, la raison de notre retard : une panne du train précédent.  

Commentaires

  • Le problème, c'est que c'est justement l'ouverture à la concurrence, préparée depuis plus de 20 ans au nom des directives européennes, qui a conduit la SNCF à ce désastre... L'ouverture à la concurrence n'y changera rien : ce sera juste la foire d'empoigne, comme dans les aéroports, avec des guichets distincts pour chaque compagnie et vogue la galère... et les retards..

    Dans les années 80 la SNCF avait une ponctualité qui rendaient jaloux les suisses, jusqu'à ce qu'on invente le TGV et les directives européennes.
    On a tout calqué sur le trafic aérien, avec le tout TGV parigocentré, moi j'appelle ça la pensée "charter". Des TGV qui décollent de Paris pour aller partout en province comme des avions, et puis c'est tout. Les autres déplacements, c'est bagnole, point barre... Aujourd'hui les trains classiques tombent en panne parce qu'on radine sur l'entretien des clims, le remplacement des fusibles...

    Un réseau ferroviaire n'est intéressant que s'il fonctionne comme le métro parisien : un maillage pertinent et fiable. S'il faut changer de station et de compagnie pour effectuer sa correspondance, on sortira pas de la bagnole.. :-)

  • Usclade,
    (j'aime bien quand tu m'engueules ;))
    Donc ce n'est pas l'ouverture à la concurrence, mais bien les décisions prises par la SNCF qui posent problème. Elle a confié l'entretien de son réseau ferroviaire à des sous-traitants. Ça lui coûte moins cher, ce qui n'a pas empêché l'augmentation de ses tarifs. Le train aujourd'hui est hors de prix. Et si tu veux prendre ton temps et voyager moins cher, ce n'est pas possible car les Corail sont remplacés par des TGV.
    Je suis tout à fait d'accord avec toi et regrette aussi que tout soit toujours ramené à Paris.
    En revanche, quand tu écris que ce sera la même galère que dans les aéroports, je ne vois pas trop en quoi un guichet distinct pour chaque compagnie est un problème ?
    Tu ne me feras pas me sentir désolée pour AF et la SNCF ... Quand on voit les tarifs qu'ils pratiquent et comment ils prennent régulièrement les passagers en otage, je trouve que c'est bien fait pour leur gueule qu'il y ait enfin d'autres compagnies aériennes qui leur piquent des passagers ! 600€ pour un Paris-Biarritz, un mini paquet de biscuits et une boisson, si ça c'est ce qu'on appelle du service ...

  • la concurrence n'aurait rien arrangé c'est genre Thalys

  • Tsss ! où as-tu vu que je t'engueulais ? :-)
    J'exprime une opinion voilà tout :-)
    On est à peu près d'accord sur les effets secondaires du TGV. D'une part parce que ça a vampirisé les investissements de la SNCF, et ensuite parce que ça a ringardisé le reste du réseau.
    Dans les années 80, on pouvait voyager de nuit comme de jour sur un nombre incroyable de relations sur le territoire. Il y avait des services de bagages accompagnés, des voitures avec des jeux d'enfants pour les familles. Puis on s'est mis à vouloir aller plus vite. Tant pis...

    Ensuite concernant les tarifs, effectivement là c'est honteux.
    J'y vois deux raisons, à la fois l'oeuf et la poule qui se mordent la queue, bref un beau cercle vicieux.. :-)
    1 - le conservatisme : le management de la SNCF date de l'après-guerre et n'a pas réussi à évoluer (et je ne mets pas tout sur le dos des syndicats : un management intelligent aurait dû les affaiblir et mieux motiver les cheminots à s'adapter). Productivité stagnante et dépenses sociales toujours plus gourmandes, c'est mécanique, le voyageur fait les frais.
    2 - la réduction du trafic au profit de la route : essor de la voiture individuelle (chaque étudiant à désormais sa caisse pour rentrer chez lui le week end), le transport routier des marchandises, le "tout-camion", favorisé par les pouvoirs publics et l'idéologie du flux tendu dans l'économie. Moins il y a de trains en circulation, plus le coût de maintenance du réseau se fait sentir dans le billet...

    Pour la multiplication des guichets, si c'est gérable quand tu prends l'avion de façon occasionnelle, c'est absurde au quotidien. Tu rates le train de 8h43, et tu ne peux pas prendre le suivant à 9h03 parce que c'est la compagnie concurrente? Ou bien tu iras voir un courtier qui te vendra une formule multi-opérateurs et qui prendra sa marge, comme les agences de voyages? Le consommateur n'y gagnera pas au change...

    (mais à part ça j'aime bien quand tu aimes bien que tu croies que je t'engueule :-)

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