Le mercredi soir, je passe la soirée avec un de mes anciens collègues qui a un entretien d’embauche avec ma boîte le lendemain. Il y a une semaine, il m’a appelée pour me l’annoncer. Un autre de mes anciens collègues m’avait déjà contactée pour me dire que ma DRH lui avait proposé un poste de consultant formateur, qu’il avait décliné bien sûr, au vu de ce que je leur en avais dit. Les enfoirés, ils parcourent ma liste de contacts sur les réseaux sociaux pour faire leurs courses !
J’ai proposé à mon ancien collègue de lui faire une démo sur le logiciel, pour qu’il sache un peu de quoi il s’agit et lui ai exposé, en toute transparence, les raisons pour lesquelles j’ai décidé de ne pas rester. Ce qui ne me convient pas peut parfaitement lui convenir. Je lui donne aussi les infos qu’il n’est pas censé avoir, à savoir que nous sommes en sous-effectif depuis des mois, qu’ils sont dans l’urgence de trouver de nouveaux consultants et viennent de se faire planter par l’un d’entre eux. Et surtout, je lui donne mon salaire et lui fais promettre de refuser d’être embauché au salaire qu’il a actuellement. Ils lui ont fait miroiter 3000€ de primes annuelles, comme à moi, et je lui dis que je n’en ai touché que 500 en 8 mois.
- Tu es en position de force, lui dis-je. Ils ne le savent pas encore mais je vais les planter d’un jour à l’autre. Hors de question que tu quittes un CDI et te mettes en danger pour le même salaire, d’autant plus que l’anglais est exigé.
Il repart gonflé à bloc. En toute connaissance de cause.