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  • Déjà vendredi ?

    Lundi, à l'heure du déjeuner, j'économise un ticket resto et claque 120 euros : coup de foudre pour une paire d'escarpins "Noir miroir". Visiblement, ça fait mal aux n'yeux, comme dirait ma petite soeur et je m'aveugle toute seule. Le soir, j'envoie un message à l'homme de marbre, sans réponse à ce jour.

    Mardi soir, après un verre en terrrasse du Habemus, une adresse à retenir où les serveuses sont joviales, nous nous attablons Au Mesturet. Elle retient un haut le coeur en me voyant décortiquer ma tête de veau. Y'a un seul truc qui nous sépare : elle n'aime pas la viande, ma copine de Carême (facile, pour elle !). Le service y est toujours aussi charmant, c'est une constante, et nos voisins de table, aussi. Un peu grise ou grisée, je chope le serveur, au vol "Vous, je vous sens bien". Il est médusé et je me gausse. Sur le retour, rue de Richelieu, je claque une bise à Kamel qui nous offre un shot vodka-cerise griotte et je me couche avec le noyau en travers de la gorge.

    Mercredi soir, j'annule la soirée moules chez moi, officiellement parce que j'ai quitté le boulot trop tard, officieusement parce qu'en pénurie de chaussures, je file chercher mon bonheur chez Mi-Prix. Et là, le choc, un véritable drame pour toutes les amoureuses des escarpins, talons et bottes stylées : Mi-Prix a fermé !!! Je piétine, incrédule, devant la boutique vide où j'ai acheté, depuis 20 ans, tant de chaussures et chapeaux. Je n'en suis toujours pas remise.
    Vers 20 heures je rejoins, dans ma tenue de canari des années 50 (je me comprends) et mes escarpins noir miroir, 2 quadras sexys en terrasse du Physalis. Ma mémoire me fait défaut et je me demande si j'ai déjà fait un billet sur le Physalis, que je fréquente depuis des années. Je fouillerai les archives et corrigerai cette injustice, le cas échéant.

    Le lendemain matin, lever 5h30, taxi à 5h45, train à 6h19, arrivée 9h21 dans l'odeur des pins et sous le soleil d'Aix. Le soir, je jette mon ordi et file dans les rues étroites du centre d'Aix, jusqu'à la bruyante place Ramus où j'attend Oh! et sa mère, en terrasse de Hue cocotte ! "Excellent choix, je m'y suis déjà régalé" avait répondu mon ami parisien quand je lui avais communiqué le lieu du rendez-vous. Si à Paris, c'est déjà l'automne, Aix a des parfums de juin. Les filles sont en short dos-nu et la nuit douce. Après une cocotte au cabillaud, un dessert patate douce-chocolat et une incursion dans la tarte aux figues d'Arlette, je m'endors, calée dans mes oreillers, devant Les nuits pourpres.

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    Ce matin, corde à sauter et baskets restent dans mon sac de voyage (le principal, c'est de se laisser des portes ouvertes, non?). Je convaincs mon collègue de petit-déjeuner aux Gourmandises Aixoises, recommandée par ma pétillante taxiwoman de la semaine dernière. Le midi, on y retourne et on commande la même chose : une cuisse de canard lentilles suivie d'une verrine de mousse de coco à la mangue. Trois abeilles (ou guêpes) me tournent autour pendant tout le repas et bouche bée (ça vaut mieux), j'assiste soudain à un remake de "Minuscule", que je regarde souvent avec ma nièce adorée : une abeille se pose sur mon plat et repart en zigzaguant, lestée d'une lentille qu'elle tient entre ses pattes ! Nan mais sérieux, où va-t-on ??? J'aurais voulu filmer la voleuse pour montrer à la petite J. que Minuscule, ça existe en vrai !
    (Bon, vous savez bien que je suis restée une grande gamine ..)

    Ce soir, pas de pot, mon collègue m'avait promis une bière sauf que nous sommes dans deux rames différentes et incommunicantes (est-ce que ça se dit ? tant pis, je tente).
    Je me retrouve à côté d'un papa au regard ravageur, aux biceps bronzés, absolument craquant avec son bébé blond dans les bras. J'ai envie de dire au papa, qui est bien trop jeune pour moi mais que je coincerais bien entre 2 wagons "Arrêtes de me sourire comme ça, je ne suis qu'une pauvre petite chose fragile et y'a ta meuf en face". Elle, orteils vernis de rouge, plongé dans son ordinateur, ne lève pas les yeux de tout le trajet (l'inconsciente !), lui embrasse son fils et le couve amoureusement du regard.
    Le bébé s'appelle Arthur et il lance des cris stridents pour que je le regarde, et je le regarde en souriant bêtement. Je me connais, je suis en train de basculer dans le gagatage aigu, alors je déménage près de la fenêtre et loin de son putain de sex symbol de père. Arthur me scrute tout penaud (comment ça je projette?), genre "Ben, tu me laisses ?" alors je lui fais coucou, et son père me sourit (arrêtes, toi !) et je me revois il y a quelques années, dans mon tailleur vert à boutons dorés, quand du fond de l'avion, je faisais des grimaces aux bébés dans le dos de leurs parents.  

    A la descente du train, après que je me sois sifflé une Grim' toute seule au bar (c'est le weekend, merde !), ils sont tous les 3 là, sur le quai et le papa se tourne vers moi "Vous avez pensé à votre sac ? Il y avait un sac, en haut". J'ai envie de répondre "Tu peux arrêter d'être irrésisitible ?" mais je le remercie, oui, oui, j'ai bien mon ordinateur, me penche sur le bébé endormi et monte dans le tramway où je chante. Mon voisin me regarde, je sais qu'il pense que je ne m'entends pas chanter du Absynthe Minded et que j'aurais grave honte si je savais. Ca me fait rire.

  • L'homme de marbre

    Au départ je ne t'aimais pas, comme tous les hommes que j'ai passionément aimés. Et puis, à la faveur d'une réunion, j'ai découvert un homme réservé mais bien plus sympathique que ne le laissait supposer ton visage fermé.

    J'ai cru sentir que l'intérêt était partagé. Les occasions de communiquer étaient rares mais les regards appuyés. Un soir, tu as proposé de me déposer et sur la route, je t'ai fait rire. Quelque chose chez toi me donne des élans de tendresse mais tu m'impressionnes tellement que tu me paralyses.

    Tu es parti en vacances, moi aussi. Je guettais ton retour pour te lancer "Hey ! Tu es là ! Alors, racontes !"

    Heureusement, j'ai su et je n'ai pas fait ce qui aurait été une gaffe magistrale. Et lorsque tu as surgi au bureau, je n'ai même pas pu te regarder. J'ai fui ton regard pendant plusieurs heures. Je n'aime pas les formules de condoléances, je les trouve tellement creuses. Quand j'ai enfin osé te saluer, d'un pudique mouvement de tête, tu avais l'air tellement malheureux que j'ai eu envie de te prendre dans mes bras.

    Tu ne sais pas que je sais mais voilà, je sais. Ne voulant pas être intrusive, encore moins remuer le couteua dans la plaie, j'avais décidé de faire comme si je ne savais pas mais c'est impossible. Je devrais alors jouer la légèreté et ce serait tellement indécent, presque cruel.

    T'imaginer à quelques rues de moi, peut-être solitaire, toi aussi, et enfermé dans ton malheur,, ça me fend le coeur. Je voudrais t'envoyer un message, te dire "Si tu as besoin d'un sourire, d'une présence, d'un café, je suis là". Tout simplement. Je pense à toi.

  • Un petit tour dans le sud

    Cette journée a été moins fatigante que je ne le pensais. Ce matin, j'ai pris le train de 6h19 à la gare de Lyon, et je viens tout juste de rentrer chez moi (il est 21h30).
    Une belle amplitude horaire de 16 heures ...
    Je profite d'un arrêt en gare d'Avignon pour envoyer une bise à mon pote Obs. Dans la voiture de location qui nous emmène jusqu'à mon client, je vois une pancarte "Calas 1,5 km". J'ai cherché .. Calas, Calas, le nom de ce village m'était familier alors que je n'ai jamais mis les pieds à Aix en Provence. Et soudain, lumière ! C'est là que vit la mère d'un de mes plus chers amis blogueurs.
    La journée se passe bien, les clients sont très sympas et on sort déjeuner sous un soleil de plomb (ça me change !). Au bureau, je continue mon rythme alimentaire d'un repas toutes les 24 heures mais à la brasserie, je m'enquille une entrecôte XXL. C'est que j'ai le sens de la convivialité, moi.J'ai même hésité à imiter mon client et commander une 16, mais j'ai pensé qu'il valait mieux ne pas abattre toutes mes cartes dès le premier jour.
    Ce soir, vers 17 heures, une charmante taxiwoman m'a chargée. On a parlé de nos interactions avec les automobilistes chauffards, moi en tant que cycliste, elle en tant que piétonne. On se ressemble : je mets des coups de lattes dans les portières, elle balance des coups de sabot. En chemin, elle m'a filé de bonnes adresses sur Aix, car je vais y passer pas mal de temps sur les 6 prochains mois.
    A la gare, j'ai appelé le blogueur pour lui raconter que j'étais passée près de chez sa maman.
    "Tu vas y retourner ?" a-t-il demandé.
    "Oui, pas plus tard que jeudi prochain".
    Il prend un train 1 heure après moi, du coup je vais d^^iner avec mon pote parisien dans le centre d'Aix. Trop fort.

    A Paris, mon taxi est crétois et super sympa, lui aussi. Il m'encourage à acheter une maison sur son île. Et me fait rêver de soleil et de calamars grillés ...