J'ai eu quelques belles surprises au cinéma ces derniers mois. J'y vais désormais très rarement, pourtant j'aime cela.
La première belle surprise fut "Samba", que j'allai pourtant découvrir avec une certaine appréhension; la bourgeoise qui tombe amoureuse d'un sans-papiers africain, ça sent le pathos. Mais il y avait Omar Sy et j'ai pensé qu'il était trop intelligent pour cautionner un conte de fées. Et de fait, si l'histoire d'amour entre Omar (Sy) et Charlotte (Gainsbourg) est aussi improbable que creuse, j'ai vraiment aimé, et beaucoup ri. Le quotidien des sans-papiers en France, leurs galères, leurs drames, sont abordés sans mièvrerie. Et mention spéciale à Tahar Rahim et son inoubliable strip-tease.
Le deuxième film qui m'a marquée, et davantage, c'est "Un illustre inonnu" de Mathieu Delaporte. N'ayant pas lu les critiques (je ne les lis jamais), je n'y suis allée que parce que Mathieu Kassovitz était à l'affiche. J'aime ce mec, et pas parce qu'il a joué dans "La haine", référence pour les jeunes issus ou ayant des amis dans des cités. Je l'aime parce qu'il ne fait pas de concessions (et peut-ˆetre aussi parce qu'il est tricard du cinéma français à cause de ses prises de position politiquement incorrectes). Faut croire que c'est une manie chez moi ...
Donc, Kassovitz, que j'avais adoré dans "Un héros très discret" d'Audiard, a visiblement une fascination pour les imposteurs. Le pitch ?
Sébastien Nicolas a toujours rêvé d’être quelqu’un d’autre. Mais il n’a jamais eu d’imagination. Alors il copie. Il observe, suit puis imite les gens qu’il rencontre. Il traverse leurs vies. Mais certains voyages sont sans retour.
C'est donc un thriller qui commence par une scène explosive. Je ne raconte rien, bien sur, mais Kassovitz y est bluffant, comme d'habitude, et effrayant, et tous les acteurs sont bons (Marie-Josée Croze, que j'aime aussi beaucoup). J'en suis ressortie chamboulée et ce fim a soulevé plein de questions.
Voler l'identité de quelqu'un, quand c'est pour faire le bien, est-ce mal ? S'aimer si peu qu'on ne peut vivre que par procuration, est-ce méprisable ou misérable ?
Commentaires
Dis, c'est quoi ces questions prise de tête? :-)
A ce jeu là: voler, mentir et pourquoi pas tuer pour faire le bien, est-ce mal?
Faudrait d'abord définir "le bien" : c'est ce qui doit être universellement admis comme étant le bien ou est-ce le bien que tu qualifies comme tel par rapport à ton propre système de valeurs (qui en l’occurrence pourrait être identique aux valeurs universelles,...ou pas).
Et puis vivre par procuration, ce n'est ni méprisable ni misérable, je dirais qu'avant de coller une telle étiquette il faudrait savoir pourquoi.
Bises :-) (et belle année, figures toi que je ne suis pas sûr qu'on se l'est souhaitée!)
Zoum',
Non mais c'est qu'il m'agresse le cousin belge?! Je vais voir un film dérangeant donc je me prends la tête, voilà !
Les questions que je posais étaient directement liées au film.
Voler et mentir pour faire le bien, non, ça ne me parait pas mal. Je ne juge pas du bien et du mal en fonction de ce que la morale, la religion, les lois définissent car elles changent selon les époques, en effet, mais en fonction de mes valeurs. C'est donc tout à fait subjectif.
Bonne année mon Zoum', tu m'ecris quand pour me raconter tes parties de chasse ? ;)