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chef malonga

  • Afro fusion par le chef Malonga

    J’ai pas mal de billets gourmands en attente. Vous verriez mon téléphone portable, il contient presqu’exclusivement des photos de bouffe, à tel point que je m’y perds !

    En attendant de m’y atteler, je voudrais vous raconter le brunch très sympa que je me suis fait hier  avec 3 jeunes hommes drôles et sexys. Il y a quelque temps, sur FB, on m’invite à un évènement : le brunch Melting Popote de la Gaité Lyrique. Je consulte le menu et découvre celui, fort alléchant, d’un chef congolais.

    Hier donc, après mon jogging dominical de 10 kms et quelques, j’avale un café et un crumpet et je fonce jusqu’à Réaumur-Sébastopol. Plutôt à la bourre sur l’horaire de départ puisque j’y arrive vers 14h15 mais moi, le dimanche ….

    A la Gaîté Lyrique, ils sont dans le jus. Des organisateurs courent au bar toutes les 5 minutes pour rayer des plats de la carte. Après nous avoir annoncé qu’il ne restait plus aucun des plats du chef congolais, ni de tajine au poulet, ni de crêpes à la truite fumée (en gros, tout ce qu’on avait choisi et on a bien failli partir), finalement nous y avons eu droit. Le temps de faire la queue sur les stands, mon café était froid. En tout, il s’est bien écoulé une heure entre le moment où nous sommes arrivés et celui où nous nous sommes attablés, quelque peu agacés. Mais j’avais les sacro-saintes créations du chef Malonga sur mon plateau.

    Déjà, mention spéciale à ce jeune chef qui, malgré l’affluence, a répondu à mes questions. Beaucoup de douceur se dégage de son visage, et aussi une grande humilité dans son attitude. C’est intéressant de le regarder faire ses assemblages et voir jaillir de ses flacons California des monticules de sauces crémeuses et colorées (mangue, avocat par exemple). Je ne le connaissais pas mais si vous êtes un adepte de Top Chef, vous l’y avez sans doute vu car il y a participé. Et sur son site, il raconte son parcours, ses valeurs, son envie de faire découvrir la richesse des gastronomies africaines et les saveurs de ce continent, si méconnues, et ça confirme ma première impression. Je lui ai demandé s’il avait un restaurant, il a répondu « Pas encore mais bientôt ». A suivre !

    Venons-en à ce qu’il proposait hier. De gauche à droite dans le sens des aiguilles d’une montre :

    - Crevettes de l’île Maurice marinées aux épices bantoues, mangue, avocat (sur la photo, les petites « mayonnaises » oranges et vertes), caviar de quinoa, bananes plantain et sauce Soweto (qui avait la saveur du pondu – pas « pondu » comme l’œuf mais « pondou » comme le plat à base de feuilles de manioc). Le cube vert vif, c’est une brioche aux petits pois et menthe (précision du chef).

    - Poulet fermier grillé au feu de bois, espuma de mafé, gombo, confit de mais, bananes plantain et sauce Soweto.   

    (Sur un autre stand, pancakes framboises, chantilly maison et zestes de citron vert).

    - Cake à l’ananas, brioche au café (non identifiée), crumble de chocolat tanzanien 75% (très bon), sorbet de barbadine à la citronnelle (non identifié), jus de bissap (non plus), mais en revanche pas de mention de la jolie et savoureuse bille orange à gauche. Et les petites fleurs comestibles qui apportent une pointe d’amertume, miam !  PhotoGrid_1422810696468.jpg

    Tout ça pour environ 25€, café compris. Quand on voit ce qu’on nous facture ailleurs pour 2 œufs sur le plat et une tranche de bacon, on se dit que tant de créativité, de qualité et de saveurs, ça vaut bien ce prix-là.

    Ce que j’ai particulièrement apprécié, en dehors de l’originalité et de la saveur des mets ? Qu’au moment où nous partions, un des organisateurs (ou manager ?) soit venu s’excuser des couacs au niveau du service. La publicité faite à leur évènement dans plusieurs magazines féminins et par le chef Malonga a drainé une affluence record qui les a dépassés. « Habituellement, on s’occupe bien mieux de vous et le service est fluide » a-t-il dit. Et nous sommes tous tombés d’accord là-dessus : cette attention a fait toute la différence car comme on dit, « faute avouée, à moitié pardonnée ». Je retournerai à la Gaîté Lyrique plus tôt que prévu (et surtout plus tôt dimanche prochain) car on a annoncé sur FB le retour de chef Malonga !