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J'fais ma gourmande

  • Avant Madagascar ...

    Ce matin, je me réveille à 6h30 et après le petit déj, je regarde le championnat du monde de boxe avec C. Mnny Pacquiao aurait dû gagner.

    Vers 10h, on part pour le marché aux orchidées de Saint Gilles les Hauts. De délicates corolles, des sabots de Vénus, un ravissement pour les yeux.

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    Ensuite, on va faire un tour sur le marché de producteurs, et on admire les brèdes, les énormes avocats, on achète des samoussas citrouille, chouchou et songe pour l'apéro.

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    On discute aussi avec le patron - corse - de la ferme du Bel-Air, qui a une vraie tête de réunionnais et fait son propre foie gras et autres produits à base de palmipèdes.

    Sur la route, à son habitude, C. jure avec cet accent du sud qu'il n'a jamais perdu "Et putain, le clignotant, c'est en option, cong?".

  • Au Bistro Le Physalis : la générosité de Tonio

    J'ai quelques billets gourmands en retard mais surtout, après 3 visites en 1 semaine, je dois enfin réparer une incroyable justice : l'absence absolument inexpliquée d'un billet dédié au restaurant que j'ai sans doute le plus fréquenté ces 10 dernières années.

    Le Physalis, que j'ai découvert dès mon installation en banlieue sud, est une valeur sûre, l'endroit où je vais les yeux fermés et où j'emmène sans hésiter les amis qui s'aventurent de l'autre côté du périphérique. Je suis toujours certaine de m'y régaler et n'ai jamais, en 10 ans, été déçue de ce que je trouvais dans mon assiette.

    Antonio Da Costa, qui s'est fait la main dans des restaurants étoilés (Troisgros par exemple), y crée des merveilles à un prix imbattable.  Les augmentations de prix y sont toujours raisonnables et justifiées (+ 8€ pour le menu complet en 10 ans). Pour 37€50, vous avez l'apéritif maison accompagné de son amuse-gueule (maison), et le choix entre une dizaine d'entrées, plats, avant-dessert (sorbet à l'alcool ou fromage), desserts, bouteille de vin pour deux et café. Tout le monde y trouve son compte, que vous soyez viandard, gibier (en saison) ou poisson.

    Mes papilles se souviennent avec émotion d'un feuilleté aux escargots, d'une nage de saint-Jacques en coque dorée, d'un tartare de dorade aigre-doux, d'un lit de sardines crues ou du classique foie gras accompagné de son chutney maison.

    le physalis,antonio da costa

    Côté plats, quand le bar entier est à la carte, j'y succombe car Tonio cuit parfaitement ses poissons. Mais quand je suis accompagnée d'un viandard, je partage volontiers une côte de boeuf lardée et escortée de délicieuses frites fraiches, ou comme la semaine dernière, je profite du froid pour déguster un civet de chevreuil. Mon compagnon se régalait, lui, d'un suprême de pintade surmonté de samoussas de homard (et n'en déplaise à mon collègue puriste réunionnais, c'était sublime, Tonio nous a même offert les 3 samoussas restants, qu'il s'apprêtait à jeter).

    le physalis,antonio da costa

    Les desserts de Tonio sont aussi superbes que raffinés. Pour moi, c'est le signe de la présence d'un vrai patissier en coulisses. J'ai le souvenir de généreux abricots confits de plaisir sou une meringue moelleuse comme un Chamallow, d'un millefeuille maison au croustillant inégalable, garni d'une chantilly mousseuse comme un tutu de ballerine, d'une banane caramélisée aux baies de Goji, de la gaufre maison. Et du fameux 95B, une île flottante dans laquelle ma nièce se noie avec bonheur, qui me fait répéter à Tonio qu'il devrait aller voir un oculiste car c'est au moins un 95D, et je sais de quoi je parle.

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    Voilà, j'espère avoir rendu à Tonio l'hommage qu'il mérite car il a la passion de son métier et l'amour du client. D'une honnêteté exemplaire, il le fait toujours bénéficier des bonnes affaires qu'il dégote parfois à Rungis et attention agréable, il fait chaque soir le tour de la salle pour saluer ses clients.

    Merci Tonio pour toutes ces heures passées à nous régaler. Tes yeux cernés trahissent la dévotion que tu mets à dénicher les meilleurs produits pour les gourmandes comme moi, qui t'en sont infiniment reconnaissantes.

    Le Pysalis au 47 avenue Henri Ginoux à Montrouge (01.47.46.14.26)

  • Afro fusion par le chef Malonga

    J’ai pas mal de billets gourmands en attente. Vous verriez mon téléphone portable, il contient presqu’exclusivement des photos de bouffe, à tel point que je m’y perds !

    En attendant de m’y atteler, je voudrais vous raconter le brunch très sympa que je me suis fait hier  avec 3 jeunes hommes drôles et sexys. Il y a quelque temps, sur FB, on m’invite à un évènement : le brunch Melting Popote de la Gaité Lyrique. Je consulte le menu et découvre celui, fort alléchant, d’un chef congolais.

    Hier donc, après mon jogging dominical de 10 kms et quelques, j’avale un café et un crumpet et je fonce jusqu’à Réaumur-Sébastopol. Plutôt à la bourre sur l’horaire de départ puisque j’y arrive vers 14h15 mais moi, le dimanche ….

    A la Gaîté Lyrique, ils sont dans le jus. Des organisateurs courent au bar toutes les 5 minutes pour rayer des plats de la carte. Après nous avoir annoncé qu’il ne restait plus aucun des plats du chef congolais, ni de tajine au poulet, ni de crêpes à la truite fumée (en gros, tout ce qu’on avait choisi et on a bien failli partir), finalement nous y avons eu droit. Le temps de faire la queue sur les stands, mon café était froid. En tout, il s’est bien écoulé une heure entre le moment où nous sommes arrivés et celui où nous nous sommes attablés, quelque peu agacés. Mais j’avais les sacro-saintes créations du chef Malonga sur mon plateau.

    Déjà, mention spéciale à ce jeune chef qui, malgré l’affluence, a répondu à mes questions. Beaucoup de douceur se dégage de son visage, et aussi une grande humilité dans son attitude. C’est intéressant de le regarder faire ses assemblages et voir jaillir de ses flacons California des monticules de sauces crémeuses et colorées (mangue, avocat par exemple). Je ne le connaissais pas mais si vous êtes un adepte de Top Chef, vous l’y avez sans doute vu car il y a participé. Et sur son site, il raconte son parcours, ses valeurs, son envie de faire découvrir la richesse des gastronomies africaines et les saveurs de ce continent, si méconnues, et ça confirme ma première impression. Je lui ai demandé s’il avait un restaurant, il a répondu « Pas encore mais bientôt ». A suivre !

    Venons-en à ce qu’il proposait hier. De gauche à droite dans le sens des aiguilles d’une montre :

    - Crevettes de l’île Maurice marinées aux épices bantoues, mangue, avocat (sur la photo, les petites « mayonnaises » oranges et vertes), caviar de quinoa, bananes plantain et sauce Soweto (qui avait la saveur du pondu – pas « pondu » comme l’œuf mais « pondou » comme le plat à base de feuilles de manioc). Le cube vert vif, c’est une brioche aux petits pois et menthe (précision du chef).

    - Poulet fermier grillé au feu de bois, espuma de mafé, gombo, confit de mais, bananes plantain et sauce Soweto.   

    (Sur un autre stand, pancakes framboises, chantilly maison et zestes de citron vert).

    - Cake à l’ananas, brioche au café (non identifiée), crumble de chocolat tanzanien 75% (très bon), sorbet de barbadine à la citronnelle (non identifié), jus de bissap (non plus), mais en revanche pas de mention de la jolie et savoureuse bille orange à gauche. Et les petites fleurs comestibles qui apportent une pointe d’amertume, miam !  PhotoGrid_1422810696468.jpg

    Tout ça pour environ 25€, café compris. Quand on voit ce qu’on nous facture ailleurs pour 2 œufs sur le plat et une tranche de bacon, on se dit que tant de créativité, de qualité et de saveurs, ça vaut bien ce prix-là.

    Ce que j’ai particulièrement apprécié, en dehors de l’originalité et de la saveur des mets ? Qu’au moment où nous partions, un des organisateurs (ou manager ?) soit venu s’excuser des couacs au niveau du service. La publicité faite à leur évènement dans plusieurs magazines féminins et par le chef Malonga a drainé une affluence record qui les a dépassés. « Habituellement, on s’occupe bien mieux de vous et le service est fluide » a-t-il dit. Et nous sommes tous tombés d’accord là-dessus : cette attention a fait toute la différence car comme on dit, « faute avouée, à moitié pardonnée ». Je retournerai à la Gaîté Lyrique plus tôt que prévu (et surtout plus tôt dimanche prochain) car on a annoncé sur FB le retour de chef Malonga !

  • Au rendez-vous des camionneurs

    Depuis quelques semaines, ma belle brune prend l'initiative, pour nos dîners réguliers, de nous trouver un endroit gourmet (j'ai l'âme poète ce soir, ce doit être l'effet Chalon sur Saône, d'où je vous écris, sous la pluie). Et c'est très reposant. Ce jour-là, elle nous proposait de découvrir, dans le cadre de "La France recuisinée", un plat du terroir parisien, dans un des 5 restaurants parisiens participant à l'opération.

    Si vous ne suivez déjà plus, vous ne faites vraiment pas d'efforts, parce que moi ça fait juste 17 heures que je suis debout (faites le décompte, il est 22h30) et j'ai encore à peu près les yeux en face des trous.

    Lundi dernier, donc, je la retrouvai sur le boulevard Saint Michel où je cherchais désespérément une veste pour m'empêcher d'attraper une angine de poitrine (la vendeuse saved my life). Quelques enjambées jusqu'au quai des Orfèvres, où nous attendait le célèbre Obs, et nous voilà installés tous trois au Rendez-vous des camionneurs. Cet endroit, joliment acidulé, n'a rien d'un routier et propose aussi quelques tables en mezzanine.

    Pendant qu'Obs, incorrigible romantique, admirait la lumière du soir couchant sur le Pont Neuf, je vidais la corbeille de pain. Une tuerie que ce pain Poujauran et son ramequin de beurre salé, j'en aurais fait mon repas ! Et toujours un plaisir d'entendre un restaurateur vanter les artisans qu'il met à l'honneur.

    Le saumon froid à la parisienne, thème phare de ce spécial "La France recuisinée", était tendre et dépourvu de cette pellicule de graisse qui j'y trouve souvent. Servi avec un oeuf mayo et des champignons de Paris, il était parfait. Nous nous étions réservés pour les desserts, et nous avions raison. Moi j'ai fait péter le compteur calorique avec un pain perdu au caramel au beurre salé et glace au carambar, lui avait choisi un cheesecake (mais je ne sais plus de quoi) et elle avait jeté son dévolu sur un moelleux à la pistache. 

    Le Rendez-Vous Des Camionneurs : une très bonne adresse dans un quartier où j'en ai peu. La carte propose, à titre d'exemple : un croque-monsieur au haddock, chèvre frais et oeufs de hareng fumé (dommage, Boug', y'a du chèvre), un tartare de veau au caviar de truffes ou la blanquette de joue de veau du commissaire Maigret.

    72 quai des Orfèvres, Paris 1er (Tél : 01.43.29.78.81)

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  • Le Domaine de la Reposée, dans les environs de Rennes

    Lundi dernier, c’était mon tout premier déplacement professionnel depuis … pfouuuuuu ! novembre dernier en Thaïlande, quelques jours avant la fin de ma collaboration éphémère avec mon ancien employeur.

    Dans ma nouvelle boîte, ce qui est bien, c’est que quand les temps de déplacements sont longs, on peut partir la veille et dormir sur place avant d’attaquer la journée de formation. J’ai donc pris un train pour Rennes vers 18h. Après avoir épluché la carte des hôtels-restaurants alentour, j’avais posé mon dévolu sur le Domaine de la Reposée, un Logis de France à 5 minutes de mon client, qui propose la soirée-étape à 85€.

    Vers 21h30, j’entre dans le restaurant gastronomique de l'hôtel, L'Escu de Runfao. On me fourgue une table derrière un poteau, dans le 2ème cercle, la vue sur le jardin étant visiblement réservée aux duos voire plus. Pas grave. Après me l’avoir présenté, on m’amène le menu du jour. En entrée, un risotto de crevettes et homard aux asperges, puis un  poisson (désolée, ma mémoire flanche) et enfin, une tarte sablée chocolat banane et sa glace caramel. Succulente. Alors que je demande à la jeune femme de transmettre mes compliments au chef, elle précise que c’est la première fois qu’il sert ce dessert et sera ravi de son succès.

    Le lendemain matin, après avoir été réveillée par le réveil de mon voisin à 6h15 (et impossible de me rendormir jusqu’à la sonnerie du mien à 7h45), je rencontre ma cliente. A la pause, je sors me remettre de mes émotions au bord d’une mare aux nénuphars. « Sympa le cadre », répond mon collègue auquel j’ai envoyé une photo clin d’œil.

    Après le boulot, je résiste à l’envie de reposer ma fatigue dans les rayons de soleil d’une très belle soirée. Quelques longueurs dans la piscine de Liffré me permettront d’évacuer le stress des derniers jours. 2 lignes seulement sont dédiées aux nageurs, le reste de la piscine étant réservée au cours d’aquagym, mais je réussis à faire mes 1,2 kms dans les temps habituels.  Retour à l’hôtel. Le chef du restaurant fait la part belle au poisson, et ça n’est pas pour me déplaire. En entrée, je déguste des filets de sole et rougets dans leur bouillon, suivis de médaillons de lotte et risotto (le même que la veille) avec pois gourmands et haricots verts croquants. En dessert, symphonie de rouge pour une tarte sablée à la fraise sur compotée de rhubarbe et sorbet fraise.

    domaine de la reposée

    Le lendemain, je suis de nouveau réveillée à l’aurore par un voisin.

    [Après avoir déploré l’isolation phonique et loué le restaurant et le personnel sur le questionnaire de satisfaction mis à ma disposition, j’ai reçu un email de Mme Duhoux, la patronne de la Reposée, qui regrette que j’aie si mal dormi. Elle m’informe que « Ayant repris l’établissement il y 5 ans, nous avons entièrement refait la partie restauration, cuisine, bar et séminaire. Nous sommes pleinement conscient que tout est à refaire dans notre Hôtel, priorité à  l’isolation ainsi qu’ aux  Salles de Bains et à la Décoration (...) et espérons démarrer les travaux de rénovation de l’hôtel dès l’année prochaine ». Cette attention et ses explications détaillées ont réussi à me donner envie d’y retourner, comme quoi il suffit d'une réponse personnalisée à un client déçu pour le récupérer.]

    Ce jour-là, démarrage de la formation à 8h30 et je compte désormais les heures qui me séparent du train de retour. Le midi, je délaisse ma cliente et sa cantine pour une parenthèse enchantée avec un ancien client qui travaille non loin de là et me rejoins. Le soir, malgré une marge de 1h30, je manque rater mon train car les abords de la gare sont en travaux pour accueillir le métro. Le sens des rues a été modifié et mon GPS devient chèvre. 21h, j’arrive chez moi, enfin, je suis en weekend ! Demain matin, je file dans le Perche pour un weekend au vert et entre filles avec ma copine Choups.

    Le Domaine de la Reposée à Liffré (02.99.68.31.51)