Retour à la formation sur la communication d'avril dernier ... (content, CUI ?)
Au retour du déjeuner, alors que l'un d'entre nous, manager, exprime sa difficulté à faire assumer leur rôle de référent à ses facteurs qualité, notre formatrice a demandé si nous connaissions la différence entre formateur, consultant et coach. Sujet intéressant car si les deux premières définitions ne me posent pas de problème, décrire le métier de coach, ça je ne sais pas. Le formateur enseigne, le consultant conseille. Pour moi, le formateur pense " Vous ne savez pas et je vous apporte des connaissances", le consultant "Vous avez les connaissances et je vous apporte mon expérience." Mais le coach ? Quelle différence avec le consultant ?
Elle répond et parle de "position". Formateur et consultant se place en position "haute" par rapport à l'apprenant tandis que le coach, lui, adopte une position basse. Il accompagne, lui, : " Vous avez toutes les réponses et vous ne le savez pas ".
Une fois la distinction claire dans ma tête, je me suis interrogée sur moi-même. Je préfère sans aucun doute le côté conseil de ma double casquette de consultante formatrice. D'ailleurs, j'ai réellement commencé à m'éclater dans mon job lorsque j'ai eu acquis assez de maîtrise du logiciel pour me concentrer sur les problématiques de mes clients.
Je n'aime pas "enseigner" mais me creuser la tête, réfléchir, me mettre à la place de l'autre, discuter, confronter, décider ensemble. Je comprend aujourd'hui pourquoi je me suis détournée si tôt de l'école, où l'interaction était quasi inexistante entre professeurs et élèves, où on ne sollicitait pas notre réflexion. Et aujourd'hui que je débute comme formatrice consultante dans un secteur d'activité qui m'est inconnu, j'ai hâte de connaître assez bien mon logiciel pour devenir enfin consultante métier.
Cette réflexion sur moi-même m'a amenée assez vite à repenser à mes ex-collègues. Nous étions plusieurs à penser que certains manquaient d'humilité et auraient dû être maître(sse) d'école plutôt que formateur. Soit qu'ils parlaient de nos clients comme d'abrutis qui n'y connaissaient rien, soit qu'ils ne supportaient pas la contradiction. Sans parler de ceux qui n'étaient pas à leur place et prétendaient apprendre leur métier à nos clients. J'ai alors passé en revue mes ex-collègues; la classification entre formateur et consultant était aisée. Et j'ai même détecté des coach potentiels !
Pourquoi est-ce que je parle de ça aujourd'hui ? Parce que j'ai décidé de corser l'exercice. Désormais, dans les portraits de mes ex-collègues, à leurs supposées préférences cérébrales et messages contraignants, j'ajouterai la mention "formateur", "consultant" ou "coach".
Il ne s'agit en aucun cas de dévaloriser. Je suis persuadée qu'il appartient au manager de faire de son collaborateur un consultant. Quand au métier de coach, il exige, à mon avis, un vrai travail sur soi, car ce n'est pas la position la plus confortable, ni pour le coach, ni pour celui qu'il accompagne.