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j'pars en couilles

  • Voir le KB et mourir

    J'ai rendez-vous à la Comète, au Kremlin-Bicêtre. Je pensais finir vers 17h mais mes clients sont adorables et nous nous quittons à 19h. Tout juste si on va pas boire un apéro au bistrot du coin. Ils n'ont pas entendu mon soupir de soulagement quand nous avons éteint les PC, ne savent pas que je stresse depuis la mi-juillet à la perspective de cette semaine avec euxj, ni qu'ils ont été les cobayes de ma première formation sur ce nouvel outil que j'ai découvert un mois avant eux. Dans le taxi qui roule sur le périphl, je reçois des sms d'un collègue et de mon commercial qui me félicitent. Putain de semaine !

    Hier soir, j'ai commencé à me détendre à Paris Carnet avec Boug'Oh!91, Igor et Deftones que j'ai récupéré devant la FNAC de Saint-Lazare. Ce mec me fait mourir de rire. Que du bonheur que d'écouter ses histoires de petites culottes en bouffant des lasagnes. 

    Ce soir, je papote 5 bonnes minutes des ravages de l'alcool avec le taxi qui me dépose devant la Comète. "Ca va picoler ce soir, alors?" dit-il en rédigeant ma note. "Non, non, pensez-vous", je réponds. A l'heure qu'il est, j'ai 2 demis, 1 marsala, une bouteille de rouge (à 3) et 2 amaretti dans le cerveau. En terrasse, je retrouve la nouvelle coupe de cheveux new wave de Nicolas (on dirait le chanteur de A-HA, "Take on me", vous vous souvenez?), Tonnegrande et une inconnue. C'est Christine du blog Alluvions, de passage à Paris. On discute, on rigole, je reluque le nouveau serveur de la Comète, décidément top canon et Tonnegrande pique une crise de jalousie. Trop mignon. Il embrouille gentiment le serveur et comme celui-ci ne comprend pas le soudain cynisme de notre gentleman guyanais, je balance. "Il est jaloux parce que vous êtes jeune et beau et qu'il est vieux et ... usé". Quand je règle une tournée, il glisse "On aura l'occasion de se revoir". je fais croire à Nicolas et Tonnegrande que j'ai pécho son numéro de portable. Ils marchent à fond, j'adore.

    C'est l'heure de notre restau en amoureux et je pars bras dessus-bras dessous avec Nicolas tandis que Tonnegrande nous sourit, du trottoir opposé. Nous entrons au Fratello's, un restaurant italien sur la N7. Je mange très rarement dans des restaurants italiens. C'est comme les chinois, peu de bons pour beaucoup de médicocres. Mais le Fratello's, j'aime beaucoup. Le service y est discret et parfait, la musique jazzy de qualité et la nourriture raffinée. Je dîne à côté de Nicolas et face à Tonnegrande. Je vais pas vous raconter nos conversations, l'alcool nous rend ridiculement émotifs.

    Il est minuit quand je me retrouve à l'arrêt de bus. "7 minutes d'attente" affiche lle panonceau. J'envoie un sms à Nicolas, pour le rassurer. J'appelle un ami qui fait le Ramadan et erre dans les rues de Paris, complètement décalqué. Je monte dans le bus désert, le conducteur me balance un grand "bonsoir" et je m'assied à l'avant. Une jeune fille blonde, en jeans et baskets, est debout à côté du conducteur. A sa façon à lui de faire le kéké au volant de son bus et sa façon à elle de basculer d'une hanche sur l'autre, je devine qu'ils ssont amoureux. Il boit à la bouteille qu'elle lui tend. J'imagine que si je n'étais pas là, ils se feraient des bisous aux feux rouges. Je l'envie un instant et m'imagine amoureuse d'un chauffeur de bus. Je ferais le tour de Paris avec lui, la nuit. Ca me met de bonne humeur.  

    Convention-Jaurés. 2 stations de métro parisiennes à l'opposé l'une de l'autre. On s'attarde à des détails à la con quand on est un peu gaie.

    Le conducteur croise un de ses collègues et s'arête quelques instants, pour échanger des balivernes. "T'es au courant, y'a eu un suicide sur la 7, à Pierre et Marie Curie. Allez, bonne soirée, ma poule!".

    Je suis toujours seule dans le bus. 7 minutes après mon départ du KB, il me dépose près de chez moi.  En descendant, je lance "Merci, bonsoir" mais les amoureux s'en foutent. Moi aussi, d'ailleurs, j'ai une méchante envie de pisser.