Ca ne vous aura pas échappé, je blogue très peu. C'est parce que je suis en vacances et que j'ai besoin de vivre pleinement cette pause ô combien attendue.
D'habitude, je me couche très très tard pour immortaliser ici les souvenirs qui réchaufferont les journées moins gaies. Le retour à Grenade, dont j'ai déjà abondamment vanté les beautés, m'a permis cette fois de me soustraire à l'obligation de tout consigner.
Mais depuis mon arrivée sur la Costa de la Luz, qui s'étend de Sanlucar de Barrameda à Algeciras, la tentation m'a reprise. Alors je comence ma narration au beau milieu du voyage. Je vous parlerai plus tard d'Antequeira, Lucena, Montilla et Osuna. Et je mettrai en forme plus tard aussi les très belles photos.
L'année dernière, à la faveur de mes toutes premières formations en espagnol, j'avais passé 4 jours dans la superbe ville de Jerez de la Frontera, séjour qui, parce que professionnel, m'avait laissée passablement frustrée. J'avais depuis nourri l'espoir de revenir à Jerez et puisque nous avions finalement rayé Seville de notre parcours, je l'avais de facto remplacée par une nuit à Jerez.
Quelques semaines avant le départ, j'avais envoyé un mail à un de mes stagiaires de l'année dernière, qui avait eu la gentillesse de m'emmener dîner un soir avec sa femme, et il avait répondu qu'ils seraient ravis de dîner avec nous.
Après une pause qui s'est un peu prolongée dans la très jolie ville d'Osuna, nous atteignons les faubourgs de Jerez vers 18h, le dimanche soir. Comme souvent, le premier contact avec les villes andalouses se fait à travers des zones industrielles. Et puis, on entre dans Jerez et je reconnais les larges avenues sur lesquelles je faisais mon jogging l'année dernière.
Comme à chaque fois, j'ai compté sur ma chance et dédaigné le parking payant de l'hôtel. Je me gare au pied de la plaza de toros et nous rejoignons l'hotel Los Jandalos. Trop fort, il fait face à un pub irlandais, j'aurais voulu le faire exprès que je n'aurais pas fait mieux.
Dès que je capte le wifi, je découvre un mail de la femme de JuanJo qui propose de nous retrouver pour dîner vers 21h. Je réponds en donnant le n° de l'hôtel et de la chambre, JuanJo appelle et me prévient que sa femme a un peu changé : elle est enceinte de 8 mois et c'est leur premier enfant !
A 21 heures précises, leurs grands sourires nous accueillent à la réception, lui toujours aussi sympathique, elle radieuse.
A la cervecería Altos Ibericos, nous nous attablons et laissons JuanJo choisir nos mets : surtido ibérico de charcuteries, puntillitas, ortiguillas (mais elles sont moins bonnes que dans mon souvenir car ce n'est pas la saison). Boug' commande un tinto de verano et converse avec mes amis sans aucune difficulté. Elle m'épate. Moi je continue au Ribera. Nous passons une très agréable soirée, parlons très très peu de boulot, racontons notre périple, écoutons leurs conseils et évoquons une visite à Paris, qu'ils ne connaissent pas. A la fin du repas, le patron nous offre un shot de licor de hierbas, délicieux breuvage que j'ai bu souvent avec Kique et Cesc à Lleida.
Nous nous quittons peu après minuit, avec promesse de se lier via Facebook pour partager les photos prises et de garder contact. En fait, JuanJo et sa femme sont mes seuls amis espagnols.