Ce week-end j’ai revu un de mes films culte, et découvert ses bonus : « Assaut » de John Carpenter. Ce film, je l’ai découvert quand j'étais ado. A l'époque, le samedi soir, mon père, mon frère et moi avions un rituel : nous mettre devant la télé pour regarder le film d’horreur du jour, avec une bonne réserve de plaques de chocolat. Je réalise que mes goûts cinématographiques me viennent de mon père, principalement.
Westerns d’abord, puis films d’horreur et enfin films d’action et de guerre. Avec lui, j’ai découvert "Il était une fois dans l’Ouest", "Charlie Bravo", "Voyage au bout de l’enfer", "Platoon", "Arlington Road". "La soupe aux choux", aussi.
Assaut, sorti en 1978, n’eut pas beaucoup de succès alors. Jugé nul aux USA, il connut un franc succès en Angleterre. Il devint ensuite un film culte qui fit même l’objet de 2 remakes, dont un inavoué, « Nid de guêpes ».
Le pitch d’Assaut ?« Une nuit, à Los Angeles, les membres d’un gang assiègent un poste de police dans lequel s’est réfugié un homme qui a tué l’un des leurs. Pour survivre aux assauts répétés, les policiers et les prisonniers unissent leurs forces. »
La musique lancinante du film, composé au synthé par Carpenter lui-même, ajoute beaucoup à la lourde ambiance du huis clos.
Dans les bonus du DVD, John Carpenter explique que, fan de Howard Hawks et sachant qu’il ne pourrait vendre un western à l’Amérique d’alors, il avait imaginé un western urbain, inspiré de « Rio Bravo », avec un arrière-goût de « La nuit des morts-vivants ».Christophe Gans, interrogé lui aussi, considère qu’Assaut est un film de cinéphiles. A la fois rétrograde et prophétique, dans la mesure où Carpenter met en scène des affrontements entre gangs et police qui ne verront le jour qu' avec les émeutes du quartier de Watts en 1992. Film lent, au silence pesant, où la violence est esthétique. A sa sortie en France, Assaut est amputé de 2 scènes : celle du pacte du sang entre les membres du gang et celle où une petite fille se prend une balle en pleine poitrine.
Vous l’avez vu ?