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terrassa

  • Apéro sur péniche

    5360e99dd7b830c71bca24a0f311317a.jpgHier, je comatais tranquillement sur ma chaise longue quand le téléphone sonne. C’était ma copine C. qui m’invitait à prendre un verre sur la terrasse d’une péniche, sous le pont Alexandre III, avec son nouveau mec et des amis d’Air France. Comme elle est souvent en vol, j’ai pas trop l’occasion de la voir, et puis, avec elle, je me marre toujours, c’est une boute en train, nature et pas dans le trip rivalité. Depuis quelques années, elle s’est trouvé une passion, quand elle ne vole pas, elle mixe ici, à Saint Martin ou Ibiza et franchement, comme DJ, elle assure.  

    Voilà donc que je débarque à côté de l’Assemblée Nationale et que j’arrive au pied du Concorde Atlantique où, sur la terrasse, la musique booste et où il y a l’air d’avoir de l’ambiance. Ca sent les vacances, genre la croisière s’amuse mais sans les robes longues et les blondes cartonnées à la laque. Plutôt black-blanc-beur, jeans tee-shirts et basses puissantes pour les apéros en plein air des soirées Terrassa, avec les djs des collectifs Dcontract et Behype.

    Déjà, à l’entrée, les videurs sont sympas, première surprise. Je rejoins C. qui me présente le nouvel homme de sa vie. Beau gosse. La connaissant, elle va en faire qu’une bouchée. Elle me case près de l’autre célibataire de la table, mais il ne me plaît pas du tout, ni son physique ni  son humour 3ème degré. J’ai eu ma dose pour la journée, il tombe mal. Quand je lui demande dans quoi il bosse, il me répond « Air Guadeloupe », en fait, il bosse dans la monétique. Déjà que c’est pas facile de s’entendre avec la musique, si en plus il me raconte des conneries, je vais pas rester polie longtemps.  D’ailleurs, je le lâche vite vu que C. est déjà en train de chauffer avec sa coupe de champ’ et que le DJ balance du Tribe Called Quest.

    A la table d’à côté, y’a un groupe très sympa. Un des gars trinque avec moi et une des filles, cheveux courts, blouson et jean s’assied en face de moi et commence à me parler. Pas très parisien comme attitude mais C. m’avait prévenue que l’ambiance était très sympa sur ce bateau et que les gens « ne se la pétaient pas ». Au bout de quelques minutes, je remarque qu’une des filles de ce groupe, copie conforme de la première, me fixe. Je me sens tout à coup dans la peau d’une gazelle, comme celle de mon poème de l’autre jour. J’ai plus eu de doutes quand C. est arrivée derrière moi en me glissant à l’oreille « Alors, on se fait brancher par des meufs maintenant ? »

    Comme j’avais pas envie de déclencher une baston, je suis allée danser un peu plus loin et puis, quand la musique a tourné à la house, je me suis assise et j’ai regardé le paysage. Les péniches de touristes passaient en dessous de nous, C. commençait à être bien gaie et à rire pour rien, la vue était belle sur la Concorde et le musée d’Orsay et l’ambiance de plus en plus festive sur la péniche.

    Et dire que ça fait des années que je vis ici et que je n’étais jamais venue dans cet endroit !