Vu il y a quelques jours sur Thalassa un reportage sur cet archipel de 50 îlots, à 300 km au large des côtes du Venezuela.
J'y ai passé quelques jours en 2004, avec mon frère.
La compagnie Aerotuy(prononcez Aerotouille) dessert Los Roques au départ de Caracas.
Après avoir franchi la montagne Avila qui borde la mer, on survole 30 minutes les eaux turquoise de la mer des Caraïbes et on atterrit sur la piste de Gran Roque, l'île principale, dépourvue d’automobiles, où l’on trouve les posadas (auberges).
Comme des glandus, nous n'avions pas été foutus d'acheter des maillots de bain avant de décoller de Paris, ni même à Caracas; notre première mission après l'atterrissage fut donc de trouver des maillots de bain avant d'embarquer sur notre catamaran.
Nous entrons dans la seule boutique de l'île. Et là, en découvrant, d'abord incrédule puis franchement paniquée, les cache-tétons et triangles minuscules tenant plus du string que de la culotte, je réalise que :
1) les Vénézuéliennes ont de petits seins, contrairement à moi.
2) Elles aiment montrer leurs fesses, qu'elles ont généreuses. Ça nous fait au moins un point commun. Je vais donc devoir apprendre à montrer les miennes.
J'ai le choix entre les ficelles (au Vénez, le string se dit hilo dental, soit fil dentaire, c'est drôle, non ?) ou nager habillée. Faut quand même pas déconner. Je me résous à tenter d’empaqueter mes formes généreuses dans un enchevêtrement de ficelles et me console : je bénéficierai d’un bronzage maximal …
En montant à bord du catamaran, petit moment de solitude. Je me sens aussi nue qu’un ver.
A proximité de l'île de Francisqui, notre catamaran a largué les amarres et nous avons endossé masques, palmes et tubas pour une partie de snorkeling dans ces eaux cristallines.
Notre guide Patricia, alias "mi amor", nous montra des tortues, barracudas et autres poissons tropicaux dont je n'ai pas compris le nom (pas facile de converser avec un tuba dans la bouche).
Estebandido crut même apercevoir une baleine blanche mais ce n’était que moi, ce qui nous valut des photos classées secret défense et un fou-rire sous-marin au cours duquel nous avalâmes quelques tasses d'eau de mer.
Le soir, nous nous sommes baladés sur la plage de Gran Roque où les pélicans s'en donnent à cœur joie et dans les rues calmes et colorées du village où nous avons bu quelques Pilar Ice avec Andrea, une jeune zurichoise nous avons revu à Paris depuis et Kim, une canadienne de Vancouver (d'origine irlandaise, sont partout ces irish !).
Le lendemain, journée farniente autour de l'île de Crasqui, avant de reprendre notre coucou direction Caracas.
Le reportage Thalassa m'a appris que Los Roques avait été qualifié de paradis sur terre par Christophe Colomb et classé parc national en 1974.
Les fonds marins de l'archipel regorgent de langoustes que les habitants de Margarita, une autre île, viennent pêcher pendant les 6 mois autorisés dans l'année.
Les Margaritenos obtiennent la majorité des permis de pêche délirés ce qui entraînent une grande jalousie des Roquenos et quelques tensions.
60000 touristes débarquent chaque année sur Gran Roque, dont 90 % d'italiens. Ce sont d'ailleurs eux qui tiennent la majorité des posadas.
Nous n'avons pas vu beaucoup d'italiens, encore moins de français mais plutôt des américains lors de ce court séjour.
J'ai bien aimé Los Roques mais j'ai largement préféré l'ambiance festive de Choroni, un autre village de pêcheurs qui fera l'objet d'un prochain article.
Aux paysages idylliques, je préfère du bruit, des couleurs et des odeurs.
Commentaires
Madre dios !!
Le seul endroit paradisiaque encore préservé sur terre, pour les vrais aficionados de la nature, pour les fashion victim ( sex, drug & salsa techno ) préférer margarita