Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Amour oui, appartement commun, non ?

Résultats de mon sondage du moment : 

41,17 % d'accord

58,82 % pas d'accord.

Votre dévouée blogueuse a voté "d'accord", certains s'en seront douté. Si la question avait été "amour oui, maison commune, non", j'aurais hésité. Mais j'ai vécu toute ma vie en appartement et la cohabitation m'a toujours empêchée de m'isoler vraiment pour goûter au calme et à la solitude. L'idéal pour moi, dans les appartements de nos grandes villes, reste donc le chacun chez soi, ce qui n'empêche pas de passer de longs moments ensemble. 

Commentaires

  • Je dois etre fatigué...j'ai rien compris!!!et pourtant j'ai un cerveau de male!!! pas de femelle....

  • Moi, je vote d'accord (sauf si elle paye le loyer).

  • Nicolas et Pascal,
    Vous êtes 2 à n'avoir rien compris visiblement :p
    Pascal,
    Le sondage consistait à savoir si les sondés étaient plutôt d'accord avec la notion de couple chacun chez soi ou pas.
    17 personnes ont répondu et une majorité ne conçoit pas le couple sous des toits séparés.
    Nicolas,
    Tu voulais dire "d'accord si elle paie le loyer", non ?
    C'est déjà l'apéro à la Comète ?

  • Fiso,
    Non... D'accord pour appart commun si elle paye le loyer.

  • Ok..j'ai compris...
    Pendant un an et demi c'était un week end chez elle, un week end chez en alternance...et la semaine seuls..ça s'est (mal) terminé..il y a quelques semaines...
    J'avoue ne pas savoir si c'est viable..en couple..mais chacun chez soi...
    bonne soirée.

  • OK je crois que je vais prendre l'apéro, ça ira mieux après :)

  • Pascal,
    Là c'est une relation à distance, non ?
    Moi je parle d'habiter très proche loin de l'autre, voire le même immeuble (comme J. Dutronc et F. Hardy), et de se retrouver très souvent mais pas nécessairement tous les soirs. Tous les week-ends ce n'est pas assez pour moi.

  • En effet..un peu différent..35 km...Mais en effet pour moi aussi ce n'était pas suffisant les vendredis soir / dimanche.. oui je comprends pas tous les soirs..un peu envie de son indépendance... ça me rappelle le film "la crise" de Coline Serreau ...quand elle vire son mec car pas envie de passer toutes ses nuits avec lui...envie de faire ce que je veux, de manger si je veux, de pas m'habiller.. etc..
    Peut etre Zabou?? ou Michèle Laroque...me souviens plus!!

    uex

  • Il me semble que ce n'est pas la distance qui fait terminer une histoire.. que l'on soit en domicile commun, séparés de quelques mètres ou quelques kilomètres, si on s'aime, si il n'y a pas de faux semblants, de mensonges ou de trahison, ça ne doit rien changer. Question de choix commun, en fait, si les deux éléments du couple en ont discuté avec de vrais arguments, francs et honnêtes.
    Difficile en effet, une fois qu'on a goûté à sa "liberté", même si elle est toute relative, de penser à faire à nouveau toit commun. Mais il est également difficile de vivre seul.. la nature humaine est pleine de contradictions!

  • l'aternative est peut etre une pièce à soi avec interdiction d'y rentrer sous aucun pretexte, sans y être invité
    une chambre à part en somme....et des retrouvailles, invitations, séductions pour se retrouver...
    au moins ça pour faire qu'une cohabitation amoureuse ne ressemble pas à une cohabitation tout court....

    on me m'a jamais encore expliqué pq une hsitoire d'amour devait obligatoirement se voir couronnée d'un partage de maison, de vaisselle, de descente de poubelles and so on,
    idée judéo chrétienne du couple : le pire est à partager aussi ds ce qu'il y a de plus assomant, de plus matériel
    aucune créativité : on fait comme les moutons de panurge , on recopie à l'infini ce modèle sans être créatif, sans rien inventer, comme si en amour tout avait été dit et fait

    mais deux apparts sur le meme pallier, là c'est le luxe....

  • Moi je vais être radicale. Si c'est pour vivre en couple c'est appartement commun, sinon on reste célibataire.Je m'aperçois que l'on ne parle jamais des enfants, on les vire aussi ?

  • non mère mimi ...ils vont et viennent , le pallier c'est comme un couloir...ils ont le père et la mère sereins... .et puis une hsitoire d'amour c'est pas forcément avoir des enfants...parce que souvent , c'est après l'age d'en faire ou d'en élever...que vient l'amour.....aussi.....
    savoir simplement si on doit automatiquement considérer que l'amour et le couple c'est comme on nlous a dit que cela devait être...;))

  • Bien que presque cébilataire endurci (bien malgré moi d'ailleurs), je partage tout à fait l'avis de Mère Mi. Si c'est pour vivre chacun chez soi, j'vois pas bien l'intérêt d'être en couple. Soit on franchit le pas, soit on continue à jouer à touche pipi. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai un peu faussé le sondage... en votant 3x "pas d'accord" (pas au point le contrôle de qui a déjà voté sur le site, soit dit en passant).

    Par contre, d'accord pour que chacun ait sa pièce attitrée (pas évident à Paname vu le tarif au mètre carré, c'est vrai). Garage pour monsieur et buanderie pour madame, ça va ? Oh je crois que j'les ai énervées maintenant !!!
    Non, plus sérieusement, chacun son bureau et c'est bonnard. Son petit espace à SOI pour pouvoir retrouver un peu de solitude parfois nécessaire, ou tout simplement aller lâcher une caisse sans se faire engueuler.
    Un espace commun, oui, c'est le minimum vital pour que le couple se crée et se bonifie, mais avec en plus un espace perso pour chacun, et le tour est joué.
    Les gamins trouveront leurs places tout seuls dans l'histoire, et si y'en a trop, on transforme les bureaux en chambres, après tout c'est pas de leur faute si leurs parents font pas gaffe...

  • Décidemment... je retrouve en commentaires Cerisette justement mon "ex" ..et ma soeur Anne !!! le monde est petit!!!!Manque plus que ..
    biz à tous ..grand soleil et chaleur sur Lyon...s'aérer la tête en allant courrir un peu...

  • pour une relation de couple stable, amoureuse je préfère la cohabitation, sans hésiter.
    j'aime partager les petites choses, les petites joies comme les petites contraintes.
    mon idée du couple est que chacun s'occupe de l'autre, veille sur lui ou elle, lui apporte de la tendresse, des petites attentions qui font chanter la vie.

    sinon, je vis seule, j'ai des amants avec qui je vis des relations épisodiques, chacun correspondant à un moment, mais je ne considère pas faire partie d'un couple.

    en bref et en ce qui me concerne la réponse à la question est amour oui, appartement commun oui!

  • Cerisette, Anne & Pascal,
    Bienvenue la famille !
    Une arrivée pleine de fraîcheur sur le blog :)
    Cerisette,
    Une relation à grande distance me paraît difficile dans le temps car génératrice de frustrations.
    Personnellement, je suis câline, j'ai besoin de la présence physique de l'autre et surtout de pouvoir partager peines et joies, le saoûler en lui racontant mon dernier coup de gueule à vélo dans Paris, toutes ces petites choses dont parle Céleste.
    Je te rejoins sur la difficulté à sacrifier sa liberté retrouvée.
    Et je pose la question à Mère Mi, comment se fait-il, si c'est si merveilleux la vie ensemble, que les femmes de son âge qui ont été mariées et vivent seules ne veulent plus entendre parler de cohabitation avec un homme ?
    Anne,
    Je partage totalement ton point de vue et rejette cette image judéo-chrétienne du couple sur le mode sacrificiel.
    Pour moi, la raison d'un couple c'est de vivre ensemble ce qu'on n'aurait pas pu connaître seul. La vaisselle, les courses, le ménage, c'est aussi chiant seul qu'à 2.
    Pourquoi n'aurait-on pas le droit de refuser le côté domestique ? Pourquoi cette culpabilisation permanente de ceux qui revendiquent la liberté et le plaisir ?
    Tu parles de faire chambre à part, c'est un concept qui refait surface. Ca me plaît assez. Il me faudrait aussi ma salle de bains.
    Dans ta réponse à Mère Mi, ensuite, tu fais la même conclusion que Philippe Brénot lors du café de l'amour : nous devons réinventer le couple. C'est excitant, non ?
    Mère Mi,
    Les enfants, s'il y en a, peuvent faire l'aller-retour entre les 2 apparts ;)
    Arrête de t'énerver, Mère Mi :p
    Hervé,
    T'es chié d'avoir triché sur mon sondage ... pas d'accord avec le changement, tu imposes ton avis ?
    Puisque c'est comme ça je déclare que la majorité est d'accord avec l'appartement séparé, na !
    Je ne vois pas en quoi le partage d'un espace commun créerait et bonifierait le couple. Il existe en dehors des murs, rassure moi ?
    Céleste,
    On peut aussi vivre seule sans enchaîner les amants :)
    C'est fonction du moment, des instants de libertinage délicieux et un moment ou on a envie d'un vrai partage.
    Et puis, toi tu es très amoureuse et visiblement heureuse avec Fabiolino, donc pas de raison de se poser la question.
    C'est le côté "obligé de" qui me gêne et pour élargir le débat, ces vérités absolues qu'on nous assène, "une femme qui n'est pas mère a raté sa vie" et "un couple qui ne vit pas sous le même toit n'est pas un couple".

  • Un résumé, c'est possible ?

  • Nicolas,
    Tu as raison, ma réponse est trop longue ;)

  • si on aime, on vit ensemble! na!

  • T'as raison Fiso, j'ai triché, donc je gicle du sondage. Résultat, 17-3=14, soit 50/50.
    D'accord avec Olive, quand on aime, on est ensemble, et pas ni à 200 bornes, ni à 2 rue d'écart. L'intérêt de vivre à 2, c'est pour ça soit 2x mieux, non ? Alors à l'heure de la colocation qui envahit les grandes villes, autant vivre mieux en partageant également les frais plutôt que de se saigner chacun de son côté, non ?

  • Hervé,
    Ou comment se tirer une balle dans le pied ...

  • et puis vivre ensemble ne signifie pas tout faire ensemble! excepté des relations intimes et l'éducation des enfants

  • Olive,
    C'est vrai mais justement pour les tâches domestiques, ma conception des choses, c'est ensemble.
    Si on veut pousser le bouchon un peu loin, pour les relations intimes, certains préconisent aussi le "séparément" (la masturbation quoi) et pour l'éducation des enfants, chacun peut aussi s'aménager des plages seul avec le ou les enfants ;)

  • Fiso, si tu pouvais développer, je comprends pas ce que t'as voulu dire par "se tirer une balle dans le pied".

  • Ainsi nous voici au siècle où il n'est plus possible de faire des concessions, ou être ensemble, c'est aussi ne pas se voir tout le temps.

    Si c'est pour une amourette, ne pas vivre enseble n'est pas bien grave.

    Mais un couple qui s'aime doit pouvoir vivre ensemble. Dans un petit appartement, ou dans une grande maison.
    Laisser son ego de côté, et ne pas faire de cette relation amoureuse un autre produit de consommation.
    Notre société est de plus en plus individualiste. Le chacun pour soi existe désormais même dans la relation amoureuse.
    On s'inscrit sur des sites de rencontres et on choisi son produit comme si on allait faire les courses.

    Même en couple, il faudrait discuter pour les heures de garde des enfants.

  • euuuh... Je viens de me relire. C'est pas trop cohérent mais, dans le fond, c'est bien ce que je pense.

  • Hervé,
    Je t'expliquerai ça en privé ;)
    Aïn,
    Faire des concessions, bien sûr, mais ne pas oublier qu'un couple est toujours composé de 2 individus.
    Ne faire qu'un, c'est une vaste supercherie.
    Et quand je parlais de plages horaires pour les enfants, je voulais en fait dire qu'il me semble important, au sein de la famille, de passer du temps "seul à seul" et de développer une relation privilégiée entre les individus qui composent une famille. Ne pas être happé par le tout.
    Les pères le font généralement avec leur fils et les mères avec leurs filles mais la relation filiale avec le sexe opposé est parfois (souvent ?) maladroite.

  • oh la la Fiso tu lâches pas l'affaire pourtant presque tous les intervenants sont d'accord pour vivre ensemble. C'est un point de vue et tous les goûts sont dans la nature. Mais rien que le mot couple signifie vivre ensemble. Alors c'est quoi ces histoires chacun d'un côté. On baise et puis tchao. Oh que c'est vilain !
    Pour répondre aux copines qui ne veulent pas recommencer une expérience malheureuse, je ne peux pas répondre à leur place n'ayant pas connu cette situation. Je pense que la relation à 2 n'ayant pas abouti, elles hésitent à recommencer. Mais au fond d'elles mêmes c'est certainement une autre chanson, peut être sous entendu, je voudrais bien mais....préférer dire l'inverse pour paraître plus forte.
    Allez bises.
    Ah, juste en aparté il me semble que la fête des pères a été oubliée du côté de Montrouge.

  • Amour oui, appartemment commun oui ... bien sûr ! ... ma première pensée, ce soir, c'est que je trouve un peu trop facile d'avoir la possibilité de partir chacun chez soi quand ça ne va pas !!!
    Chez nous, c'est ensemble pour les joies ... et les galères de couple ... Chez ma soeur, suite à un divorce en 2001, c'est chacun chez soi depuis 3 ans ... mais il semblerait que la tendance tourne et la lassitude de se voir que les WE commence à se faire sentir ... j'aurai bien envie de parier que dans 1 an, ce sera ensemble !!! ... mais sait-on jamais !!?!!! ... donc "appartement commun, non"... mais pour combien de temps ???
    Tout dépend vraiment de ce que l'on a vécu et ceux qui ont répondu "appartement commun, non" je suis sûre qu'ils ont essuyé une rupture douloureuse !!!
    Ne suis-je pas dans le vrai ?

  • Et Fiso, quand on est en famille, effectivement on peut être happé par le tout ... il faut donc prendre le temps d'établir les relations "seul à seul" ... père/mère ... père/fils ...père/fille ... mère/fils ... mère/fille ... Chez nous, je crois que l'on s'en sort pas trop mal ... surtout depuis quelques mois ! (il était temps depuis 9 ans !) (je fais référence à un coup de gueule mère envers père pour rare présence auprès des enfants !!!)
    Comme quoi, tout arrive un jour, il suffit d'y croire et surtout de le vouloir !!!

    Aparté ... pas bien pour la fête des pères !!!

  • Mère Mi,
    Tu me connais assez pour savoir que j'aime bousculer les convictions, à commencer par les miennes, et que l'argument d'une majorité ne m'influence pas ;)
    On baise et puis ciao ? J'ai dit ça, moi ?
    On ne peut pas décréter que seuls les couples qui vivent ensemble connaissent le véritable amour, tout comme on ne peut décréter que les couples qui n'ont pas d'enfants sont mois solides que les autres.
    La littérature romantique (et platonique) regorge de sentiments exaltés, il suffit de relire "La princesse de Clèves" pour savoir qu'on peut s'aimer passionément sans partager le quotidien.
    Simone de Beauvoir et Sartre n'était pas un couple ? Michèle Morgan et Gérard Oury, 40 ans de mariage, jamais vécu ensemble, ne sont pas un couple ?
    Laefab,
    Ca m'interpelle que l'on classe naturellement les partisans du chacun chez soi dans la catégorie "aigris".
    C'est normal que, ne connaissant pas mon histoire, tu penses que mes interrogations font suite à une cohabitation douloureuse.
    Sache donc que j'ai vécu 6 ans avec un homme et que j'avais, chaque soir, hâte de rentrer à la maison, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
    J'ai donc plutôt une bonne expérience de la vie au quotidien avec un homme :)
    Bravo à toi pour ta vigilance sur les relations au sein de la famille et les coups de gueule qui sont parfois nécessaires.
    La fête des pères .... j'ai terriblement honte :(

  • Euhhhh ! Ils étaient en couple dans la Princesse de Clèves... A mon avis, Nemours et la princesse voulaient surtout fricoter. Mais "vivre" en couple, je ne crois pas.
    Je partage l'avis de Mère Mi, mais je te comprends aussi Fiso. En fait, il n'y a pas de vérité. On est bien libre de faire comme on veut, l'essentiel c'est de s'entendre, non ? Maintenant nous avons tous des rêves et des idéaux qu'on doit s'efforcer d'atteindre (sinon, à quoi ça sert de vivre, hein ?), et moi, je me vois bien avec ma petite famille sous le même toit. C'est peut-être ridicule, mais tant pis j'assume pleinement l'envie d'aimer, d'être aimer, de s'engueuler, de se réconcilier, de pleurer, de rire, de construire, de dormir et de vivre avec ma petite futur femme , under the same roof and Jah provide the bread, comme disait Bob.

  • Aïn,
    C'est ça, à chacun sa recette, l'essentiel c'est que ça fonctionne et que chacun y trouve son compte (être heureux).
    Ton idéal n'est pas ridicule du tout ;)
    La fusion on en rêve tous, et que l'autre ne puisse pas vivre sans nous, aussi :)

  • Moi je veux bien faire appartement commun, mais je préfère faire blog à part!
    Cela dit, j'aime bien le modèle du couple Michelle Morgan Gérard Oury, qui n'ont jamais habité ensemble.

  • Suis d'accord pour le blog à part, Eric, c'est mon jardin secret :)

  • Bon, ça sent un peu l'amertume tout ça. Lorsque je dis "On baise et puis tchao, ne te sens pas visée, c'est pas toi qui le dis c'est moi qui le ressens". En un mot, une question a été posée, j'ai répondu point. Cela s'arrête là, chacun pense et fait comme il veut. Moi non plus je ne suis pas influençable et le modèle de la princesse de Clèves me laisse indifférente. Quant aux enfants, effectivement on peut vivre sans. C'est cette notion de couple qui me fait rebondir à chaque fois en faisant une référence aux enfants. Que tout cela me semble compliqué. Plus de règles pour rien, débandade complète (oui c'est à double sens) chacun réagit en fonction de son propre égoîsme. Car pour vouloir vivre seul (mais en couple, quel paradoxe) il faut que l'autre soit d'accord. C'est moins sûr et du coup, cela fait un (e) frustré (e) et une relation qui commence mal.

  • Un philosophe anglais de la fin du 19ème siècle, début 20ème, G.E. Moore, considérait qu’il était difficile de prévoir l’ensemble des conséquences de ses actions à court terme, a fortiori à long terme. Il en concluait que la recherche du bonheur passait par une sorte de conformisme. Il constate que la structure familiale, à la base de laquelle se situe le couple, est universellement partagée (à l’époque, mais cette thèse sera effectivement tendanciellement corroborée par les anthropologues tels Malinowski ou Lévi-Strauss même si les structures familiales des sociétés étudiées sont parfois élargies).
    La famille telle qu’elle existe, structurée autour du couple, et cohabitant sous le même toit, est issue d’une forme de « darwinisme social » : elle est un aboutissement de l’histoire sociale car elle symbolise la meilleure forme sélectionnée dans la quête séculaire du bonheur.
    Les amis de Moore, aussi bien du groupe du Bloomsbury que de la société des apôtres, acceptent le constat, (Keynes puisera dans cette thèse nombre des axiomes de sa théorie économique) mais en refusent la conclusion. D’une part, la formation de structure familiale n’est pas nécessairement un aboutissement de bon sens mais aussi un moyen de contrôle social, et donc, économique et politique. D’autre part, certains, nombreux, sont homosexuels, ce qui dans une Angleterre victorienne marginalise, stigmatise, ostracise (O. Wilde meurt dans l’opprobre et la misère). Mais l’ensemble des membres du Bloomsbury se pose en contradicteurs de leur ami philosophe : Les frasques de Keynes et Duncan Grant, de Virginia Woolf et de sa sœur, Vanessa Bell, sans parler de Ludwig Wittgenstein (non membre du groupe, mais participant épisodique) sont radicalement anticonformistes : Ils vivent les uns chez les autres, achètent des appartements en commun, les histoires d’amour se multiplient, se font et se défont sous la lumière crue des regards de chacun. Les échanges ne se limitent pas aux grands thèmes de sociétés abordés dans les soirées consacrées à la joute intellectuelle ; à ces tertulias s’ajoutent l’inclination étonnante à la formation de puzzles amoureux : A serait il bien avec B ? Pourquoi refuse-t-il les avances de C ? D, par ses manières, n’affecterait-il pas la liberté de B ? Bertrand Russell dira en substance et avec mépris que leurs prétentions intellectuelles se noient dans leurs préoccupations de petites pensionnaires…
    Finalement, tout ce beau monde finira par se retirer dans une vie familiale presque normale : Virginia Woolf s’appuie sur son couple pour ne pas sombrer trop tôt, Keynes se mariera avec une danseuse des ballets russes etc. Et tous adoptent un mode de vie de plus en plus calqué sur l’intimité bourgeoise. Triomphe de l’ami Moore ?

    Dans le livre d’Albert Cohen, Solal et Ariane vivent repus de leur propre passion : passion itinérante, tout d’abord, puis fixée dans une maison acquise et transformée autour de leur vision (celle d’Ariane, en réalité) de l’amour : Ils ne se retrouvent que frais et pimpants, dans des pièces déterminées de la maison. Ariane fait installer des tuyauteries en fonte afin qu’aucune interférence désagréable née du quotidien et de la nature même de l’être ne puisse, si je puis me permettre, éclabousser leur amour, un amour voulu « chimiquement pur », selon le propre mot de l’auteur, qui, dit-il, ne peut aboutir qu’à la tragédie.
    « Les Hommes changent » est le credo de Tolstoï. « Faux ! » est l’écho dilué dans l’œuvre de Dostoïevski. L’éternel mari méritera son qualificatif jusque dans la tombe, et Veltchaninov demeurera un éternel amant. Ne peuvent-ils vivre le bonheur qu’à travers ses imputrescibles inclinations ? Ils ne peuvent en tout cas pas s’affranchir de cette voie qu’ils ont décidé être la leur. Femme et foyer pour l’un, amantes de passage pour l’autre…Comme Don Juan, créé et condamné par son auteur, Tirso de Molina : sa quête du bonheur est exclusive et passe par la confiscation de celui de ses conquêtes…
    Le Bloomsbury ? Peut être seulement des individus hors norme, pionniers libres et fantasques, capables de vivre ce qu’ils ont à vivre, comme et quand ils l’entendent. Avantage au comte : ces gens là ont changé au cours de leur vie.
    La vie de couple « séparé » n’est peut être plus anti conformiste, ou toutefois l’est-elle de moins en moins au fur et à mesure qu’elle se transforme en une norme, même encore largement minoritaire.
    Les formes de vie n’ont peut être pas à être opposées, surtout de façon radicale (Conformisme bourgeois contre exaltation de l’individu, égoïsme des histoires expurgées de contraintes face à celles noyées sous la pluie grise des jours sans saveur...). Elles peuvent coexister sans se menacer l’une l’autre. Le choix dépend de celui, commun, des individus qui à un instant, s’accordent à lui donner la forme qu’ils entendent.
    Fiso, désolé d’avoir pourri ton Blog :-)
    Dyvyne.

  • Dyvyne,
    C'est divin !
    Je suis bouche bée pour le moment (mais ça ne durera pas, tu me connais).

  • Oh la la, Dyvyne ... j'ai trouvé en moyenne 2 mots par ligne qui me sont totalement inconnus ... il va falloir attendre d'être à tête reposée, sans enfant qui gambadent autour de moi, pour comprendre !!!
    Ma culture littéraire ou économique est bien trop restreinte !!! ...

  • Coucou Fiso ... je ne pensais pas caser les partisans du chacun chez soi dans la catégorie "aigris", mais après un certain nombre d'année de vie commune et même si l'amour est présent, on arrive forcément un jour, où l'on se dit, "qu"es ce que je serais bien toute seule chez moi" et quand on s'y retrouve par la force des choses et des évènements, je pense qu'on a envie dans un premier temps de profiter de s'occuper que de soi-même, avant tout ... on doit y prendre goût et du coup, on hésite à reprendre la vie commune totalement ... en tout cas, c'est ce que je constate autour de moi ! ... je constate également que cela ne dure pas dans le temps et que la vie commune finie par prendre le dessus.
    Donc le chacun chez soi, oui, mais pas définitivement !
    (exception pour M. Morgan/G. Oury !!! et sûrement d'autres !)

Les commentaires sont fermés.