Je ne sais pas comment s'est passé votre repas de Noël, s'il a fini en pugilat, en étreintes, dans les larmes ou dans la cuvette des chiottes mais figurez-vous que notre discussion familiale a tourné presque exclusivement autour des blogs. J’ai eu beau tenter de détourner la conversation vers un sujet plus intéressant pour tous, vu que c’est un monde qui n’intéresse pas à priori mon frère, mon père, ma soeur et son mec, la discussion a pris un tour passionné, tout le monde avait un avis sur le phénomène, au point même qu’on a frôlé l’incident diplomatique. Parce qu’au delà des blogs, il y a tout un aspect psycho-philosophique sur l’anonymat, la sincérité, le besoin de reconnaissance etc.
Ce billet sera sans doute brouillon, autant que mon esprit l’est après une nuit courte, arrosée et riche en émotions.
D’abord sur l’anonymat. Ce n’est pas l'option que j'ai choisie même si comme le soulignait mon père, utiliser un pseudo c’est déjà avancer à visage masqué. Je répond ok à toute sollicitation pour me rencontrer (sauf quand les intentions sont autres qu'amicales), donc pas de problème pour que les gens puissent vérifier si Sophie vit la vie de Fiso. Mes proches (amis et famille) connaissent mon blog aussi, donc pas de baratin. Mais forcément une censure sur des sujets plus persos. Là encore, ça ne me dérange pas, c'est conforme à ma vie. Je ne parle des détails de ma vie privée ni à des inconnus, ni à ma famille. Exclusivement avec 2-3 ami(e)s.
Sur la sincérité. Epineux débat. On n'est pas totalement sincère sur un blog et ceux qui affirment le contraire se trompent à mon avis. D’abord parce qu’on veut rarement donner une mauvaise image de soi-même. On a besoin d’être accepté par le groupe. Donc à partir du moment où on commence à lier une forme d’amitié, même virtuelle (et ça va vite sur les blogs), on n’a pas envie de vexer les copains. En tout cas pas en public. Les rares fois où je n’ai pas marché dans le sens de la meute, j’ai été cataloguée « anti ». Est-ce que ne pas être « pour » c’est être « contre » ?
« Le véritable ami, c’est celui qui sera à vos côtés quand vous serez dans l’erreur puisque tout le monde sera à vos côtés quand vous aurez raison. » [Mark Twain]
Hier soir, certains disaient que forcément, après quelques mois d’existence, on se retrouve entre gens de même avis et même sensibilité, on s'appalaudit à chaque billet et se congratule mutulellement. L'échange, qui est le but même de l’ouverture de mon blog, ne consiste plus alors qu’en approbations mutuelles. Et c'est vrai que c'est le constat qu'on peut faire en lisant les blogs, y compris le mien. Avisez-vous de contredire avec un peu de virulence un ami blogueur, vous avez 99% de chances qu'il se vexe comme un pou. Idem si vous abandonnez son blog quelque temps ou définitivement. Il vous rendra la pareille à coup sûr. Et ça, ça me gonfle de plus en plus. Ce n'est pas, à mon sens, en discutant entre gens du même avis qu'on avance. (Enfin, y'a quand même des limites à mon envie d'aller vers mes opposés).
Sur mon blog, je rencontre peu de contradictions. Il faut dire que je bascule rarement dans la polémique. J'évite les sujets trop sensilbles parce que j'ai pu constater, sur les blogs ou ailleurs, que l'écrit mène souvent à des malentendus. Une voix laisse déjà passer plus de choses mais pour se faire comprendre, rien ne vaut "les yeux dans les yeux". C’est aussi dans mon caractère, je pense être plutôt en compromis et en nuances, j’ai rarement un avis tranché et immuable (parfois, quand même). Ca en énerve certains, mais c’est comme ça. J’ai toujours trouvé ridicule les empoignades, je préfère l'action aux débats stériles, et rien ne me met plus en colère que d’être rangée dans une case. D’où un certain goût pour le brouillage de pistes.
Mon frère m'a suggéré quelque chose qui m'a intéressé. Il pense qu'un blog doit avoir une durée de vie courte, pour se renouveler. Et que je devrais soit le fermer et en ouvrir un autre, pour ne pas tourner en rond, soit en ouvrir un deuxième. J'avoue que cette discussion m'avait un instant découragée en mettant en lumière la fragilité et la futilité des blogs. Et si, dans ce monde de rapports de forces et de violence, ça faisait du bien de se frotter à un peu de bienveillance ?
Depuis je réfléchis ... La fin de l'année, c'est l'heure des bilans, non ?
Commentaires
Faut toujours réfléchir sur les blogs !
Juste un point sur la proposition de ton frère. Ce n'est pas la peine de fermer celui là pour ouvrir le même ailleurs ! Donc si celui-ci te convient garde-le.
A part ça, je me suis souvent engueulé avec des gens sur les blogs, ça n'a jamais nuit à l'amitié... sinon il faudrait que je n'aille plus au bistro !
Note intéressante, je me retrouve pas mal dans ce qui est ici écrit, je pense que c'est justement ce coté "fragile" et "futile" des blogs qui en font quelque chose d'un peu à part, je suis novice en tant que blogueuse, j'imagine qu'il doit falloir des temps de pause, trouver des méthodes pour se renouveler, incitant par là même à des découvertes, je trouve ça très riche. Mais fermer quelque chose qu'on n'aime je ne vois pas trop l'intêret si c'est pour ouvrir autre chose, et deux je comprends pas bien non plus, mais pourquoi pas après tout chacun fait comme il lui plait. Bises amicales.
1) sur l'anonymat, tout dépend de quoi on parle et ce qu'on risque à se dévoiler
2) sur la sincérité, je dirais ni plus ni moins que dans la vraie vie
3) sur le petit monde des bloggers, évidemment, il y a les meutes. c'est bien, c'est rassurant, mais effectivement ça peut être réducteur (pense à ce que disait Nicolas sur l'avant élection présidentielle où finalement les engagés pensaient que toutes la france était sur la même longueur d'onde qu'eux).il faut garder son esprit critique et savoir dire "merde" quand ça gonfle, avec le sourire^^
4) changer de blogs favoriserait au contraire le changement de personnalités, de masque... il vaut mieux annoncer la couleur quand on veut changer l'état d'esprit de l'espace, prendre des distances avec certaines choses
voilà ce que ton billet tres interessant m'a inspiré :)
intéressant, mais pas le temps de réagir (il faut que j'y pense)
j'étais juste passée pour te lire et te faire un bisous de Noël
baci
Avant de lire les commentaires :
La notion de sincérité importe peu ! A mon sens, c'est le lecteur qui décide que ça lui convient ou non. Peu importe que la personne soit sincère ou pas ? Pourquoi devrait-on s'obliger à la sincérité dans un espace d'expression personnelle ?
Je pense au contraire, mais c'est ma vision des blogs, qu'on peut l'utiliser comme un outil de création. On invente des textes et des histoires, l'auteur du blog est lui-même, de toute façon, perçu comme un personnage…
Bref, c'est le rapport à la fiction, on pourrait en parler des heures, j'adore ! :-)))
Pour la durée de vie, je suis assez d'accord. C'est intéressant de recommencer autre chose. Comme une continuité mais légèrement décalée…
:-)
[J'aime bien cet article ! :-) ].
moi je suis d'accord avec toi : pourquoi justement ne pas profiter de la bienveillance qu'on peut rencontrer entre blogueurs ? moi, je ne suis pas intéressée pour aller papoter sur des blogs qui abordent des sujets qui ne m'intéressent pas, ou que je ne comprends pas, ou avec lesquels je ne suis pas d'accord, tout ce à quoi on est déjà contraint dans la vraie vie...
Toujours aussi pertinente dans les questions que tu poses. Et toujours une sensibilité en éveil. Tes questions ne sont pas loin des miennes. Et je n'ai pas deux mois d'expérience, en qualité de blogueur, même si j'en ai une plus longue en qualité de lecteur. Ce n'est peut-être pas la durée de vie de ton blog qui doit être questionnée. Mais la durée de vie de ce phénomène. Là, c'est à peu près certain, il sera un jour ou l'autre dépassé par d'autres formes d'expression et de partage. Bien malin qui pourrait dire lesquelles...
Intéressant ce débat. Celui du pseudo particulièrement m'interroge. J'espère que le pseudo n'a pas pour vocation de permettre le "mensonge". Il n'y a pas plus d'intérêt à mentir avec un pseudo que sans. Facilite-t-il peut-être l'expression des opinions. Dire ce qu'on n'oserait pas dire par crainte de recevoir les foudres de ses proches ?... mais ça, ce n'est pas sûr non plus puisque généralement les proches connaissent notre pseudo... Donc ? Quel est l'intérêt du pseudo?... En nous sortant de nous-mêmes, il nous permet d'être plus imaginatifs ? ... Bref, je m'interroge encore...
Kalire
Bloguer est chronophage. Alors, deux blogs...j'ai essayé, mais même si je n'ai pas fermé "the good news", je ne l'ai pas alimenté plus de deux mois, l'ensemble me prenait trop de temps.
Je crois à la sincérité des blogueurs...à ne pas confondre avec la lucidité...je sais pour ma part écrire toujours ce que je pense;maintenant, suis-je toujours 100% cohérente dans ma vie avec ce que j'écris? c'est une autre paire de manches! Le blog m'aide alors à développer ma congruence en me mettant face à moi-même autant que face à mes lecteurs.
bisou, Fiso,
:-)
Nicolas,
Tu t’es engueulé, certes, mais pour que ça ne nuise pas à l’amitié, il faut déjà que vous soyez amis ? Dans ce cas, bien sûr, on peut s’expliquer hors blog et désamorcer le malentendu. Moi, rien ne me frustre plus que de m’être mal fait comprendre. Mais après tout, comme dirait Filaplomb, la pensée des autres leur appartient ;)
Bougrenette,
Ce que j’aime sur les blogs, plus que tout je crois, c’est qu’il permet l’échange avec des personnes vers lesquelles on n’irait pas spontanément dans la vraie vie. Les barrières géographiques, générationnelles et culturelles s’estompent pour s’attacher à ce que l’autre écrit et pas son image.
Nea,
Tu as tout dit !
Les blogs, ce sont la vraie vie, en plus petit. L’anonymat complet est une utopie, à partir du moment où on écrit pour être lu, c’est qu’on veut exister, non ?
(je sais très bien dire merde avec le sourire …)
Je suis d’accord avec toi en ce qui concerne la multiplication des identités, même si ça peut parfois être intéressant (et déprimant). Voilà que ça m’inspire un autre billet, tiens …
Céleste,
Un bisou sur ta joue avant que tu files, joli fée !
Monsieur Poireau, (j’adore ce nouveau nom !)
J’ai du mal à faire de la fiction mais j’aimerais bien ! Le problème c’est que je répondrais trop sincèrement aux questions si on m’en posait ;)
J’aime beaucoup tes petites histoires dont on ne sait pas si c’est du vécu ou de l’imaginaire.
Résolution 2008 de Fiso : Imaginer !
Saperli,
Oui, on se fait déjà assez ch… comme ça dans la vraie vie, hein !
Oh!91,
C’est comme dans la vraie vie, y’a des moments où on se demande « à quoi bon ». Et puis, comme Bougrenette, aujourd’hui je m’écrie « C’est un nouveau jour ! »
;)
Kalire,
Ca fait plaisir, après t’avoir lue, de te retrouver ici mais tu n’as pas mis de lien vers ton blog ?
Je ne veux pas faire de racolage mais si tu fréquentes ce blog quelques jours encore, tu vas lire une anecdote troublante sur les pseudos …
Réaction immédiate à tes interrogations : mon pseudo est mon surnom depuis très longtemps, donc ça n’a rien d’anonyme, c’est un peu mon deuxième prénom. Il m’est arrivé d’utiliser un autre pseudos sur des blogs, c’était des sites coquins sur lesquels je souhaitais intervenir, en tout anonymat. Compréhensible, non ?
Isabelle,
Tu aimes bien bousculer tes convictions, toi aussi
Bises !
Fiso,
Par rapport à la réponse que tu m'as faites : oui et non. Je ne connais pas Fanette. Ayant mauvais caractère, je l'ai engueulée plusieurs fois sur son blog parce qu'elle traitait des sujets "à l'envers"... Il n'empêche que ça n'a pas empêché qu'on aime bien nos blogs respectifs et qu'on y retourne ! L'amitié vient ensuite (un an ou deux de commentaires respectifs !).
Fiso : mais en fait, tu es une Madame Jourdain de la fiction !
Quand tu racontes ton univers pro, tu construit une fiction à partir de ce que tu retiens du réel et de ce que tu veux bien en dire.
Le lecteur reçoit cela comme une histoire construite et structurée par l'auteure !
Il te reste juste à ajouter des elements de pure imagination et c'est fait ! :-))
[Tu le fis quand tu imaginais ce qu'était devenu ton vélo, par exemple…].
:-)
Re-bonjour et merci pour ta réponse.
Mon pseudo à moi est tout nouveau, sorti de nulle part, et je l'aime beaucoup même si je ne sais pas pourquoi... Je continue donc à réfléchir sur son sens et son utilité. Dès que j'ai la réponse, je viendrai la dire, promis...
Je repasserai sur ce blog très convivial.
Pour le lien avec le mien, j'espère que c'est rectifié...
Kalire,
Non toujours pas ... tu avais oublié le .com dans le lien vers la page d'accueil de ton blog... j'ai rectifié pour toi ;)
Le hasard veut que je sois en train de relire "Demain les chiens" de Simak où il avance cette idée finalement banale mais si difficile à mettre en oeuvre que pour que l'humanité avance il lui faudrait être capable de développer une philosophie qui inciterait chacun à tenir vraiment compte de l'opinion d'autrui.
Comme toi je pense qu'une discussion argumentée devrait éviter une polémique houleuse en poussant chacun à vraiment envisager le point de vue de l'autre et que dans le conflit d'idées il y a du bon mais c'est plus facile à dire qu'à faire.
Les blogs ont effectivement tendance à être l'expression du narcissime des blogueurs bien plus souvent qu'un véritable lieu d'échange.
Fiso : est ce que le jeune homme au tee-shirt est une fiction ? :-))
Christophe,
Merci pour l'idée de lecture :)
Oui, je regrette qu'on veuille souvent convaincre l'autre plutôt que d'accepter que chacun aie sa vérité.
Moniseur Poireau,
Ah ! Pourquoi vouloir lever le mystère ?
Fiso : pardon, je ne cherche pas à lever le mystère !
Je cherche à savoir si, par hasard, tu te serais lancé dans une fiction puisqu'on en parlait. C'est tout, c'est juste une question littéraire !
:-)
Intéressant.
Il est vrai qu'on s'enferme sans s'en rendre compte dans une petite communauté amicale et l'on se sent parfois obligé(e) de rendre commentaire pour commentaire, visite pour visite. Alors que c'est virtuel tout ça.
On perd du recul à trop blogguer. Peut-être faut-il tout simplement dire ce qu'on pense avec tact, lorsqu'il y a désaccord et tant pis si c'est mal pris, c'est virtuel.
Mais il est dure de rester électron libre, c'est vrai.
Cette fois, je me décide, j'interviens.
Cette note, j'aurais pu l'écrire, ou presque. Je veux dire par là que tes questions et opinions sur le sujet sont très proches des miennes.
Sur l'anonymat...j'ai choisi une majuscule, l'anonymat est donc tout relatif. Mais j'y tiens. Ce "pseudo" me permet de garder une certaine distance avec ce que j'écris, avec celle, en moi, qui écrit.
Sur la sincérité...j'avoue romancer certains détails, ne pas tout dire non plus, mais tout ça dans un soucis de cohérence. Mon espace a une certaine couleur, avec laquelle tout ne va pas. Comme on ne porte pas une robe du soir avec des chaussures de montagne ;-)
Sur les rencontres...j'en ai fait de si belles depuis que je suis entrée dans la "blogosphère". Rencontres virutelles pour la plupart, mais sincères. C'est vrai, on a tendance à communiquer avec des personnes chez qui on se reconnait, un peu, une sensibilité commune, des goûts communs... Mais quand bien même très différentes. Les vies des bloggeurs que je lis sont loin de la mienne, et c'est tout l'intérêt : j'apprends grace à eux, m'ouvrent à d'autres univers, ils m'amènent à réfléchir sur de nouveaux sujets (et je pense à Oh!), me remettre en question, ils bouleversent un peu le confort de mon quotidien, et ça...ça...c'est bien.
Je suis riche de ces lectures là.
Quant à la durée de vie d'un blog... Je préfère ne pas y penser. J'ai souvent imaginé la fin des petites choses, et je dois avouer que cette perspective m'effraie. Mais comme toutes les fins, je suppose.
Houlà... Je me suis un peu étendue là...désolée.
Mais ta note était trop intéressante et bien écrite pour que je ne réagisse pas.
Me voilà riche de ta lecture également, merci Fiso ;-)
M.,
Je suis ravie que n'aies pas résisté :)
Tu as soulevé l'intérêt n°1 des blogs, pour moi : me frotter à des univers totalement inconnus et voir les choses de leur point de vue. Les remises en question, ça me stimule !
Pour ce qui est de la "couleur" donnée à ton espace, je comprends. Car lorsque je me laisse aller à écrire un billet un peu "grave", simplement parce qu'un évènement (rencontre, vécu, lecture) a déclenché cette réflexion, mes proches m'appellent en s'inquiétant d'un éventuel coup de cafard. Dommage que lorsque jécris un billet érotique, personne ne me demande si la nuit a été bonne ;)
Je vais guetter ton prochain billet un peu chaud et je te poserai la question ;-)
J'essaye de lire tout ton blog et je suis tombée sur cet article qui ne peut laisser indifférent.
Si tu l'autorise, je souhaite laisser mon opinion bien que n'ayant pas de blog.
En effet, si je n'ai pas de blog, c'est que je n'en ressens pas le besoin, non pas que je sois dépourvue d'activité artistiques scripturales ou autres, simplement que je ne vois pas l'intéret de les diffuser, je pense que c'est une démarche narcissique un besoin de reconnaissance (attention, ce n'est pas une critique, au contraire, je pense que vouloir être aimé de tous c'est plutot pas mal).
Je pense aussi qu'il faut qq chose qui déclenche l'envie de créer un blog et surtout de l'alimenter, parce que vouloir pousser un coup de gueule ou parler d'une émotion particulière, oui, mais après il faut alimenter un blog, trouver des idées, avoir des qualités de rédaction, cela demande du temps et de l'énergie.
Pour ce qui est de la bienveillance tacite des comms, au départ je trouvais ça un peu étrange, mais en fait ça me semble logique : si un blog ou un article ne m'attire pas ou ne me plait pas je ne laisse pas de comm, je me vois mal aller dire à quelqu'un que j'aime pas ce qu'il écrit, quel intéret ?