Accueillie par mon hôte, je pénètre dans une pièce sombre, aux rideaux tirés, juste éclairée de bougies. L'atmosphère est sensuelle et apaisante, baignée d'une mélodie funky cool. Assises sur les banquettes et le matelas, de jeunes et très jolies femmes, blondes, brunes, noires, vêtues de tuniques vaporeuses et décolletées, tournent leurs visages souriants vers moi. Il me dit "Tu as 30 secondes pour te mettre en tenue, pieds nus". Un peu nerveuse car je n'ai jamais fait ça en groupe auparavant, j'entre dans la chambre, enlève mon pantalon et me glisse dans une tunique en mousseline. Une des filles, un foulard noué dans les cheveux, m'aide à enrouler une jupe longue en peau autour de mes hanches. Je remets mes cheveux en ordre, un peu de poudre et je rejoins le groupe. "Mettez-vous toutes à ses pieds", dit l'homme qui m'a accueillie. Les filles s'agenouillent sur le canapé, voluptueuses et abandonnées, levant les yeux vers un homme aux cheveux longs et bouclés, assis sur un tabouret, contre le mur. Je me place debout, à sa gauche. Une des filles, mate et grande, s'appuie sur moi. Je regarde l'homme à la dérobée. Assis en lotus, ses yeux bleus sont ceints de khôl, et sa poitrine est couverte de colliers. Il est beau. Je le dévore du regard, subjuguée par son magnétisme. Qui est cet homme mystérieux ?
Quelques instants plus tard, il passe son bras autour de mon épaule et je me laisse aller, posant la tête sur la sienne. Je toise l'homme qui est debout en face de moi, un peu aguicheuse et échange sourires et regards complices avec les autres filles. Je suis détendue et me sens belle, encouragée par l'homme face à nous qui s'exclame régulièrement "Vous êtes toutes magnifiques !"
Après un long moment, le groupe se disperse. Mon hôte nous fait asseoir, chacune à notre tour, sur le tabouret et nous oblige à le regarder dans les yeux. Une fille s'exécute en faisant la moue : "Ça me gêne de le faire avec toutes les filles qui me regardent". Nous la taquinons gentiment. Mon hôte dit "Merci les filles, vous voulez un thé ?".
Moi je me suis bien amusée de cette séance photo. L'expo, c'est le 7 février prochain ..
Commentaires
Ai bien cru quelques secondes que tu allais raconter une soirée
très, enfin un peu , enfin disons une soirée différente , j'ai bien ri , petite coquine , de l'ambiguité des premières lignes de ton billet !
Où , l'expo?
bien joué^^
Où ?
Vic & Néa,
Hé oui, je suis une coquine ... je n'ai pas résisté à l'envie de vous faire croire à une soirée très, enfin un peu, enfin disons différente ;)
Nicolas,
Agrandi le flyer ... tu peux lire l'adresse et tout et tout, maintenant :)
Coquine va! J'y ai cru moi aussi ;)
Moi aussi j'ai bien cru que... Presque déçue du coup (je plaisante, of course!)
T'es fortiche quand même ! ;-)
Je suis le seul à ne pas avoir cru. Je vais demander à Tonnegrande ce qu'il en pense.
Une photo de toi fière ET agenouillée, je veux voir !!!
:-)
Poireau,
Viens à Paris !
Et ben, mon petit coeur s'est retourné 3 fois avant la fin de l'histoire, c'est bon, je peux respirer maintenant...
M.,
Le genre d'écrit auquel tu penses n'a pas sa place ici.
Reste l'imaginaire ...
Monsieur Poireau,
Incroyable, non ?
En l'occurrence, ton incrédulité était justifiée.
Si tu relis, tu verras que j'étais une des seules à rester debout ;)
Patrick,
Et pourtant, nous étions un beau harem autour du gourou :)
J'en connais qui ont poussé un soupir de regret ;)
Moi j'ai pas cru, mais parce que je savais... Sinon, ce récit m'aurait trompé aussi ! t'aime flirté avec les coquineries, hein ?
la fin c'est moyen.... :-)
Un ou deux sucres avec le thé ??
Oh!91,
Toi même, tu sais ;)
Marc,
Je partage ta conclusion.
LVE,
Tout dépend du thé (comment ça je suis chiante?)
Là, c'était un Earl Grey, donc sans sucre :)
tu avais des lunettes de chips pour prendre la pose ? ;-)
ca sentait bon le patchouli ?
belle periode..
francouas, provincial frustré pour le coup de pas etre parisien
ouais, parce que pour tes auditeurs qui n'ont pas la couleur et vivent dans la malodorante campagne, le flyer photocopié ne donne pas une idée précise... Sinon, moi, comme tout le monde, j'ai cru que c'était une séance de méditation de groupe.
Nicolas,
J'en conclue que, le beau mec aux cheveux longs bouclés assis sur un tabouret à la Comète et qui nous a dit profiter de séances photos pour tirer des gonzesses, genre blondes-rouquines circulant à vélo mais néanmoins pourvues de rondeurs là où il faut et juste à point, nous a donc mentit !
Tonnegrande,
Les tas bourrés à la Comète se font rares depuis que tu viens moins.
Euh... En fait y'a eu un léger problème technique, l'appareil photo n'avait plus de piles, donc faut tout refaire. Le mec ne peut pas venir parce qu'il s'est cassé un bras, je le remplace (juste pour rendre services, hein, suis très serviable moi), donc : vous voyez pour une date, les filles, et vous me contactez, OK ?
Fiso : je relis mais
_ le gars est en lotus et deux phrases plus loin, il te met le bras autour des épaules.
Je ne crois pas que tu sois si petite !
J'en ai déduis que tu n'étais pas debout !
Ah mais non mais !
:-)
Francouas,
Ni lunettes de chips ni patchouli ... on a juste enlevé les soutifs (ben oui, comme à l'époque ...)
Manu,
C'était quoi la question ? ;)
Tonnégrande,
Si le mec auquel tu penses s'appelle Abdel et se fait passer pour le roi du Maroc, alors oui, il a menti.
Alex,
Depuis quand t'es photographe pro, toi ?
Filaplomb,
Bon puisqu'il faut argumenter et dévoiler les détails techniques peu glamours de la scène, j'étais debout, il était assis en lotus sur un tabouret lui-même posé sur une table. C'était casse-gueule, quoi ...
Mais non, c'est pas le photographe qui a le bras cassé, c'est le type du tabouret ! (forcément, avec de telles acrobaties...)
(En plus photographe, c'est pas un métier ça, trop aléatoire ; un mois t'as des sous, un mois t'en a pas... A moins d'être célèbre, mais le pourcentage de réussite est plus bas que pour le concours de l'ENA)