A chaque fois que j’en mange, je pense à Yema. A partir du jour où elle a su que j’en raffolais, elle m’en faisait à chaque fois que je venais prendre le thé dans son salon avec Esperanza. Bon,je précise, c’est elle, « Esperanza » qui a choisi ce pseudo sur le blog. Son vrai prénom, plein de douceur, a la même signification, dans une autre langue. Yema m’avait donné la recette du cœur d’amandes, avec ses recommandations « D’abord, il faut faire dorer la semoule dans la poêle ».
Hier, en route vers l’appartement de Pascal, mes yeux, toujours en alerte sensorielle, ont été attirés par des couleurs alléchantes. De jolies bouchées orientales, vertes, roses et brunes, me faisaient de l’œil derrière la vitre d’une pâtisserie orientale. Ni une, ni deux, j’entre.
Après avoir hésité quelques minutes, je choisis une corolle de pâte d’amande verte. Je passe à la caisse et là, sur le comptoir, un plat en argent contenant des carrés de coeur d’amandes ! La semoule toute imbibée de miel suinte de bonheur, les amandes brunies promettent ce goût caramélisé si agréable sous la dent. J’y jette un regard attendri et demande au monsieur comment ça s’appelle, « déjà ? ». Je ne me rappelle jamais du nom arabe mais sa traduction, sans doute erronée, est merveilleuse. Nous échangeons quelques mots, je le félicite sur la variété et la délicatesse de ses pâtisseries et lui promets de repasser au retour, pour en prendre d’autres parce que « là, je suis pressée, et en retard ». Je m’éloigne déjà, je vais passer la porte quand il me hèle et me fait signe d’approcher. Il saisit une pelle à tarte, découpe un carré de cœur d’amandes et me l’offre. Grillée, la gourmande !
Le soir, comme promis, je prends un assortiment que j’amènerai au bureau. Il me reconnaît et m’offre un nouveau carré de mon dessert favori. A cet instant, je repense à son sourire et sa générosité spontanée, parce que c’est l’heure du thé et que là, sous mon nez, dans un joli papier cerclé de bleu, où il est écrit « El Mordjane, 80 avenue Edouard Vaillant à Pantin », un carré de coeur d’amandes excite mes papilles.
Commentaires
"un carré de coeur d’amandes excite mes papilles". Même quand tu ne racontes pas tes participations à des partouzes, ça t'excite ?
On fait de l'international ce soir, mais fais gaffes, ces petites choses orientales, ça s'accroche sur les hanches des filles, ça donne des fesses et des cuisses comme de la gélatine... J'en frémis... de bonheur en sachant que je devrais les manger à ta place pour que tu puisses garder une silhouette de rêve, faut bien qu'il y en ait un qui se sacrifie...
Es tu certaine d'avoir cuvé tout ton saké??? tu m'écris que je t'ai appelée deux fois pour aller faire pipi...
Bon alors, pour ce soir, je te prescris une verveine menthe, un suppo et au lit... lol
T'inquiètes pas, je comprends, c'est toujours dans ces moments là que je téléphone sonne.
Bisous
Où va se nicher la culpabilité, tout de même... le coeur, comme tous les abats, c'est très bon à manger. Et tant que c'est fait avec amour, ça ne fait que du bien.
Je reprendrai bien un kebs-frites-bière, moi, ça me donne faim tout ça.
Patrick,
1) J'adore les peities choses orientales qui s'accroche aux hanches des filles ...
2) T'es pas obligé de répéter ici les -grosses- conneries que j'écris ailleurs, non, mais !!!
2) Ouais mais pas 12 m, le suppo, pitié !
Manu,
Tu m'as sentie percluse de culpabilité ?Je te rassure, c'est un sentiment qui ne m'effleure pas quand il s'agit de jouir des plaisirs de la vie.
PS : Depuis la Turquie et les slurp miam gloups kebabs de là-bas, le kebab-frites, beurk !
Hum rien qu'à la lecture je devine quelques cm de plus pour moi, sur les hanches surement, Fiso c'est cruel !
Nicolas,
Tu dégénères !
Ceci dit, je comprend que l'aspect et la dimension érotiques des plaisirs de bouche de Fiso puissent prêter à confusion, on s'en rend bien compte en analysant, au niveau psychanalytique cette phrase :
"La semoule toute imbibée de miel suinte de bonheur, les amandes brunies promettent ce goût caramélisé si agréable sous la dent. J’y jette un regard attendri et demande au monsieur comment ça s’appelle, « déjà ? »
Ca donne ça au niveau subsconscient :
a) on frôle l'orgasme,
b) le monsieur étant Oriental, on suppose les amandes brunes,
c) tout se situe au niveau buccal
d) elle promet de repasser au retour...la gourmande.
Tu m'a demandé Nicolas si Fiso n'était pas en train de ménopauser, elle aussi : je te repond peu probable à son âge.
Je crois tout simplement que c'est un appel au secours.
0:08?
T'inquietes, on aime les grosses
Tonnegrande,
Je t'ai demandé ça, moi ?
Fiso,
Je regrette de t'avoir présenté cet individu.
Tonne,
Quelle classe !
0:08,
T'inquiètes, les hommes aiment avoir de la prise :)
Nicolas & Tonnégrande,
J'ai oublié d'ajouter :
"Les cornets remplis de pâte moelleuse s'écrasent dans une explosion de saveurs sur la langue"
Merci pour la crise de fou-rire de minuit !
Je vois, deux yeux, deux oreilles et deux bouches !
Le nom ça serait pas "Kalb-al-louz", des fois...?
"les hommes aiment avoir de la prise" : c'est bien vrai, ça !
J'ai aimé tout ça mais maintenant, franchement, je trouve ça trop gras trop sucré. ça ne me régale plus autant !
Tu as le chic pour sympathiser avec les commerçants. A la limite on se demande si ce n'est pas intéressé ! :-))
La où c'est pas juste, c'est qu'avec mon sourire, on m'en a jamais offert, des Qalb al-Louz. Même en faisant mes yeux de chien battu, même en me la jouant super macho... On part pas avec le même bagage au départ, c'est clair !
Salam !
Désolé de faire le tatillon mais j'ai une précision à apporter. Je sais Fiso que tu ne m'en voudras pas. Et puis c'est aussi un de mes desserts préférés.
Ce qui "suinte" sur le Qalb-al-Louz n'est pas du miel mais un sirop fait à base d'eau, de sucre et de fleur d'oranger.
Ceci dit, c'est une jolie note, très appétissante.
Choukrane, Aïn, pour cette précision ;)
La fleur d'oranger, quel bonheur !