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esperanza

  • Un dîner avec Karim (2)

    Karim m’explique qu’il est venu à la réception de l’hôtel, demandé qu’on appelle notre chambre mais qu’il n’y avait personne répondant à nos prénoms. Il a insisté, demandé au réceptionniste de chercher dans quelle chambre se trouvaient les deux françaises arrivés le soir même mais l’autre a commencé à devenir méfiant et peu coopératif. Après avoir attendu une heure dans le hall, Karim a commencé à soupçonner que nous lui ayons volontairement donné un faux numéro de chambre, peut-être même un faux hôtel et il est reparti chez lui.

    Il me redemande alors le n° de la chambre et c’est là que je réalise que le numéro noté sur le téléphone n’est pas le même que celui inscrit sur la porte. Bien sûr, quand il s’est excusé de nous avoir fait attendre, je me suis écrié dans cet élan de spontanéité qui me caractérise : »Oh, t’inquiètes pas, on dormait ! »  

     

    Je ne sais plus si nous nous sommes finalement vu ce soir-là ou si la rencontre a été remise au lendemain. Toujours est-il que nous avons passé une bonne partie de notre séjour avec Karim et un de ses amis, charmant, d’origine suisse.

     « Oh les nulles, tu te rends compte, y’a un super beau mec qui poiraute une heure en bas pendant qu’on pionce ! » Ce soir-là, Esperanza et moi avons beaucoup ri de notre mésaventure. En ce qui me concerne, ce n’était pas la dernière …

    (à suivre ...)

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  • Ras la crête

    Ça y est, j’ai enfin décidé de la destination de mes vacances (qui, je vous le rappelle, commencent demain soir à 17h30 si j’arrive à me tirer à l’heure ce qui n’est pas gagné vu que demain j’enchaîne les réunions).

    Je garde Istanbul sous le coude car Esperanza (la bienheureuse, à cette heure sous le soleil d’Abu Dhabi) a émis, il y a quelques semaines, le souhait de s’offrir quelques jours de villégiature avec sa vieille copine Fiso. Cette perspective me remplit de joie, d’abord parce que nos dernières vacances ensemble (Vancouver, quand même) remontent à 1994, ensuite parce qu’après les mois difficiles qu’elle a traversé, ça va nous faire du bien d’être entre filles et pour finir, parce qu’il caille un peu à Istanbul en ce moment.

    « En mai, fais ce qu’il te plaît » dit-on. Ça ne me changera pas beaucoup de d’habitude. On va donc se faire 3-4 jours à Istanbul ou Lisbonne, au choix. J’ai une petite préférence pour Lisbonne avec elle, comme ça on la découvrira ensemble. Istanbul, c’est vraiment une ville à faire en amoureux, pour moi …

    Donc … je disais … mes vacances !

    Jusqu’à ce matin, je partais pour un circuit de 8 jours au Sénégal. Une petite folie, si je tiens compte de mes projets à venir et des frais qu’ils vont engendrer, mais j’ai tellement besoin de soleil. Sophie la sage a gagné –cette fois - contre Fiso la barjo. Ce matin, j’ai choisi un séjour multisports en Crète avec un organisme spécialisé dans les séjours sportifs. J’hésite encore entre un combiné kayak-VTC ou trimaran-planche à voile- beach kayak.

    Certes, une randonnée équestre en Jordanie ou du kayak de mer au Vietnam aurait davantage comblé ma soif d’aventure, mais au moins, je reste dans le budget initial. J’espère que le groupe sera sympa et les garçons agréables à regarder. Et que l’eau ne sera pas trop froide …

    PS : Et sinon, pour une pause détente entre deux cannelés, lisez ce billet de Jid

     
  • Coeur d'amandes

    Vous connaissez le cœur d’amandes (Kalb-Al-Louz) ?

    A chaque fois que j’en mange, je pense à Yema. A partir du jour où elle a su que j’en raffolais, elle m’en faisait à chaque fois que je venais prendre le thé dans son salon avec Esperanza. Bon,je précise, c’est elle, « Esperanza » qui a choisi ce pseudo sur le blog. Son vrai prénom, plein de douceur, a la même signification, dans une autre langue. Yema m’avait donné la recette du cœur d’amandes, avec ses recommandations « D’abord, il faut faire dorer la semoule dans la poêle ».

    Hier, en route vers l’appartement de Pascal, mes yeux, toujours en alerte sensorielle, ont été attirés par des couleurs alléchantes. De jolies bouchées orientales, vertes, roses et brunes, me faisaient de l’œil derrière la vitre d’une pâtisserie orientale. Ni une, ni deux, j’entre.

    Après avoir hésité quelques minutes, je choisis une corolle de pâte d’amande verte. Je passe à la caisse et là, sur le comptoir, un plat en argent contenant des carrés de coeur d’amandes ! La semoule toute imbibée de miel suinte de bonheur, les amandes brunies promettent ce goût caramélisé si agréable sous la dent. J’y jette un regard attendri et demande au monsieur comment ça s’appelle, « déjà ? ». Je ne me rappelle jamais du nom arabe mais sa traduction, sans doute erronée, est merveilleuse. Nous échangeons quelques mots, je le félicite sur la variété et la délicatesse de ses pâtisseries et lui promets de repasser au retour, pour en prendre d’autres parce que « là, je suis pressée, et en retard ». Je m’éloigne déjà, je vais passer la porte quand il me hèle et me fait signe d’approcher. Il saisit une pelle à tarte, découpe un carré de cœur d’amandes et me l’offre. Grillée, la gourmande !

    Le soir, comme promis, je prends un assortiment que j’amènerai au bureau. Il me reconnaît et m’offre un nouveau carré de mon dessert favori. A cet instant, je repense à son sourire et sa générosité spontanée, parce que c’est l’heure du thé et que là, sous mon nez, dans un joli papier cerclé de bleu, où il est écrit « El Mordjane, 80 avenue Edouard Vaillant à Pantin », un carré de coeur d’amandes excite mes papilles.