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istanbul

  • Ras la crête

    Ça y est, j’ai enfin décidé de la destination de mes vacances (qui, je vous le rappelle, commencent demain soir à 17h30 si j’arrive à me tirer à l’heure ce qui n’est pas gagné vu que demain j’enchaîne les réunions).

    Je garde Istanbul sous le coude car Esperanza (la bienheureuse, à cette heure sous le soleil d’Abu Dhabi) a émis, il y a quelques semaines, le souhait de s’offrir quelques jours de villégiature avec sa vieille copine Fiso. Cette perspective me remplit de joie, d’abord parce que nos dernières vacances ensemble (Vancouver, quand même) remontent à 1994, ensuite parce qu’après les mois difficiles qu’elle a traversé, ça va nous faire du bien d’être entre filles et pour finir, parce qu’il caille un peu à Istanbul en ce moment.

    « En mai, fais ce qu’il te plaît » dit-on. Ça ne me changera pas beaucoup de d’habitude. On va donc se faire 3-4 jours à Istanbul ou Lisbonne, au choix. J’ai une petite préférence pour Lisbonne avec elle, comme ça on la découvrira ensemble. Istanbul, c’est vraiment une ville à faire en amoureux, pour moi …

    Donc … je disais … mes vacances !

    Jusqu’à ce matin, je partais pour un circuit de 8 jours au Sénégal. Une petite folie, si je tiens compte de mes projets à venir et des frais qu’ils vont engendrer, mais j’ai tellement besoin de soleil. Sophie la sage a gagné –cette fois - contre Fiso la barjo. Ce matin, j’ai choisi un séjour multisports en Crète avec un organisme spécialisé dans les séjours sportifs. J’hésite encore entre un combiné kayak-VTC ou trimaran-planche à voile- beach kayak.

    Certes, une randonnée équestre en Jordanie ou du kayak de mer au Vietnam aurait davantage comblé ma soif d’aventure, mais au moins, je reste dans le budget initial. J’espère que le groupe sera sympa et les garçons agréables à regarder. Et que l’eau ne sera pas trop froide …

    PS : Et sinon, pour une pause détente entre deux cannelés, lisez ce billet de Jid

     
  • Les petits rêves rient

    Ce matin, je voyage. Oh!91 me fait rêver de thé à la menthe en Syrie et de chocolat chaud coiffé de crème fouettée en Hongrie, je somnole sur un lit de jasmin à Tlemcen avant de me perdre avec Aïn dans Fès. Ou plus simplement, à 3 heures de train, en Arles comme ils disent là-bas, je me penche au-dessus d’un pot de confiture de citres qui cède en faisant « ploc » avant de siroter une mauresque bien fraîche en discutant de petites choses qui font du bien au coeur.  

    Bon, c’est pas le tout, mais il me reste 3 semaines de vacances à prendre avant fin mai.

    J’ai envie de voir la mosquée bleue s'allumer d'un toit d' Istanbul. De sauter dans un tramway de Lisbonne pour un endroit sombre où mes yeux se rempliront d'eau en écoutant du fado.

    Et vous, vous avez envie d’aller où, là, tout de suite ?

  • Istanbul - Aéroport Sabiha Gokcen

    Quelle galère cet aéroport ! Situé à 50 km d'istanbul, il est très mal desservi.

    C'est pourtant là que nous avons atterri avec la compagnie Corendon (1 heure de retard à l'aller, 4 heures au retour).

    L'office du tourisme nous a indiqué 1h à 1h30 de trajet, nous avions heureusement vu large car ça nous a pris 3 heures pour y arriver. Les navettes à partir des hôtels chargent 20 € et les taxis 25 €, nous ça ne nous a coûté que 5 € mais quel périple.

    Ferry d'Eminonu à Haydarpasa, puis train jusqu'à Pendik, puis bus jusqu'à 1,5 km de l'aéroport puis taxi. On a ensuite appris qu'il y avait des bus Havas qui partaient toutes les heures de la station de métro Levent ainsi que du bureau Turkish Airlines à Taksim (6 €). Ce sera pour la prochaine fois mais j'essaierai d'atterir à Ataturk, c'est beaucoup plus simple.

  • Turquie - Istanbul

    Le bus nous largue à la place Taksim, d'où nous prenons un "taksi" pour rejoindre notre cher quartier de Sultanahmet. Nous avons décidé d'essayer une autre pension que le Turkmen au confort bien sommaire. Je négocie une chambre à la pension Side, merveilleusement située à 2 pas du café Mesale. Rien à voir avec la Turkmen, propreté impeccable, décoration réussie, thé gratuit. Nous montons nous détendre sur la magnifique terrasse d'où on aperçoit la mer et les minarets de la mosquée Bleue.

    Le lendemain matin, petit-déj' sur ladite terrasse avant de prendre le tram jusqu'à Eminonu. Nous allons enfin faire cette fameuse croisière sur le Bosphore qui prévoit des arrêts sur les rives européennes et asiatiques du fleuve. Nous longeons la rive européenne et passons devant le palais de Dolmabahçe où mourut Ataturk. Premier arrêt, Besiktas, puis nous passons sous le pont du Bosphore, orné à sa gauche d'une magnifique mosquée blanche et à sa droite du palais de marbre blanc de Beylerbeyi. Nous passons ensuite sous le pont Fetih, flanqué sur chacune de ses rives d'une forteresse de l'Europe, très bien conservé, et d'une forteresse de l'Asie en ruines. Nous abordons à Kanlika, sur la rive asiatique. J'aimerais bien m'asseoir sur la jolie petite place ombragée et goûter aux fameux yaourts de Kanlika mais on ne peut pas descendre en cours de route. Ensuite, Yenikoy et Sariyer, bordés de magnifiques maisons ottomanes, palais d'été en bois et ports de plaisance, puis terminus à Anadolu Kavagi où après avoir erré dans les ruelles garnies de pruniers, figuiers et cerisiers, nous buvons un thé avant de reprendre le ferry. Vraiment une belle balade et l'occasion d'explorer le Bosphore. La prochaine fois, j'irai me balader dans un de ces faubourgs. On m'a conseillé l'île des Princes, où seuls promeneurs et cyclistes ont droit de cité.

    Une fois débarqués, je propose à Pierre d'aller faire un tour dans le quartier branché d'Istanbul, Beyoglu. Nous montons à pied jusqu'à la tour de Galata (ça grimpe) puis prenons la Galip Dede Caddesi où se succèdent les magasins d'instruments de musique avant de déboucher sur Istikal Caddesi où s'alignent les magasins de fringues. et les bars "à l'européenne". C'est là qu'est la jeunesse stambouliote, pas à Sultanahmet. Nous entrons dans l'église saint Antoine de Padoue puis après Galatasaray, nous bifurquons à gauche et traversons le marché aux poissons pour rejoindre Nevizade, la rue des restaurants. Ici, tout le monde est au coude à coude et l'ambiance est détendue.

    Plus tard, nous rejoignons Cemberlitas et allons nous attabler à la terrasse de la pâtisserie Irem, à côté du hamam, devant une belle assiette de mezze. Nous redescendons vers la pension et allons boire une bière dans un des joyeux cafés du quartier. Il semble qu'on se soit habitués à la Turquie car à mon grand regret, l'appel à la prière du muezzin ne me réveille même plus à l'aube !

    Le lendemain matin, départ pour le Grand Bazar, à deux pas de là. Je le trouve moins pittoresque que le marché aux épices et ça sent le piège à touristes à plein nez. Heureusement, on n'a plus de fric. Un jeune Afghan nous invite à rentrer dans sa boutique et autour d'un thé à la pomme, il nous pose des questions sur la France.A la sortie, un autre homme nous invite à venir admirer ses tapis. Nouvelle dégustation de thé, son fils répand de magnifiques tapis sur le sol et nous explique les différetes techniques de fabrication. Je craque littéralement pour les beaux tapis beiges et roses de la région de Van et pour le beau chat siamois de la maison qui ronronne sous mes caresses.

    Hélas, c'est l'heure du départ. Nous retournons chercher nos bagages à la pension où Ferhat, derrière son comptoir, semble se régaler d'un truc qui ressemble aux soupes Bolino. Vous vous rappelez de ces trucs dans des coupelles en plastque ? Je crois que ce n'est même plus en vente mais à l'époque, mon petit frère voulait absolument y goûter. Mes parents lui en ont acheté et il n'en a plus jamais redemandé. Je taquine Ferhat en lui demandant comment il fait pour manger un truc aussi dégueu et il me répond que pour sa part, il en a ras le bol des kebaps. Ferhat n'a pas 18 ans, il est jovial et gentil comme tout etl profite de ce job pour apprendre l'anglais (et le français). Il me donne son adresse e-mail et nous entamons un long périple pour rejoindre l'aéroport le plus mal desservi de la Terre, Sabiha Gokçen, du nom de la fille d'Ataturk, première femme pilote de ligne dans le monde (et ouais !)

  • Turquie - Istanbul - Jour 3

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    Dimanche 16

    Nous commençons la journée par la visite de la mosquée Bleue (la plus grande mosquée ottomane). A l'entrée, on me donne un foulard pour couvrir mes épaules et nous enlevons nos chaussures. D'ailleurs, ça sent un peu les pieds a l'intérieur, ils devraient obliger tout le monde a faire les ablutions ... Je remarque que l'atmosphère n'est pas aussi recueillie que dans nos églises chrétiennes, les enfants courent et jouent dans la salle de prière, ce qui ne semble pas gêner les fidèles pour prier.

    Vers 16 heures, nous partons pour l'aéroport d'Ataturk ou nous prenons un vol pour Kayseri, en Cappadoce (55 € sur Onur Air). De la, transfert vers le village d'Avanos, jumelée a la ville de Nuits Saint Georges en France (productrice d'un vin dont mon ami Salim est grand amateur). Nous nous installons dans la pension Kirkit, quı se compose de 4 maisons ottomanes décorées avec beaucoup de gout (30 € la chambre avec petit déj'). Nous cherchons un endroit ou manger, il est tard et tout semble fermé mais nous sommes chaleureusement accueillis par le patron du Dayinin Yeri qui nous sert une des meilleures salades que j'ai mangées de ma vie. Quand je lui demande de quoi est faite la sauce, il appelle un de ses amis quı lui traduit en français : jus de grenade. La salade, composée de tomates, courgettes, oignons, concombres et parsemée de persil et menthe fraiche est tout simplement arrosée de jus de grenade. Je mange aussi un Beyti kebap succulent. Le Beyti kebap est décıdément mon kebap favori, il s'agit de pain turc roti et fourré de viande d'agneau hachée et grıllée. Nous allons nous coucher vers 1h du matin dans notre belle chambre décorée de kilims et de poteries de la région. J'ai hate de découvrir cette région célèbre pour ses cheminées de fée et cités souterraines.