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Fiso

Fiso, ce n’est pas qu’un pseudo de blog. C’est mon prénom en verlan.

Sa mélodie a toujours coulé de source, pour moi, mais quand je rencontre des blogueurs, la plupart le prononcent comme ils le lisent : « Fizo ». Du coup, ça n’a plus aucun sens.

Fiso, à prononcer Fisso, donc, c’est le p’tit nom affectueux auquel, depuis l’adolescence, je réponds autant qu’à Sophie. Dans mes souvenirs, c’est mon père qui a commencé à m’appeler comme ça, puis mon frère et ses copains, ma sœur et ma mère, mes potes de l’époque hip hop. Mais jamais mes amis intimes ni mes amants. En dehors des blogueurs qui me découvrent sous cette identité, je n’aime pas que des inconnus s’approprient Fiso. 

A quoi me renvoient donc Sophie et Fiso, contraires et complémentaires ? Et pourquoi les gens préfèrent l’une ou l’autre ?

Pour l’enfant qu’a été Sophie, Fiso a longtemps été un idéal inaccessible, jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’elle vivait à l’intérieur d’elle. Que les qualités qu'elle lui enviait était les siennes qu'elle ne voyait pas. J'ai longtemps détesté Sophie. Aujourd'hui, si je ne l'aime pas encore, j’accepte doucement l’idée que les 2 me sont vitales.

Qu’aucune ne fait de l’ombre à l’autre. Que de la violence peut naître la douceur.

J’ai fait plier le tuteur de plastique qu’on avait mis pour me forcer à pousser droit. Mes racines s’enfoncent et s’entremêlent, mes branches se déploient vers le ciel.

Je suis un niaouli, un « arbre à peau », aux couches multiples.

Fiso. Le positif de mon négatif. La tempête après le calme. Le Yang de mon Yin.

Le point lumineux au bout d’un tunnel obscur

Le ciel de ma liberté quand je m’enfonce sous terre

Le jour apaisant de mes nuits agitées

Le masculin musculeux dans mon corps si féminin

Le sourire chaud qui a fait fondre ma froideur glacée

Le château fort érigé pour protéger mes faiblesses

Pousser mon corps à l’action pour le forcer au repos

Le grain de folie qui défie ma philoSophie

Mettre à mon actif les leçons d’un passé passif

 

Commentaires

  • Ou de l'insoutenable dualité de l'être... (titre d'un de mes vieux billets).
    Tout comme toi, j'ai mis du temps à accepter l'autre en moi, maintenant on est plutôt copine, chacune son territoire, et un verre en tête à tête certains soirs, le temps de quelques lignes...
    Moi, j'ai vraiment hâte de découvrir Sophie

  • hé ziva ..sophie c'est trop bien aussi !
    yo !


    mais bon çà me fait penser à ma cousine alors moi fis(s)o ca me va aussi
    ;-)

  • On a tous une Fiso en nous.
    Moi, c'est mon père qui m'appelle "Fils, ho !", avec son inimitable accent provençal. Et je sais très bien ce que ça veux dire quand il m'interpelle ainsi.

  • Je suis de ceux qui te nomment "Fizo", et j'aime...
    "Fis(s)o" était une évidence. Trop transparent...
    "Fizo" a cette part d'énigmatique qui me semble t'aller si bien... Il dit que tu es toi, mais bien autre chose aussi...
    Je rejoins l'interprétation d'Aïn : "Fizo" a quelque chose de masculin ! Ta part d'ombre ou peut-être de lumière...
    Et puis, "Fizo" est une caresse. "Fis(s)o", ce sont les deux pieds dans des bottes, bien plantés dans la terre, le terroir...
    Tiens, aucun rapport... Ma soeur Sylvette, je l'appelais toujours "Sophie" étant môme... Et je l'appelle encore ainsi quand je veux être calinou...

  • Très joli billet, je ty retrouve bien.
    J'aime bien les deux Fizo et Sophie !

  • Mon surnom quand j'étais enfant c'était Sofinou ou Sofinette, du coup (sauf ma maman qui l'utilise encore pour me faire enrager) ça n'a pas duré trop longtemps.
    Alors peut être qu'il me manque ce yang, à moi qui suis 100% yin, froide, féminine, sombre, philosophe, passive, liquide, nocturne et qui me laisse glisser sous terre avec plaisir, telle la rivière....
    En tous cas moi j'adore notre prénom parce qu'il est intemporel et parce qu'il me rappelle d'être sage (un peu).

  • "Le point lumineux au bout d’un tunnel obscur"
    Mais déjà la clarté dans tes mots, Sophie

    "Le ciel de ma liberté quand je m’enfonce sous terre"
    Comme les racines qui sont la fondation de l'arbre, Fiso

    "Le jour apaisant de mes nuits agitées"
    En paix avec la nuit, enfin on s'ouvre au jour, Sophie

    "Le masculin musculeux dans mon corps si féminin"
    Et l'union de deux corps, sereinement enlacés, Fiso

    "Le sourire chaud qui a fait fondre ma froideur glacée"
    Celui que l'on te rend, timidement d'abord, puis avec l'or des yeux, Sophie

    "Le château fort érigé pour protéger mes faiblesses"
    Le château si sompteux de la fragilité, la force d'être sensible, Fiso

    "Pousser mon corps à l’action pour le forcer au repos"
    Et deux mains fortes qui le massent du bout des doigts pour un frisson, sophie

    "Le grain de folie qui défie ma philoSophie"
    Un brin de joie, comme un défi, Fiso

    "Mettre à mon actif les leçons d’un passé passif"
    Passif en apparence, mais passé, et demain...
    Toi, sans plus besoin de noms, sans plus besoin de mots. Un regard, qui suffit.

  • Tu parles de l'une et de l'autre avec une telle précision, on dirait qu'en fait vous êtes trois : Fiso, Sophie ET la narratrice !
    :-)))

    [Très bel article, Sophie…].

  • très joli texte

    je t'ai taguée...c'est chez moi

    baci baci

  • Pour nous, c'est pas Fiso ou Sophie, c'est toi ! Ou le caizon ou Fisso ou Fizo ou Zofie.
    C'est toi qu'on veut !

    Et c'est bien la première fois que je fais un compliment à une gonzesse sur un blog !

    Je vais appeler Tonnegrande pour qu'il dise une connerie. Et ma mère, pour vérifier que je peux être aimable.

  • Pour moi, tu as toujours été Sophie.
    Peut-être que je t'appellerai Fiso quand on aura couché ensemble ! ;o)

  • Au fait, merci d'avoir écouté les divagations d'un vieux briscard hier soir ! bisouxxx

  • "connait toi toi même, et tu connaitras l'univers et les dieux" disait Socrate...
    c'est un bon début Fisso! le truc, c'est que, comme on change, c'est une remise en question constante...de temps en temps, on peut se poser tout de même...en posant des mots, et ainsi le chemin s'éclaire. Mais ce chemin ne s'arrête jamais (enfin sauf quand il s'arrête)
    qu'est ce que je suis "docte" ce matin!!
    bises

  • Décidément, ces blogs sont de vrais outils d'analyse et de compréhension de soi, et de dépassement, et j'espère au bout d'acceptation. Je crois que j'avais assez vite perçu qu'il y avait deux filles dans ces deux noms, dans l'ordre ou dans le désordre. Avec beaucoup d'amour, et beaucoup de protection. Avec un humanisme sans concession facile, et une veille en garde. Avec une générosité sans naïveté. Et au total, que la force soit feinte ou non, une force. Que la lumière soit au bout du tunel ou brûlante sur la peau, une lumière.
    J'ai cette chance inouïe de connaître l'une et l'autre, et je découvre chaque jour que je n'en connais encore aucune vraiment. Mais je poursuis l'exploration avec délectation. Merci copine.

  • J'ai réalisé sur mon com d'hier que Fiso était la symétrique de Sophie et qu'il se prononçait avec 2s. J'étais content de penser que tu t'appelles Sophie, parce que j'm ce prénom. Je ne savais pas que toi aussi tu étais 2. Ca fait pas très longtemps que j'ai compris que j'étais deux. Mais ça a l'air moins présentable chez moi que chez toi...

  • Qui peut te comprendre bien si c'est pas un gay ou le Yin est en guerre avec Yang.
    Pour moi le "s" était évident de Fiso. Peut être parce que je parle avec un accent fort de toute façon.
    Mais est-ce qu'on peut choisir ? Car moi, je t'ai connu comme Sophie au premier temps et c'est difficile de le changer déjà au début quand je n'ai même pas eu du temps de la connaître mieux. Je ne vais pas savoir ce que je laisse derrière moi, donc il y a un risque de manquer la personne entière. Pour moi tu es la petite Sophie radiante avec son nounours, en plein d'énergie qui danse une ronde à l'air de jeux de la vie :)

  • Sof,
    Je ne supporte pas ces diminutifs, Sofinette, Soso etc. ;)
    Mais j'aime bien notre prénom aussi.
    Et j'ai du mal à t'imaginer froide ;)
    A tous,
    Merci de vos coms. En les lisant, j'étais émue et sans voix.
    Pardon de ne pas développer plus vos mots magnifiques, comme une caresse sur ma joue. Je ferme les yeux, je respire fort.

  • ...les yeux fermés, la respiration forte :
    Je me demande où sont tes mains ?

    Signé Jacky Le Boucher

  • Je passe après la bataille ... pardon ;-) mais je ne peux m'empêcher de dire que j'ai aimé cette note pour ce que tu es, toi et tes facettes, ce tout et ces tous, ton regard sur toi est juste et clair, lucide et pourtant plein de poésie. très agréable, peut être pour ce coté que je perçois comme une douceur. Bises

  • Et ben tu vois, tu te débrouille très bien aussi pour le jardinage. La patience est une qualité essentielle pour l´exercice de cet art.
    D´autre part, en "bon espagnol", il ne me serait pas venu à l´idée de prononcer le s en z. Fisso, of course.
    Le verlan se cause pas trop par ici, mais mes fréquentations wadjiennes me la ramènent en mémoire, et m´avaient suggéré l´hypothèse Sophie. Je me racroche toujours à la moindre opportunité de penser à Istanbul. Ou Constantinople. Ou Byzance.
    Un besito

  • Zarxas,
    Belle surprise de voir que tu as décidé de flâner un peu dans mon verger ;)
    Tu aimes Istanbul toi aussi ? J'y vais bientôt et m'en réjouis d'avance.

  • Idée très intéressante, je reviendrai régulièrement vous lire. Ca fait du bien de vous lire !

  • fleur,
    Et l'occasion pour moi de relire ce billet et ses commentaires :)

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