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"Au nom du père"

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Mon frère m'a offet récemment le DVD de ce film de Jim Sheridan, un de mes favoris. On l'a regardé ensemble il y a quelques jours. En VO, obligé, pour savourer les expressions et l'accent irlandais qui caresse ma mémoire.

Ce film poignant fut tiré du roman autobiographique de Gerry Conlon, "Proved Innocent". Il retrace un scandale judiciaire majeur des années 80 : la condamnation à la prison à vie de Gerry Conlon, jeune délinquant irlandais, arrêté à Londres en 1975 avec 3 autres, (les 4 de Guidford) pour un attentat de l'IRA dans un pub. Avec lui, son père et plusieurs membres de sa famille furent emprisonnés, avant qu'ils soient innocentés, 14 ans plus tard.

Bien sûr, le thème du film est le conflit en Irlande du Nord et la situation des Irlandais, humiliés et méprisés en Angleterre. Mais "Au nom du père" est surtout un film sublime sur les rapports père-fils.

A l'époque, j'avais été bouleversée par la performance de Pete Postlethwaite qui interprète Giuseppe Conlon, le père de Gerry. Il est depuis un de mes acteurs préférés.

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Daniel Day-Lewis, autre acteur - irlandais - absolument génial, exprime à merveille la souffrance de Gerry et sa haine pour l'image du père, si parfait et intransigeant, mais aussi résigné et victime de sa vie. La scène ou Gerry parle de son enfance, "tu étais toujours là quand je faisais quelque chose de mal, jamais quand je faisais quelque chose de bien" est d'une violence rare. La droiture inébranlable de Giuseppe et l'amour qu'il a pour son fils, malgré tout, sont bouleversants. Ce film évoque aussi les regrets de n'avoir pas eu le temps de dire cet amour. J'aime la pudeur des personnages, les errances de Gerry, rebelle immature. Si vous ne le connaissez pas encore, rattrapez votre retard. Vous ne le regretterez pas.

Commentaires

  • J'adore ce film, j'ai du le voir à peu près 3 ou 4 fois déjà et je ne m'en lasse pas, parce qu'il y a ce souffle d'humanité incroyable, c'est un film intelligent et touchant.
    Et puis depuis que j'ai vu "My beautiful laundrette" et "My left foot" Daniel Day Lewis est un de mes acteurs préféré.

  • Sof,
    Moi aussi, je l'aime mais je dois encore voir les 2 films dont tu parles. Dans "Le dernier des Mohicans", il est pas mal non plus ...
    Ne rate pas "There will be blood" alors, qui sort mercredi prochain, je crois ;)

  • J'ai entendu parler de "There will be blood" et j'ai effectivement très envie de le voir.
    "My beautiful laundrette" est un des premier film de Stephen Frears, ce génial réalisateur anglais qui a fait entre autre "Les liaisons dangereuses" (John Malkovitch en Valmont, miam miam) ou "The Snapper", ça raconte l'histoire d'un jeune Pakistanais qui reprend la gérance d'une laverie, d'où le titre. Ou sur la difficulté de vivre et de trouver sa place dans un pays qui n'accepte pas sa couleur de peau et sa religion et avec une famille qui n'accepte pas sa sexualité (le personnage principal est gay)
    "My left foot" raconte l'histoire vraie de Christy Brown, paralysé à cause de graves problèmes neurologique qui ne parvient à bouger que son pied gauche, d'où le titre une fois de +. Ca ne tombe jamais dans le pathos, c'est drole et touchant.

  • Un film que j'ai adoré en son temps, qui m'a beaucoup ému. J'étais content ce matin d'apprendre que Daniel Day-Lewis venait de remporter l'oscar du meilleur acteur masculin, celui-là aussi mérite les homages.

  • Une merveille, une pure merveille.
    L'an dernier j'en avais passé un extrait à une classe de seconde, juste pour une séance, et ensuite ils m'ont littéralement supplié d'accepter d'étudier avec eux la totalité du film. J'ai bien dû m'exécuter et on a passé 6 ou 7 scéances sur cette histoire, pour mon plus grand plaisir, et le leur !
    Moi aussi j'aime beaucoup la scène où, en prison, Gerry déverse sa bile sur son père et où pour le calmer, le père, sans crier, argumenter ou protester, le prend dans ses bras, doucement, pour le calmer, sans paroles, avec tout son amour. Bouleversant.

  • Lancelot 2 le Retour : de père à père, de blog à blog, de critique ciné à critique ciné, je comprends mieux maintenant pourquoi certains aspects de certaines scènes nous touchent davantage l'un et l'autre (cf ton avis, et le mien ci-dessus, sur la scène de la prison) ... Arf... sympa -mais grâce aux années de recul que nous avons la chance de posséder aujourd'hui, bien évidemment.

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