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En Arles (3)

Dimanche matin. Les quelques secondes de montée des marches dans mon pyjama léger me fait sentir tout le piquant du froid glacial. Ce midi, repas landais de rôti de magrets de canard fourrés de belles tranches de foie gras et surmonté de figues et brocolis arrosés de miel. Après le café qui se prolonge délicieusement, nous allons en ville. Boby nous emmène dans le joli espace fleuri Van Gogh où fut interné l’artiste puis nous furetons longuement dans les rayons de la librairie Actes Sud. Il faudra vraiment que je revienne …  

C’est un bonheur de visiter la ville avec un passionné d’histoire tel que Boby. Malgré le froid mordant, nous ne pouvons résister à sa joie visible de nous faire découvrir un détail dans la façade, une cour cachée recélant des trésors ou de partager des souvenirs de promenade avec Monique. Dans le quartier de l’Hauture, le préféré de Boby, nous admirons la major avant d’emprunter une superbe rue pavée, l’ancienne rue des Baptêmes, pour descendre jusqu’aux Arènes. De là, Boby nous entraîne jusqu’au théâtre antique d’Arles, datant d’avant JC, et nous admirons la représentation de l’édifice imposant et majestueux qu’il fut avant d’être endommagé.

En attendant nos invités, nous retournons au chaud dans la maison accueillante. Notre luciole rayonne de bonheur. Tandis que O. s'entretient avec Gilles, je découvre, troublée, que mon histoire et celle de M. ont des similitudes. Par moments, je surprend le regard un peu distrait de Boby. Largué ou rêveur ? Heureux, je crois, tout simplement du bonheur de voir réunis ce groupe qui est d'abord là pour lui. Au dessert, son regard se voile d'une tristesse qui ne m'échappe pas. Je me penche, le serre, l'embrasse. Je sais. Nous vivons nos derniers instants ensemble. Bientôt, ce sera la dernière nuit ensemble. Le lendemain matin, lever aux aurores pour nous accompagner jusqu'en Avignon. Sur le quai, les conversations se veulent légères mais notre sensible luciole a déjà disparu, elle ne veut pas que nous voyions ses yeux briller. Dans le train, je dors beaucoup et je pense à lui que nous avons laissé. J'ai hâte de le revoir et d'entendre sa voix rugueuse rire comme celle d'un enfant. En septembre, tu as dit ?

 

Commentaires

  • Le temps passe vite, tu sais. Parfois, c'est un avantage...

  • Ce qui est dit ,est dit. La maison sera grande ouverte. Il y a encore de la place, tu le sais...
    Je vais sauvegarder ces articles. Pour les relire à satiété...
    Bisous.

  • EN Arles... EN Arles... un peu choquant, tout de même. Vit-on EN Arromanches ? EN Amiens ? EN Avranches ? EN Astaffort ? EN Alençon ? EN Abbeville ? Snobisme...

  • Je dis en Arles, tout comme je vis en Avignon, et si tu veux dire en Amiens ou en Alexandrie on ne t'en voudra pas ;-)

    Tu as deviné, ma belle irlandaise, je me suis sauvée parce que je voulais que vous restiez sur l'image de mon sourire. Positive attitude oblige ;-) Je n'aime pas les départs.
    En septembre, le rendez-vous est pris, et si la vie est vraiment bien foutue, ce sera peut-être avant...
    Je t'embrasse très fort

  • snif !

  • Pur snobisme effectivement que de dire en Arles ou en Avignon... et pas en Paris ou en Lyon... A parler le français de Louis XIV, autant le faire tout le temps...
    Alors, chère Fiso, restons simples et retournons donc à Arles, avant d'aller à Aix et à Aubagne ;-)

  • Don Diego,
    Tu te prends vraiment la tête pour pas grand-chose !
    Quand je vais chez quelqu'un, je respecte les coutumes, surtout si elle ne m'enlèvent rien. Et d'autant plus que je n'ai aucune raison d'écorcher les oreilles des adorables provencaux, natifs ou d'adoption, qui m'ont accueillie (Aïn, M. et Boby).
    Je continuerai donc à dire "en Avignon" et "en Arles", tout comme je trinque en celte.
    Et pour répondre à vos accusations de snobisme, voici la réponse de l'Accadémie française :
    "On ne saurait condamner les tournures en Arles, en Avignon, bien attestées chez les meilleurs auteurs, et qui s’expliquent à la fois comme archaïsme (l’usage de en au lieu de à devant les noms de villes, surtout commençant par une voyelle, était beaucoup plus répandu à l’époque classique) et comme régionalisme provençal. Il semble cependant que cet emploi de en soit en régression. Rien ne justifie qu’on l’applique à d’autres villes : on ne dira pas en Arras, en Amiens, etc."
    http://www.academie-francaise.fr/langue/questions.html
    J'ai une question :
    Et pourquoi dit-on "enculer les mouches" ?

  • Moi je suis provençal de souche et je te dis ce que je pense puisque ton blog est public. C'est toi qui encule les mouches en nous faisant tout un fromage parce que t'as pris la mouche en te faisant traiter de snob. Là ça t'a pas plu du tout. Tellement pas plu que tu es allée nous chercher l'académie française à la recousse... Alors merci pour la documentation littéraire, mais pour la pôôôvre mouche, t'es vraiment pas sympa. En plus se faire enculer au berlingot, elle a pas du rigoler... Nasty Sophie !

  • « Et pourquoi dit-on "enculer les mouches" ? »

    On ne devrait pas (surtout si on est une jeune fille...

  • Putain d'Adèle ! j'ai encore oublié de fermer ma parenthèse !

  • Don Diego,
    C'était l'occasion pour moi d'apprendre quelque chose, notamment pourquoi on utilise "en" devant Arles et Avignon, donc toujours utile :)

  • Moi aussi Fiso je dis : en Arles !
    Bref !
    Je n'y étais pas , pas pour le week end Pascal , tu n'as pas reçue mes derniers mails ? je te donnais mon téléphone!
    j'espère malgré tout te croiser là bas un jour ....
    Et, pourquoi pas à Paris , j'y suis venue en coup de vent il y a peu , c'était bien trop court !
    Contente que tu ais apprécié ta virée dans le sud .

  • Debla,
    Oui, désolée, je ne t'ai pas appelée, il faut dire que le week-end fut trop court et que nous voulions passer du temps avec Boby. Mais je reviendrai et cette fois, nous nous rencontrerons, jolie dame !

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