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Autosuffisance

Bien sûr, dimanche avec Bougrenette, on a parlé - un peu - des blogs et des blogueurs. Ceux qu'on aime, ceux qu'on connaît "en vrai", ceux qu'on aimerait connaître et ceux qui nous irritent. Fermer les commentaires, ça c'est vraiment une démarche que je ne comprend pas et qui m'agace prodigieusement. Pourquoi écrire sur un support de partage en empêchant les lecteurs de s'exprimer ? Dans ce cas, autant créer un blog "caché", un vrai journal intime virtuel !

Et là, j'ai pensé à un blogueur dont je raffole particulièrement - enfin, de ses écrits -. Non, Tonnegrande, ce n'est pas toi. Celui auquel je fais référence, je le lis depuis des mois déjà. Chacun de ses billets est délicieusement acide, ses mots sont cruels et son humour, cynique comme j'aime. Extraits choisis :

"Au fond des femmes. Pour ceux qui y vont :"

"Je crois que je l'ai baisée en 2002, à l'arrière d'une Twingo. Elle avait le cul un peu bas mais j'avais senti un truc en elle. Pas le col de son utérus, non. Elle avait simplement le caractère et l'originalité nécessaire pour être une fille intéressante."

"Baiser une gamine de dix huit ans c’est comme aller en week-end chez maman. On est détendu, confiant, confort, on retombe un peu en enfance, on se surprend même à jouer un peu avec les peluches."

"Tous nos poissons sont mort parce qu’un fils de pute s’est amusé à mettre de la coke dans l’eau. Ce matin, je descends les escaliers, pénètre dans la cuisine et constate que toute la population de l’aquarium fait la planche. Seul le petit vert est posé au fond sur son flanc droit. Mon coloc a invité quelques amis et voilà le travail."

Un de ses billets porte même mon prénom ! Il ne s'agit pas de moi, cependant, car si j'ai en effet quelques taches de rousseur qui éclosent comme des fleurs sous la caresse du soleil, elles s'arrêtent à mon visage. Bougrenette le connaît. Elle le trouve "dur" si je me souviens bien. Moi, il me fait mourir de rire et je pense qu'il plairait énormément à Arno. Bougrenette ne m'a d'abord pas crue quand je lui ai dit que ses commentaires étaient fermés. "Mais non, ce sont les gens qui n'osent pas laisser de coms". "Si, si je t'assure, moi j'ai essayé à plusieurs reprises et c'est porte close!" Même pas une adresse mail. Que dalle, nada, walou.

Son nom lui va comme un gant, à ce Divin Connard.

Commentaires

  • Le Divin Connard m'a fait craquer au début que je le lisais. J'apréciais son humour décalé, son cynisme, le second degré. Et puis, à force de lectures, j'ai fini par rire... jaune.
    A force, je n'y voyais plus que mysoginie.. Je n'arrive plus à le lire.

  • Franchement Fiso je ne vois pas ce que tu lui trouves !

  • Pareil, que Romane, je le lisais il y a quelques mois et puis je me suis lassée...

  • Je suis allé voir le blog du Divin Connard... Bin, au risque de t'étonner (j'ai bien écrit "t'étonner" hein...) je le trouve pathétique...

    Certes, c'est très bien écrit, ça peut éventuellement faire sourire, mais le fond me fait penser à un boucher parlant de sa viande ou un mytho racontant ses exploits accomplis dans sa tête mais concrétisés seulement avec l'une de ses mains et des kleenex... Le fait que cette personne ne laisse pas la possibilité de mettre de commentaires ou reste dans l'anonymat absolu montre tout de même une certaine prise de conscience de la médiocrité de sa démarche et de la non assumation de ses écrits...

    Tu sais que j'aime l'humour noir, très noir, le cynisme extrême et jusqu'au boutiste, à partir du moment où l'on fait passer un message, mais ce blog là, je le trouve lamentable. Faire dans le cynisme sexuel et sexiste est à la portée de toutes les bourses, mais là on a le droit à la gratuité totale et premier degré qui au final ressemble plus à un étalage de frustrations et d'impuissance face aux femmes qu'une réalité vécue.

    Donc je rejoins Romane quant à la mysoginie de cette personne et je rajoute les mots "frustration" et "masturbation pseudo mentale" dessus. La femme y est décrite comme un sex toy et non comme un individu, il n'y a aucune once d'amour et de respect envers les femmes dedans... Le vrai cynisme et la vraie provoc sont là pour faire passer des messages en secouant les gens...

    Là j'y vois le Jacky de base narrant ses (pseudos) exploits à ses potes... Tu sais, le gars qui en rajoute des tonnes pour se faire mousser le Mickey Maousse et n'en fait pas le centième de ce qu'il raconte...

    Il n'y a rien d'érotique là dedans à mes yeux, rien qui ne puisse déclencher des réactions émotionnelles à mes yeux... C'est du bourrin façon gonzo du pauvre et sans âme, juste un assemblage de scènes tirées de pauvres films pornos...

    Peut-être devrait-il postuler comme gribouilleur au Chasseur Français, en remplaçant certains termes par faisan, chevreuil, sanglier, et le résultat sera identique... Non vraiment, je reste sur le sentiment d'un ensemble de récits imaginaires plutôt que d'un journal de comptes...

  • Ou meme mieux, une femme qui écrit décrivant le myso de base avec tous les clichés possibles et imaginables... Là ça deviendrait savoureux, mais en l'absence de toute référence quant à l'identité du rédacteur / trice je reste sur ma première opinion... Celle du mytho ou du type tentant l'exercice de style...

  • Mais non, mais non, vous n'avez rien compris, mes enfants ! La fermeture des commentaires, c'est au contraire le comble du raffinement de cruauté ironique, dans son cas : non seulement il vous provoque (je parle aux dames), mais EN PLUS il vous prive du petit bonheur défoulatoire de l'engueuler.

    L'est fort, ce M. Connard...

  • Ouais, Fiso, ça m'étonne que t'aimes ce genre de prose pseudo-erotico-mytho. Sans intérêt. Vraiment.

  • Eh bien, je viens d'aller y faire un tour un peu plus approfondi, sur ce blog, et je serais plutôt de l'avis de Mlle Fiso, pour le coup : il y a quelque chose, dans les billets de ce garçon. Cet « effet de catalogue », contre lequel les pères et mères-la-pudeur poussent ici des hauts cris, est tout à fait intéressant. Et classique, qui plus est : le célèbre chef-d'oeuvre érotique anglais, "Ma vie secrète" est basé sur le même procédé : une accumulation alliée à une certaine distance par rapport au sujet.

    Sujet qui est LE DÉSIR, et non je ne sais quelle fadaise romantique tels que l'amour ou l'érotisme, notions bourgeoises s'il en fut. D'où l'objectivation des partenaires dont la singularité passe en effet au second plan, quitte à faire brâmer le féminisme plan-plan qu'il convient d'afficher en toute circonstance.

    Et puis, c'est écrit, non sans malice ni talent. Une phrase comme : « Le muscle principal de sa cuisse qui se tend et forme une courbe bouleversante » sonne comme un discret, et un peu ironique hommage à Montherlant.

  • Moué. Comme un gant, en effet...

  • :-) je sais, je suis aller vérifier ...
    dur oui mais effectivement comme toi, j'y passe régulièrement
    un provocateur sans aucun doute d'où l'étonnement face à des commentaires fermés, je l'aime bien, je le reconnais, il a la franchise que beaucoup n'ont pas et qui tombe dans le romantique-pathétique de base, limite je me moque du monde mais gentillement, sans blesser, dans le ton quoi

  • Merci pour le "pour une fois" : je sais ce qu'il me reste à faire...

  • Et bien merci pour le lien.
    Je me suis bien marrée.
    Fiso, c'est du 20eme degré au bas mot.
    Truculent.
    Et la fermeture des commentaires est tout à fait cohérente avec le contenu.
    Il n'a pas besoin qu'on réagisse sur ce qu'il écrit.
    Du reste, il est probable que les commentaires descendraient au 1er.
    Degré je veux dire.

  • Nea,
    Cool de te revoir ici! Ca va ?
    Oui, les coms sur les blogs crus sont souvent d'un niveau .. peu élevé. Et dans son cas, tu as raison, c'est en adéquation avec le cynisme du personnage.

  • Et bien après le blog de Zorg, j'ai découvert ce Divin Connard ... à me demander si je suis normale à ne pas être choquée comme beaucoup ici.
    Un blog de plus à surveiller!

  • Je le trouve un peu trop anti-femme et je n'aime pas l'absence de commentaires. Pour moi, un blog doit être un terrain d'échange et là, j'aimerais lire ses réponses face aux commentateurs/commentatrices !!!
    :-))

  • Cha,
    Ne te demande plus ;)
    Monsieur Poireau,
    Je vais te dire.
    Pour moi, un blog érotique avec commentaires ouverts, donc échange, c'est avant tout un outil de séduction pour le blogueur et une source de fantasme pour ses lecteurs / lectrices.
    Y'a pas d'échange sans arrière-pensée là-dedans.
    D'ailleurs, les blogueurs érotiques ne sont généralement lus et commentés que par le sexe opposé, ce qui n'est pas le cas des blogs "classiques". Et la plupart des blogueurs mette une adresse mail sur leur blog pour qu'on puisse les contacter "hors public"...
    J'en lis beaucoup (ouh la cochonne!), et j'ai constaté que la plupart des commentaires sur les blogs érotiques sont soit des propositions soit des insultes déguisées.
    Je comprends donc le choix du Divin Connard.
    Il focre même mon respect car justement, il ne drague pas via son blog, ce qui est assez rare pour être souligné. Il écrit pour son plaisir, visiblement, et se fout de savoir si ça nous plaît ou pas.
    Il ne recherche pas la reconnaissance, ce qui n'est pas notre cas à nous, blogueurs plus ou moins accros aux commentaires.

  • En fait, le Divin Connard casse la figure de l’hypocrisie, quelque soit son sexe. Il ne s’en prend ni aux femmes, ni aux hommes mais à de la représentation. Ne pas laisser la place aux commentaires et à toute autre forme d’échange et de contact s’inscrit naturellement dans cette logique. Car très souvent il est tentant d’associer à une création telle qu’un blog, une forme de présentation de la personne qui en est l’auteur. L’amalgame est d’autant plus aisé que, souvent, ce moyen de communication est considéré comme une sorte de journal intime qui deviendrait public (quel paradoxe !)
    Mais faut-il oublier que l’on peut y présenter un personnage, tel que le ferait un romancier, avec pour but de mettre en avant, non pas sa propre image, mais plutôt le fruit d’un travail de création ?
    Il me semble que le Divin Connard met en lumière cette ambiguïté.

    Notons aussi que l’auteur fait une allusion évidente au Divin Marquis. Or l’intérêt de Sade, outre ses qualités imaginatives et son talent littéraire, est de jouer également avec l’ambiguë. On voit aisément le Marquis monstrueux et immoral, on oublie facilement le Sade dénonciateur qui s’en prend volontiers à l’hypocrisie des gens de pouvoir et à celle de la religion…

    Je crois donc qu’il est donc important de garder une certaine distance avec un blog, c’est un espace de liberté et d’expression ; pas forcément une vitrine ou un club de rencontres.

  • T'as k'a faire ta divine conasse :

    Duplique son blog en version comms ouverts et tu pourras y mettre tes appréciations.

  • Alex,
    Merci de rappeler que le blog peut être un mélange de rélaité et de fiction.
    WajDi,
    Ou comment faire sortir le renard de sa tanière ...

  • Je rejoins à 100% le commentaire de Nea.
    Sinon, les comms fermés ne me choquent pas plus que ça. En fait, je vais sur un blog parce que j'aime le lire, laisser mon avis est accessoire. Et puis, je vois mal ce que j'aurais à dire des propos de ce Divin Connard, il y a des choses qui ne se commentent pas, je crois.

  • Y a une adresse mail, en haut à gauche ;)

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