Ton corps viril et chaud se découpe sur les draps.
J'observe avec tendresse et toujours étonnée,
Ton visage apaisé sur lequel les années
Semblent avoir glissé sans laisser une trace.
Ton souffle calme et lourd emplit soudain l'espace
Et je goûte en silence cet instant de répit
Que me laissent enfin tes yeux fermés, chéri*.
Quand tu plonges leur feu dans mon regard frondeur,
Je perds pied doucement et sens avec stupeur
Des milliers de volcans se réveiller en moi.
En cet instant, tu dors, sous ce bleu qui me noie.
Tes épaules dorées et ta nuque soyeuse
Dans ce matin d'été où je t'observe, heureuse,
Invitent mes mains chaudes parfumées de ta peau
A une caresse distraite, mais je laisse le flot
Du désir faire monter du fond de mes entrailles
Des vagues de plaisir sous lesquelles je défaille.
Mes yeux suivent la courbe de ton dos émouvant
Sous le drap disparaissent tes fesses impudiques
Sous moi je t'imagine, en cet instant magique
Endormi, immobile, soumis et impuissant.
Je me penche sur toi, la pointe de mes seins
Durcit contre ton dos et fait vibrer mes reins.
Ma bouche juste entrouverte parcourt ta nuque fraîche,
Ma langue goûte ta peau tiède et un peu sucrée,
Tes paupières tressaillent et ton corps chaud s'éveille.
Là où, la nuit venue, je te dis des secrets.
Ma langue humide et chaude suit l'ourlet délicat
Du cartilage tendre et un peu élastique,
Je mordille ton lobe, ignorant les suppliques,
Que tu laisses échapper, prisonnier de mes bras.
La pointe de ma langue emplit ton pavillon
Baigné de ma salive, tu contractes le dos,
D'un mouvement brusque le libère du fardeau
Et plonge tes yeux bleus dans mes yeux polissons.
J'emprisonne ta bouche entre mes lèvres fermes
Et m'abreuve au nectar de tous nos matins blêmes,
Recueillie, yeux fermés, je dompte ton courroux.
Qui tangue doucement et cherche ma chaleur.
Je l'ignore et retarde ce moment de bonheur
Où tu pénétreras au fond de mon armure.
Belle et chienne à présent, je soutiens ton regard,
Son bleu voilé s'enfonce dans mes reflets d'automne
Quand tu saisis ma main, le souffle court, hagard,
Mon prénom sur tes lèvres, dans l'air moite, résonne.
Ma langue sur tes lèvres goûte le sel de ma peau
J'offre un téton rosi à ta bouche affamée
Tes dents qui le mordillent m'arrachent des soubresauts.
Tes yeux émerveillés découvrent un fruit charnu
Dans mes replis nacrés, ta langue pointue se glisse
Et goûte la saveur de ce miel défendu.
Je gémis sous tes mains et ta bouche experte
Butine le bourgeon de ma féminité.
Ton doigt glisse lentement sur mes lèvres entrouvertes
S'enfonce, clandestin, dans mon humidité,
La jouissance m'inonde et je crie, les yeux clos.
Pénètre les remous de mes cuisses tremblantes.
Tu es planté en moi comme une dague assassine
Cloue et laboure mon corps, cruelle et indécente,
Jusqu'à l'instant précieux où mes cuisses mutines,
Resserrant leur étreinte, déclencheront des salves.
Inondée de ton jus, je t'ouvrirai mes bras
Pour qu'enfin, sur mon ventre offert et honoré,
Tu reposes ta tête et t'endormes, apaisé.
[poème écrit aux alentours de l'été 2007]
* t'as vu, me suis presque pas dégonflée ... ;)
Commentaires
Pfiou! Fait vachement plus chaud, d'un coup! Et ca me rappelle des choses... ;)
Waaaooouuuuu !!!!! Chaleur !!!! LOL
Ca vaut au moins trois croissants un dimanche matin !
:-))
Hum, effectivement ça remonte :-) de me dire que finalement les mots, souvent, c'est comme le bon vin, ça vieillit bien.
"Chéri" non plus, il ne s'est pas 'dégonflé', apparemment...
(oui je sais, elle était facile celle-là...)
Eh ben dis-moi... On s'y croirait... Ca rappelle plein de choses... Mais, perdue dans la chaleur de ces souvenirs torrides, ne te tromperais-tu pas dans les dates ? Moi je situerais ça vers le 4 juillet 2008 au matin...? Non....? ;-))
Incompréhensions,
Va pas t'évanouir, toi, hein ? ;)
JN,
Tiens ? T'as récupéré internet, on dirait ?
Monsieur Poireau,
Au moins ! (j'ai mangé le mien en pensant à vous deux, le croissant, bien sûr ...)
Boug',
Un vieux pari, je te raconterai :)
Lancelot,
Pliée de rire !
(non, non, j'insiste ça a bien au moins 1 an et demi)
humm! ca vous réchauffe les entrailles. C'est fou comment quelques mots, peuvent vous faire monter en température.
merci ma belle!!
Puisque Didier Goux modère ses commentaires :
Tu ne peux pas lui lâcher la grappe à Fiso ?
T'en as pas assez fait entre elle et son pote "alter-sodomite", non ??
T'as que ça à foutre le dimanche ? Au lieu de lire le cul épanoui de certain(e)s, tu ne peux pas faire quelque chose d'utile chez toi par exemple ?
Tu débordes de haine, d'aigreur et de choses bien moins avouables.
Tu es pitoyable mon pauvre Didier, et dire que tu es une sorte de caution culturelle pour certains, ça fait peur. Lesquels feraient bien de s'interroger sur leur schizophrénie opportuniste, qui fait qu'ils ne savent plus distinguer les goûts des culs qu'ils lèchent.
Excuse-moi Fiso, tu peux effacer si tu veux mais l'autre modère les commentaires sur le billet qu'une fois de plus, il te consacre.
C'est vrai que ça caille et c'est vrai que ça remonte !
(Pinaise, demain matin, je mets mon reveil à sonner plus tôt et je me refais la scène dans la tête avant de sortir du pieu ; sluurp :-p )
JM,
Tout le plaisir fut pour moi ! :)
Alex,
Ou comment bien commencer la semaine ...
(j'étais pliée de rire en te lisant, n'empêche ...)
Désolée, Belle, mais je t'ai taguée... Cela dit, c'est un tag musical, suis sûre que ça va te plaire d'y participer ;-)
Et puis, après tes mots roses, tu vas pouvoir nous montrer les couleurs de tes musiques...
Je l'avais bien dit que tu étais douée pour faire frétiller de la queue !
Je m'en lèche les antennes ... ;)
M.,
Que ne ferais-je pour toi ?
J'arrive !
Philo,
Tu vois, que finalement t'aimerais bien être une crevette ... ;)
(gnak, gnak ...)
Pfff ... je m'approche pour laisser un commentaire et tu me croques la moitié des mots !
Vorace !!!!!
Philo,
J'ai rien croqué, moi, c'est toi qui a avalé !
(j'ai ajouté le mot manquant, mais faudra veiller à être un peu moins émotif ... ;))
C'est probablement le syndrôme du cri de la crevette le soir au crépuscule ...
Cela m'a perturbé !
Merci pour la correction apportée à mon commentaire.
Bon, Philo, au lieu de frétiller des antennes, et faire le malin avec ta queue de crevette en poussant des p'tits cris, tu devrais venir à Paris-carnet avec nous, non ?
Qu'est ce que t'en penses FiSo ?
Des bizoux :o)
J'allais dire un truc mais je n'ai pas envie de me faire casser la gueule par Bénédicte
P'tain, me voilà répéré par Bénédicte à la peau lisse ! :)
Je viendrais bien me faire dédicacer mon bouquin moi-même mais j'ai une autre vie !
Enfin ... une vraie quoi ...
Bisous les filles.