Une semaine à Montpellier, je m'étais dégoté un hôtel confortable : le domaine de Massane, à Baillargues, avec golf, hôtel et spa. La journée de travail démarre sur les chapeaux de roue, et en fin de journée je repars, épuisée et pestant contre l'insupportable grande gueule qui m'a cassé les oreilles toute la journée. « Ras le bol des gonzesses hystériques, qu'est-ce qu'elles ont toutes en ce moment ??" C'est vrai quoi, en 2 semaines, je me suis tapé deux chieuses de première. Après quelques baffes à mon GPS qui persistait à m'envoyer dans le village Emmaüs (hystérique, moi, vous plaisantez ?), je traverse la voie ferrée et me gare sur le parking de l'hôtel où je croise quelques golfeurs qui poussent leur chariot. Le gazon vert tendre, le silence impeccable et la perspective de me retrouver au calme dans ma chambre concourent à me détendre immédiatement. Je descends l'allée de graviers, la piscine désertée est d'un bleu hollywoodien, ma chambre cachée derrière un jardinet.
Quel dommage qu'on m'envoie là en hiver ...
C'est marrant, chaque semaine, je ressens la même impatience à la perspective de découvrir ce qui sera mon chez moi pour quelques nuits. La chambre, située au rez de chaussé, est sombre mais douillette, les rideaux épais et je m'amuse du pochoir au-dessus de la tête de lit.
Après m'être installée, je me dirige vers le restaurant la Lucques au décor contemporain, musique lounge, où je choisis une table près de la fenêtre, au-dessus d'une rangée de voitures de golf. Le restaurant, comme l'hôtel, est quasi-vide en ce lundi soir.
Le menu est fort prometteur. En entrée, je choisis un avocat rôti en croûte de roquefort sur mesclun aux noix. Etonnant et savoureux mariage d'un avocat juste tiède et crémeux habillé d'une pâte feuilletée, un vrai délice. La photo, un rien floue, n'est pas particulièrement appétissante mais dans la bouche !
J'ai ensuite dégusté un pavé de cabillaud en écailles de courgette, brandade et coulis de poivrons doux à l'orange, à la chair nacrée et cuite à point. Le chariot de desserts aurait pu, en revanche, rester facultatif.
Après une excellente nuit, on m'a livré un petit-déjeuner salé, comme je l'avais demandé. Un sans faute. Ayant une journée libre, j'ai invité deux amis à profiter avec moi du spa de l'hôtel, que nous avions pour nous tous seuls. Pour 11€, accès illimité d'une journée au sauna, hammam, jacuzzi, piscine intérieure et salle de musculation (non merci). J'en imagine déjà certains, rêvant d'une photo de Fiso au hammam. Suffisait de demander, mes ptits loups, je m'éxécute ! (photo tout en bas du billet, pour ne pas choquer les âmes prudes, mais vous revenez ici, après, hein?)
Le soir, rejoints par un de mes collègues qui passait à proximité, nous avons de nouveau dîné sur place, eux ont suivi mes conseils et choisi mon entrée de la veille, moi un Tataki de crevette et nem aux pleurottes, gaspacho de concombre à la menthe - j'ai juste compris trop tard que la verrine rempli d'un truc rouge, c'était la sauce du nem aux pleurotes - suivi d'une Zarzuela de loup, marmelade d'orange au chorizo, polenta au coeur de langoustines puis en dessert une Noix de coco à la neige, bâton de meringue, sucette chocolat vanille, espuma carambar (ben oui, c'était fête).
Seul regret : dans un cadre aussi verdoyant, interdiction formelle de jogger et même de se promener sur le domaine. Rentrée du boulot à 17h, dans mes baskets à 17h05, la jeune femme de l'accueil confirme l'interdiction et m'indique un endroit où courir, une route où défilaient les 4x4, merci bien, surtout à la nuit tombante. Passablement énervée, j'ai donc investi un terrain de golf uniquement fréquenté par 2 chevaux, sur lequel j'ai couru une petite demi-heure. Massane, paradis des golfeurs mais pas des joggeurs.
Note à moi-même: la prochaine fois, pour éviter les incroyables bouchons de la N113 et sur les conseils de la coiffeuse de la galerie commerciale d'un Super U de la région, j'irai à l'hôtel le Méditerrannée à la Grande Motte, dont les chambres ont été décorées par des artistes locaux. Elle m'a aussi vantée avec beaucoup d'enthousiasme le restaurant de l'hôtel, le Prose.
Chose promise, chose dûe, LA photo de Fiso au hamam :
Comment ça vous voyez rien ? Ben, la vapeur, c'est quand même le principe du hammam, j'y peux rien, moi !
Commentaires
Moi aussi je veux faire un métier qui permet de dormir dans des beaux hôtels et de dîner gastronomiquement tous les soirs ! Et si en prime c'est bien payé...
Depuis le temps que je rêvais de te voir toute nue, je suis comblé ! ;)
Le jogging est donc incompatible avec le golf ...
Probablement une question de rythme qui pourrait déstabiliser les golfeurs en pleine concentration (sic) !
Oui, comme dirait Juntos, tu ne t'emmerdes pas ! :)
Juntos,
Le plus bel hôtel du monde ne vaut pas les bras d'un homme ... ;)
Philo,
Je savais que ça te ferait plaisir :p
(on est pas là pour se faire chier, quand même!)
Le cafard venait d'où alors?
Du manque de ces fameux bras?
J'espère que depuis ça va et que votre diner entre blogueurs était réussi!
:-)
Je savais que je pouvais compter sur toi !
Mais la prochaine fois, pense à retirer la buée sur l'objectif ...