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Jour 4 : Budapest

Il est 10 heures lorsque nous quittons l'hôtel Josepha. Il pleut toujours sur Salzburg. Sur le parking, la vieille dame nous a souhaité un bon voyage pour les 5 heures de trajet qui nous séparent encore de Budapest. Boug' prend le volant, sous une pluie battante, jusqu'à la frontière où nous nous munissons d'une nouvelle vignette, hongroise celle-là, d'accès aux autoroutes. A 8€ pour 10 jours, elle est bien moins chère que nos péages français. La conduite sous la pluie sur l'autoroute à 2 voies qui va de Salzburg à la frontière, dont une occupée par des poids lourds de tous les pays voisins, est pénible. A l'approche de la frontière austro-hongroise, on réalise à quel point nous nous trouvons à un carrefour de pays ; les panneaux indiquent non seulement les villes mais aussi les pays : H et Budapest pour la Hongrie, CZ et Praha (Prague) pour la république Tchèque, SK et Bratislava pour la Slovaquie. Les berlines allemandes ont été remplacées par des poids lourds roumains.

Juste après la frontière, le déluge ininterrompu depuis notre départ de Salzburg a laissé la place à un soleil radieux qui éclabousse la campagne hongroise. « A croire qu'ils ont un microclimat de merde, en Autriche ! » s'exclame Boug'. Des camaïeux de verts tendres ont remplacé la végétation encore hivernale de l'Allemagne et des fleurs de métal géantes tournoient dans le ciel bleu.

A l'approche de Budapest, la multiplication d'embranchements réveille ma nervosité. J'appréhende de trouver mon chemin jusqu'à la place de Moscou dans la circulation intense. Je remercie mentalement Igor d'avoir insisté pour me tracer l'itinéraire jusqu'à son appartement ! « Reste toujours à gauche et suis la direction de Margit Hid. Ne traverse surtout pas le Danube » m'a-t-il recommandé.

Je gère bien l'entrée dans la ville mais prise dans le trafic, me plante et prends la direction de Petofi Hid. Avec l'aide de Boug', qui découvre que je peux très vite m'énerver, je parviens in extremis à faire demi-tour et reprendre la voie initiale et me retrouve presque par hasard sur la place de Moscou, que je reconnais puisque j'y suis déjà venue. Il ne me reste plus qu'à la contourner par la droite, je reconnais le boulevard où se trouve l'appartement d'Igor et  m'offre même le luxe d'une place quasiment sous ses fenêtres. Il est 16h10 lorsque nous introduisons les clés dans la porte d'entrée de l'immeuble, découvrons la magnifique cour intérieure baignée de soleil et enfin, ouvrons les doubles portes de l'appartement d'Igor qui m'appelle au même instant. J'avais annoncé une arrivée vers 16h et sa mère, à laquelle il avait recommandé d'être là vers 17h, n'est pas encore arrivée. « P'tain, trop fort, je suis plus à l'heure en me tapant 8 heures de trajet que quand je dois retrouver quelqu'un au coin de ma rue » dis-je à Boug'.   Déjà rôdée aux coutumes hongroises, Je lui tends une des paires de papoutches qui sont dans l'entrée. Quelques minutes plus tard, une clé tourne dans la serrure. C'est Egy, que nous connaissons toutes les 2.  Elle extirpe de son sac un paquet de café, des dosettes de lait et un tupperware contenant du gâteau marbré au chocolat et aux cerises griottes. Je ne sais dire que quelques mots en hongrois, «merci » que j'utilise donc abondamment, « oui » (yo, facile) et « bisou ». Nous communiquons donc du mieux que nous pouvons et principalement par signes. Après ce long trajet et la pause gourmande offerte par la douce Egy, je ne rêve que de me plonger dans uns des fameux bains de Budapest. Après nous avoir accompagnées pour changer un peu d'argent et acheter un carnet de tickets de transport en commun, elle nous embrasse et repart.

Ici, un seul ticket permet toutes les correspondances entre bus, tramway et métro. Nous prenons le tramway 4 qui s'ébranle et traverse le Danube sur le pont Marguerite jusqu'à la place Oktogon, puis le métro en direction des bains Széchenyi. Boug' est émerveillée par le métro au charme suranné et prend des photos. Nous débouchons dans le par cet avant de rejoindre les bains, j'entraîne Boug' sur l'impressionnante place des Héros.

Un peu avant 19h, nous pénétrons dans le beau bâtiment jaune des bains Széchenyi. Après une erreur d'aiguillage qui nous emmène dans les vestiaires des hommes (tout à fait involontaire, je le jure !), nous courons sur les dalles jusqu'au bassin extérieur dans lequel nous nous plongeons avec délice. C'est un réel bonheur de voir les yeux de Boug' briller comme ceux d'une enfant. Je propose de lui faire découvrir les bassins intérieurs. Un passage par la machine à palets de glace dont nous nous frottons vigoureusement le corps, une immersion dans le sauna - trop chaud - et nous voici testant les vertus relaxantes des bassins à 35, 37°C et tonifiantes de celui à 18°C. Il y a bien moins de monde que la dernière fois que je suis venue, pour le Nouvel An 2009 mais ça parle beaucoup français. Dans le bain à 36°C, le préféré de Boug', nous nous promettons d'investir dans un maillot de bain 2 pièces et papotons avec une septuagénaire lyonnaise accompagnée de son fils -un canon, le fiston - et ses petits-enfants. Elle conseille la visite du village de Szentendre, c'est justement le programme du lendemain. Il est un peu plus de 22 heures lorsque nous ressortons des bains. 3 heures à paresser et jouer dans la piscine à courant, à se faire masser les épaules et le dos par les jets du bassin extérieur. J'ai failli m'endormir à plusieurs reprises et me suis amusée en observant une jeune femme qui dodelinait de la tête et a même littéralement plongé le nez dans l'eau. Boug' s'est fait draguer mais sa myopie l'a empêchée d'apprécier à sa juste valeur le beau mâle qui tentait un rapprochement discret.  Je voulais écrire mon billet du jour mais vers minuit et malgré le café d'Egy, je m'écroule dans l'obscurité de ma chambre.

Commentaires

  • Ah! le marbré au chocolat et aux griottes : j'ai l'impression de l'avoir sous le nez en tu lisant... Bien content que Boug se soit laissée séduire... par les charmes de la ville, à défaut de ceux des beaux garçons. J'ai hâte de lire le billet sur le Arànyi Sarkàny de Szentendre !!

  • C'est très chouette de constater que Boug' prend du plaisir durant ce voyage ! :)
    Continuez !!
    Moi je devais partir mais c'est loupé because le nuage ...
    Bisous les filles.

  • Oh!91,
    P'tain tu me mets la pression, même pas le temps de digérer ! :p
    Philo,
    Elle donnera sa version du voyage à son retour.
    ET merde, c'est con ce qu'il t'arrive ! :(

  • * le nom de pantoufle : papucs (dire "papoutche", mot originaire turque)
    * le nom de ma mère : Erzsi (dite "Ergie", Elisabeth)
    * le trajet : je t'ai dit, c'est toujours à droite, vous étiez à gauche pour arriver au pont Petôfi
    * lire plus de Budapest en anglais sur mon blog All About Hungary : http://prohungarica.blogspot.com/2010/04/tour-in-budapest.html

    Oh!91 !
    * tu n'as pas appris encore ? : Arany Sàrkàny et pas Arànyi Sarkàny

    Grose bise !!!!!!!!!

  • les bains Széchenyi (gros gros soupir) l'un de mes plus beaux souvenirs, et le regret de n'avoir pas pu y retourner, alors Oh! Igor, je compte sur vous : - )
    quand à l'expérience Fiso énervée cherchant sa route, c'est tellement impressionnant que je ne sais pas si je vais pouvoir trouver les mots pour décrire ce moment ; -)

  • Ougrie-Bougrie (ça veut dire "auter-sauter" en hongrois !!!), comptes sur moi ! Széchenyi est le prochain programme !!!

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