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Ma folle de soeur (à Bruxelles)

Photo115.jpgGare du Midi, 8h23. Je suis en avance et avant de pénétrer dans les locaux de ce client prestigieux, je  m’offre un café et une gaufre chaude et caramélisée  dans la station de métro Louise. Je suis stressée, comme à chaque fois que j’aborde un nouveau client et que je dois comprendre comment il travaille en quelques jours – 2 en l’occurrence – et surtout répondre à ses demandes. C’est aussi ce que j’aime dans mes missions : une problématique pas toujours claire et quelques jours pour y répondre. La consultante avec laquelle j’avais fait mon bilan de compétences m’avait diagnostiquée comme étant quelqu’un qui s’épanouit plutôt dans des projets à court ou moyen terme. Elle avait parfaitement raison.

Mes stagiaires sont hollandais, la formation se fera donc en anglais, ce qui me réjouit. Le midi, nous déjeunons rapidement de sandwiches, à la mode belge. Ils me confient que les hollandais mangent le plus souvent devant leur ordinateur, considérant le repas comme une perte de temps nécessaire plutôt qu’un plaisir. Le soir, ils proposent de m’emmener visiter leur nouvelle boutique. C’est la première fois que j’en pousse les portes et je suis étonné de leur parfaite organisation. D. qui vient de La Haye, ne peut s’empêcher d’avoir le regard critique du professionnel sur ses collègues belges et détaille les discours auxquels ils doivent se plier. Ne jamais prononcer le mot « non », bannir les mots négatifs comme « jamais » ou « problème » et poser des questions ouvertes. Et la difficulté d’appliquer cette approche client aux hollandais, qui ont une façon de communiquer très directe.

Nous rejoignons l’hôtel où nous dormons tous et D. propose un dîner dans un restaurant tout proche. « Ma folle de sœur » est un restaurant chaleureux habillé de bois, sur la chaussée de Charleroi. Pour accéder à la terrasse, située à l’arrière du restaurant, il faut traverser la cuisine, c’est marrant. Mes stagiaires, par chance, ne mangent pas de façon hygiénique mais sont de fins gourmets et me mettent à contribution pour leur traduire la carte. B., qui a longtemps tenu une épicerie fine en plein cœur d’Amsterdam, choisit  un foie d’oie poêlé. Ils commandent 2 bouteilles de vin blanc (pour 3, ça rigole pas chez les Bataves) et moi un verre de rouge, que je déguste sur une bruschetta de tomates fraîches ornée de tranches fines de thon mi-cuit. En face, c'est un millefeuille d'aubergines surmontée d'une boule de chèvre frais.

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Pour suivre, j'ai jeté mon dévolu sur une poêlée de Saint-Jacques en tombée de chicons, parfaitement saisies.

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Le repas est détendu et vraiment sympa, le service fluide et agréable. Seul regret : un léger grincement de dents de la patronne qui nous a d'abord remis une facture globale alors que je lui avais spécifiquement demandé de m'en sortir une pour moi. Je ne sais pas comment il faut le leur dire car c'est un problème auquel nous sommes souvent confrontés. La réticence des restaurateurs belges à rédiger des factures individuelles serait dûe au fait qu'ils paient les carnets de tickets.

B. m’enjoint à assister en août à la Gay Parade d’Amsterdam, visiblement incontournable, le meilleur point de vue se trouvant sur les canaux de la ville.  J’aime sa façon de ponctuer ses questions par mon prénom, en se tournant vers moi. Nous échangeons des vues sur les Français et les Hollandais, la politique, le foot, les hommes et les femmes, nos boulots respectifs. Mes trois charmants convives m’assurent que les Hollandais sont les plus grands râleurs du monde et nettoient leurs assiettes en plaisantant « We’re dutch, we eat  everyhting we pay for ». Une des principales différences, selon eux, entre Hollandais et Belges ? Ces derniers seraient beaucoup plus courtois.

Le soir, je  me couche bien plus tard que prévu, mais ça me fait du bien de papoter, virtuellement, avec P_o_L et d’autres, plantée au beau milieu du hall de l’hôtel, tout en parcourant mes blogs préférés, où Petite Française me fait des clins d’œil.

Je me réveille à l’aube, comme tous les jours depuis 1 semaine. Ma cliente me claque deux bises et me tutoie. Les rapports client-fournisseur en Belgique n’ont pas commune mesure avec ce que je peux vivre en France. Au début, ça surprend et on reste un peu sur la réserve et puis on se laisse faire.  Mon autre cliente belge nous accompagne même désormais dans nos explorations gastronomiques nocturnes. Sous les conseils avisés de mes 3 adorables stagiaires, je fais une cure de caféine comme jamais. La journée est assez speed et vers 16h, je nous libère, regrettant de ne pouvoir regarder le match avec eux. A la station Louise, des effluves de gaufre me chatouillent les narines mais déjà, j’ai une boule dans le ventre à l’idée de reprendre le train.

Ce matin, je leur ai envoyé un mail qui disait, en substance, et en anglais : « Alors ? Pas trop la tête dans le cul ? »

"Ma folle de soeur"au 53 de la Chaussée de Charleroi, à Bruxelles (Tél : 02/538 22 39)

Commentaires

  • Je note qu'on ne s'embête pas Mme Fiso trois adorables stagiaires t'es gâtée, et jolie table en plus.

  • ces noix de jacques... hummmm...

  • Tiens ? Merci LinkWithin, j'avais pas répondu !
    (mieux vaut tarte que jamais)
    Boug',
    C'était très bon !
    Charles,
    Charnues à souhait ...

  • Exceptionnel n'est pas le mots correcte pour décrire votre site, on parie que vous avez toujours du potentiel à procurer sur ce blog, en tout cas, je vous remercie pour toutes ces partages.

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