Fin de formation, nous cavalons jusqu’au parking. Il est 17h30, il nous reste 45 minutes pour rejoindre Laval, rendre la voiture de loc.’ et prendre notre train à 18h18.
Ma voiture est une injection toute neuve mais il y a pas mal de bouchons autour de Laval. Je dépose les clés sur le comptoir de l’agence à 18h05. Dans le hall de la gare, le petit nouveau en formation lève les yeux sur le tableau d’affichage et annonce : « Paris, voie 3 ».
Le train arrive quelques minutes plus tard, nous nous installons à nos places, j’ouvre mon ordi et commence mon rapport. Bosser en train me file vite la nausée et j’arrête après environ 30 minutes. Le contrôleur passe, poinçonne nos billets, drague gentiment notre jeune voisine.
Environ 45 minutes après notre départ retentit une annonce : « Ce train est à destination de Vannes. Prochain arrête, Rennes ». Mon collègue et moi nous regardons subitement. Moi, sûre de mon coup : « Il s’est planté le mec, on ne va pas à Vannes ! » Mon collègue semble perplexe. J’insiste « Ben non, le contrôleur a vu nos billets à destination de Paris, il aurait tiqué, quand même ! »
Cependant, les voyageurs autour de nous n’ont pas l’air perturbé le moins du monde par l’étrange annonce faite. Mon collègue se penche vers la voisine « Excusez-moi, madame, ce train va bien à Paris ». « Ah non, répond-elle, nous venons de Paris. Ce train va à Vannes »
Nous nous regardons et éclatons de rire. On a passé les 10 minutes suivantes à être pliés en deux de rire et à s’essuyer les yeux. J’entendais les passagers autour de nous se marrer, faut dire qu’on foutait un sacré boucan. « C’est bien, on l’a eu notre train. Mais pas dans le bon sens. Tu vas me payer un coup de chouchen, mon pote », je lui dis.
Heureusement, à Vannes Rennes (je ne sais plus où je suis, moi, avec tout ce bordel !), un train pour Paris est annoncé 15 minutes plus tard. « Qu’est ce que je vais raconter à ma femme » dit mon collègue avec un sourire, en faisant semblant d’être inquiet. « Moi si je racontais ça à la mienne, elle ne me croirait pas » dit le contrôleur qui nous a pris sous son aile pour nous recaser dans le bon train. « Ca arrive plusieurs fois par jour » dit-il. Du coup, dans le train, après que j’aie dormi pendant une bonne heure, on a bu une bière.
Cette anecdote n’a eu que peu de conséquences, finalement : nous sommes arrivés à la gare Montparnasse à 21h au lieu de 20h.
Commentaires
C'est fin...
Eh ben, ça change brutalement des histoires de rhum et de groin de porc…
Un jour tu te retrouveras sur la face cachée de la lune et tu n'auras rien vu ; -)
Ce qui est d'autant plus drôle, c'est que vous auriez pu descendre à Rennes, mais non, vous avez poussé le bouchon jusqu'à Vannes (heureusement qu'il n'allait pas jusqu'à Quimper)...
Une irrépressible envie de chouchen? Ou bien simplement aviez-vous envie de rentrer encore plus vannés ou de vous faire vanner par tout le wagon et les internautes aussi....
CUI,
J'ai encore quelques billets déjà rédigés mais pas encore en ligne sur la Martinique. Ne déprime pas :)
Boug',
Y'a quoi à bouffer, là-haut ?
Usclade,
Oups ! Erreur dans mon billet. Nous sommes descendus à Rennes, bien sûr !
Je corrige ! ;)
Laval 2 - Paris 1
Moi je je le trouve trop cool ce David !
Et il a raison, ton blog il est parfait.
Et puis je préfère commenter ici, parce que sur ton dernier billet, à part "hum... hum... hum ...", j'ai rien d'autre à ajouter...
Bises
Usclade,
Sauf que le David, c'est un spam ... :)
j'avais bien compris, mais attend, les spams ne disent pas que des conneries (bien sûr ils en écrivent aussi), et en l'occurrence je lui donne raison sur ce coup là.
Et puis les spams sont de plus en plus systématiquement exclus, victimes d'évidentes discriminations. Bientôt on va décréter qu'ils devront être reconduits à la frontière.
Usclade (membre du collectif "Liberté d'expression et de circulation pour les spams")