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Jerez dernière (pour le moment)

Dans mon groupe de stagiaires, il y a un homme particulièrement jovial, au visage rond, bardé d'un bouc. Il a vécu au Japon plusieurs années, y retourne très régulièrement et autour d'un café, nous avons échangé nos goûts pour la cuisine japonaise.
Aujourd'hui, à la fin de la journée, il m'a proposé de passer me chercher à l'hôtel, vers 22h, pour aller dîner avec lui et son épouse. C'est ma dernière soirée à Jerez et je suis ravie de la passer en agréable compagnie.

A 22h25, ils sont à la réception de l'hôtel. Elle est une charmante brunette qui a étudié le français pendant 2 ans mais l'a oublié. Il se ressemblent, c'est marrant. Ils me proposent de choisir entre un restaurant typique espagnol et un autre, coréen. En chemin, je leur dis ma déception de n'avoir pu écouter du flamenco. Hélas, il se joue les weekends et moi je pars demain. Ma formation à Jerez a eu lieu la semaine précédant la fameuse feria de Jerez. En un se,s, tant mieux, parce que je ne sais pas à quelle heure je me serais couchée ... Déjà que j'ai sérieusement la tête dans le cul ...

Quelques minutes plus tard, nous voilà attablés dans une courette du restaurant La Solera, à quelques pas de mon hôtel. Le port n'est pas loin et ils me vantent la qualité du poisson et des fruits de mer. Ils commandent un verre de tinto de verano, je ne sais pas ce que c'est mais je les suis. J. explique que ce mélange de vin blanc et Fanta citron était un moyen de rendre plus goûteux un mauvais vin blanc. Très rafraîchissant après un jogging d'une heure sous 30 degrés.
Comme j'ai oublié mon dictionnaire en France et que je ne comprends pas grand-chose au menu, je leur fais entière confiance. Je précise juste que j'aime beaucoup le poisson.

Ils commandent une assiette d'oeufs brouillés au jambon et gambas, que nous partageons, puis une autre de poissons frits, cazon, puntillitas y chocos. Moi j'ai hâte de goûter une spécialité dont raffole la femme de J. et que l'on ne trouve que dans la province de Cadiz : las ortiguillas. Une variété d'algues frites qui doivent être très fraîches, m'explique J. De retour à l'hôtel, j'apprends que les ortiguillas sont, en fait, des anémones de mer frites. J'ai pris des photos, mais des photos de friture, ça ne rend rien. Et puis, j'étais toute entière à ma conversation avec mes charmants convives.
Nous picorons dans nos assiettes en discutant du Japon et de la Galice, dont elle est originaire. Et aussi des escargots locaux, qui ne se dégustent qu'en mai. Je me régale du poisson frais et des calamars fondants. J. et E. sont cordialement invités à Paris, qu'ils ne connaissent pas. J. et sa ravissante épouse ont hâte, outre les restaurants parisiens, le Louvre, la tour Eiffel et le Moulin Rouge, que je les emmène rue Saint-Anne où j'ai mes habitudes nippones car ici, comme ailleurs, les restaurants japonais sont tenus par des Chinois. Peu avant minuit, ils me raccompagnent jusqu'à la porte de mon hôtel. Nous nous bisons chaleureusement. Super soirée. J'ai vraiment envie de revenir à Jerez. Les Andalous sont super sympas.

La Solera

Calle Divina Pastora, S/N

JEREZ DE LA FRONTERA

Teléfono: 956 32 02 51

Commentaires

  • je vois que tu continues à vive allure et en gourmandises

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