Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

En vrac

Samedi :

Enfin je vois en chair et en os Raphael Saadiq, ex Raphael Wiggins des 3T (Tony!Toni!Toné!), au Bataclan et gratos, grâce à Bibiche. Si je ne suis pas adepte de sa transformation en crooner des années 50, je dois admettre qu'il a de superbes abdos. Il a réussi à faire chanter la salle (un exploit, de faire chanter des Gaulois, et Parisiens de surcroît, donc recroquevillés) et nous a gratifié d'un bonus mémorable.

A la sortie, je n'ai pas envie de rentrer chez moi. Bibiche me propose de venir boire un verre dans le bar où il bosse jusqu'à 2 heures du matin. Juchée sur un tabouret au comptoir, le verre s'éternise, je préfère l'ambiance joyeuse du karaoké au silence de mon appartement. A côté de moi, un homme s'est accoudé, seul, le regard dans le vague, visiblement encore plus mélancolique que moi. Je lève ma pinte et fais tinter son verre, le tirant de sa songerie.

"Ça va ?" je demande.

Jiuliu a un léger accent et la surprise se dessine sur ses traits lorsqu'à l'annonce de son origine, je réponds que je connais son pays. Il a fait des études d'informatique mais son diplôme n'est pas reconnu en France et puis "quand tu es Roumain, tu travailles dans le bâtiment", alors Jiuliu est maçon.

Jiuliu souffre de la mauvaise image collée aux Roumains, pourtant il est persuadé que la France lui offre plus de chances d'une bonne vie que la Roumanie. Il a bien quelques amis ici, mais ils sont mariés et rentrent chez eux le soir, alors il parcourt Paris, seul, et boit des verres, seul. Il demande si je sais dans quelles sociétés il pourrait postuler. Je lui donne mon mail car en l'occurence, ma boîte a une grande sympathie pour les Roumains.

Lundi :

Je reviens dans la région de Tarbes, sans ma filleule qui a pris son envol. Je retrouve le sourire lumineux et le calme olympien de M., un de mes chouchous. La neige a fondu et nous déjeunons en terrasse du restaurant d'un club de golf. Le soir, la jeune patronne de l'hôtel me reconnaît et m'indique un parcours, me convainquant de combattre les 4 heures de sommeil de la nuit précédente pour courir 30 minutes dans le soleil couchant.

Le ledemain matin, je la surprends au petit-déjeuner et elle se répand en excuses car elle m'a oubliée et tout débarrassé. Vite, elle me sert café, tartines et fromage et, confirmant les affinités déjà pressenties, nous sympathisons, réalisant que nous avons plus ou moins le même parcours. Le soir, au dîner, elle m'apporte en personne une coupe de champagne pour se faire pardonner. Elle et son mari forment un couple de quadras absolument charmants. La région n'est pas très joyeuse mais j'aime bien venir ici.

 

Commentaires

  • tellement en vrac qu il n y pas eu bcp de billets depuis ton retour :p

Les commentaires sont fermés.