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Exploration gastronomique : je me lance !

Ce midi, j’ai bien mieux mangé qu’hier : thai panaeng curry with chicken. Les piments, ça réchauffe quand on passe une journée complète dans une pièce à 15°C.

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Le soir, j’avais prévu d’aller enfin me détendre dans la piscine mais arrivée à l’hôtel, je me suis mise à bloguer. C’est fou ce que cette activité, et internet par extension, est chronophage, quand même. Je me disais justement hier que je ferais peut-être mieux de vivre l’instant plutôt que de me fabriquer des souvenirs. Mais j’aime écrire, et j’aime encore plus la possibilité de me replonger dans mes bons souvenirs pour les revivre comme si j’y étais.

J’ai papoté avec mon amie Jam hier, aussi. Je lui ai fait visiter, par Skype, mon appartement. Il était plus de 21h quand je suis sortie dîner. Le shopping, activité n°1 des visiteurs (et habitants ?) de Bangkok , on verra ça ce weekend. Pour l’instant, je n’ai pas envie, après une journée entre les 4 murs d'une salle de formation glaciale, de passer mes soirées dans des centres commerciaux.

Dans mon quartier, il n’y a rien à visiter et la Sukhumvit Road n’est pas vraiment propice aux flâneries. Ca de bons côtés car du coup, pas de touristes ni les prix qui vont avec. Ce soir, il y a concert au Elvis restaurant : lui à la guitare, harmonica et choeurs, elle au chant. Après le coup du crabe sur lequel on aurait pu être au moins 2, je me suis plongée dans l’analyse minutieuse de la carte des salades et soupes. J’ai d’abord choisi une soupe au snakefish, mais sur les conseils de la serveuse, j’ai finalement opté pour une soupe de poisson au lait de coco et galanga.

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Quelques instants plus tard, la serveuse apporte ma salade. Sur la carte, c’est traduit par : « Spicy and sour 3 deep fired salad, squid, pork’s skin », ce qui m’est assez incompréhensible. Pour commencer, je pense que la salade est fried et pas fired. Dans la bouche, c’est une merveille de fraîcheur. Un mélange de fondant (les calamars), croquant (les poivrons verts en forme de carambole), croustillant (les cacahuètes) et aigre-doux (la sauce), une expérience gustative et sensorielle unique. Les crevettes roses n'ont absolument rien à voir avec les choses décongelées que je mange an France; elles sont tièdes et moelleuses.

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Après cette merveilleuse mise en bouche,  le patron en personne se dirige vers moi, tous sourires dehors mais très concentré sur ce qu’il porte : une sorte de caquelon à fondue avec la flamme en dessous. Il pose cet étrange objet sur la table. Des flammes lèchent le plat et à l’intérieur, ça bout.

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Impressionnant, non ? Y'a de la coriandre, beaucoup, et des piments (les truc noirs et longs). Pas toucher, bobo la bouche ! Après quelques minutes  d’attente, ma curiosité est à son paroxysme. J’approche la marmite et tente une première plongée de louche. Les flammes redoublent et me dissuadent de continuer. Et si ce truc me pétait à la gueule ? Je regarde autour de moi : les chanteurs chantent toujours (faux), les dîneurs papotent, les serveuses aussi. Personne ne se précipite sur moi pour me mettre en garde. Je me sens un peu couillonne. Finalement, pas trop rassurée, je décide de transvaser la soupe dans le minuscule bol qu’on a posé sur ma table. Et j’attaque.

A la première bouchée, je comprends que la serveuse s’est trompée : pas la moindre trace de lait de coco et je viens de manger un truc gélatineux qui pourrait bien être un abat de poisson. Une tête qui émerge du bouillon brûlant confirme mes doutes : elle a commandé mon premier choix. Et là, j’en connais (si, si, Boug’, je te vois) qui vont encore me traiter de dingue. Mon premier choix était traduit dans le menu par : « Soup with fish’s kidney snakehead fish and veggies ». Le genre de truc qui ne me dit rien qui vaille. Un peu comme les tripes ... dont je me suis régalée en Roumanie, dans une savoureuse soupe à la crème et au citron.

Je vous épargne les photos (le snakefish se cache sous la coriandre,  dans la photo en feu, un peu plus haut) car ça ne vous donnerais pas plus d'infos mais j'ai fini mon poisson avec les doigts. La tête, je l'ai laissée (il a plus de chance que les crevettes qui croisent ma route). Une soupe aigre-douce savoureuse, où l'on pêche des rondelles de gingembre, des mimosas d'eau (pak grachet), des poireaux miniatures et des champignons semblables à des pleurotes, et qui parfument merveilleusement la chair du poisson. C'est super bon ! Et lors de mes recherches, j'ai trouvé son nom en thai sur ce site : แกงส้มปลาช่อน (Gaeng Som Pla Chon ). Merci Mark ! Au passage, son blog est superbe et plein de bonnes adresses à Bangkok! Je suis hors jeu en terme de photos de bouffe !

La carte du Elvis étant pauvre en desserts, j'ai pris une assiette de fruits. Rien de très exotique en dehors du fruit du dragon : pommes, poires, raison.

Et pour ceux qui se posent la question : non, je n'ai rien bu. C'est pas l'envie qui m'en manque, c'est juste que les bouteilles de bière en Thailande sont énormes. Pas loin d'un litre, à mon avis. Je le sais, je m'en suis sifflé une (avec peine) le premier soir.

Commentaires

  • C'est trop fort !! Moi je suis comme Boug' je pense que t'es dingue hihihi, ce serait dur pour moi la gastronomie thailandaise :) faut que je sache ce que je mange ! Je laisse l'onglet avec ton blog ouvert, pour te garder à l'oeil :) bisous grande soeur dingue

  • pouah c'est dégeu ton truc je confirme je fais ma tête dégoutée, misère une tête de poisson

  • Je relai votre point de vue sur le sujet. Votre article est très intéressant

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