Furieusement envie d'Afrique
J'ai remis le nez dans mon très beau livre "Cuisine actuelle de l'Afrique Noire" et me suis demandée pourquoi je ne m'étais jamais lancée. Un mélange de nostalgie et de timidité sans doute.
Aujourd'hui, après avoir récupéré mon dossard pour la course de demain, j'ai fait une incursion dans l'équivalent parisien du Matongé bruxellois. J'ai déboulé au milieu d'un groupe coloré à Chateau Rouge, où on compte les petits blancs sur les doigts des 2 mains.
Après les pavés glissants de la rue Dejean et ses étals de poissons, j'ai pris la rue Poulet où des mamans vendent sur le trottoir des bâtons de manioc, des sachets d'herbes et des fruits ressemblant à de grosses olives mauves (je crois avoir reconnu le safu).
Quand on entre dans une boutique africaine, mieux vaut être un peu initié ou trouver une âme charitable pour vous guider.
Le temps d'un rapide repérage dans des boutiques tenues par des asiatiques (ils cassent les prix, certes, mais par principe je n'achète des produits africains que chez les africains), je suis entrée chez Tout Kin, parce que c'est un peu chez moi.
Par chance, la dame derrière la caisse était très gentille et m'a choisi du poisson séché en me donnant les instructions de cuisson. J'ai pris un sachet de fumbwa (ahhhhh ! J'en salive d'avance !), des boîtes de sauce graine et arachide sans huile de palme, du saka-saka et surtout 4 chikwangues bien moelleuses, drapées dans leur feuille de bananier. Elle a confirmé que tout se congelait mais m'a fortement déconseillé de décongeler les chikwangues au micro-ondes.
Au retour, je suis allée jeter un oeil à une boutique exotique pas loin de chez moi. Le patron m'a offert un bocal de piment "parce que je vois que vous êtes black" (ouf, j'ai cru qu'il voulait me mettre le feu au cul).
Après un pain maison (en Irlande), une tête de mouton grillée (en Espagne), voilà qu'on m'offre du piment; je continue à m'interroger sur ce que j'inspire aux hommes ...
Commentaires
T'as déjà été à Matongé ? Quant à savoir ce que tu inspires aux hommes, ...une jolie poulette comme toi douterait de son charme ? :-) bises!
Zoum'
Oui, j'ai le souvenir d'une très bonne soirée à Matongé et d'un coup de bambou derrière la tête à la Duvel ;)
Bises Zoum' :)