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Jour 5 : Antananarivo-Mantasoa

Ce matin, séance d'essai gratuite dans la salle de sport de S.

De la salle, on a vue sur les rizières. Antananarivo est une ville très verte.

 

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Vers 12h30, on se met en route pour Mantasoa, à 60 kms d'Antananarivo.

Nous allons passer le weekend au Mantasoa Lodge, un endroit découvert par la Maghreb Connection le weekend précédent, sur les conseils de Mboula.

G. et A., le couple charentais, se joignent à nous.

J'ai hâte de quitter la ville, non que je m'y sente mal, mais après un avant-goût lors de la visite au Lemur's Park, j'ai envie de m'immerger dans la flore malgache.

A la sortie de Tana, nous retrouvons la voiture du couple charentais et nous mettons en route. Mboula conduit, JJ fait office de Dj et me fait découvrir le reggae contestaire tunisien, pas mal du tout.

En quittant Tana, on quitte la misère des malgaches venus s'y entasser dans l'espoir de trouver un travail. Madagascar est une île qui ne manque pas d'eau, et en contrebas, quantité de cours d'eau ruissellent, dans lesquels les enfants jouent et les femmes brossent le linge, qu'elles font sécher ensuite sur l'herbe ou dans les arbres.

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Nous traversons Ambanitsena puis Carion. La terre est grasse et d'une belle couleur acajou.

Bientôt le paysage change, les bananiers laissent place à des forêts, le sol est plus aride.

Au moment où je fais la remarque que la route est plutot bonne, on tombe sur des trous énormes et Mboula zigzague sur plusieurs kilomètres.

Nous voici à Manjakandriana et nous nous arrêtons dans une botika (boutique) où je découvre de drôles d'amuse-gueule :

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Sur ce qui fait office de trottoir, il y a une sorte de voie ferrée qui longe la route, comme celle qu'on trouve dans les parcs d'attractions pour enfants. Une pancarte indique "Tamatave 317 kms". A l'entrée des villages, une pancarte nous souhaite la bienvenue (tanga soa, littéralement "arrive bon", d'après notre interprète). Sur la route défoncée, des enfants sont posté à chaque endroit où se trouve un cratère, dont ils nous avertissent et espèrent rétribution en criant "argent".

Nous voici maintenant à Ambatolaona, où une pancarte nous indique le Mantasoa Lodge à droite et à 12 kms. Là, on quitte la RN2 et on s'engage sur une piste creusée d'énormes ravines. Le dépaysement commence. Un lac immense apparait. On dépose Mboula, qui va rentrer à Tana en taxi-brousse et reviendra nous attendre au même endroit dimanche.

Nous serpentons à travers des forêts gigantesques : fleurs, fougères, arbres, je m'extasie sur le paysage.  " C'est un pays béni des dieux", dit JJ.  

G., qui comprend et partage visiblement mon enthousiasme ajoute : "Et là, tu te dis que tu es à 9535 kms de la France."

Il précise : " Tana est à 1250m d'altitude et sur le parcours, on est montés jusqu'à 1500m. Pour aller à Tamatave, tu as un dénivelé de 1500m sur 150 kms".

La fraicheur se fait sentir, la température n'est que de 19 degrés.

Enfin nous débouchons sur le parking du Mantasoa Lodge, sur lequel est garée une BMW.

" Venir jusqu'ici dans une BMW Série 3 M3, faut le vouloir", dit Eric.

Nous prenons possession de nos 3 bungalows, au milieu d'un jardin fleuri. Il fait vraiment frais et je regrette d'avoir oublié ma polaire à La Réunion. Après une bonne douche, nous nous retrouvons tous dans le salon de l'hôtel, où nous paressons autour d'un feu de cheminée (enfin, moi, je paresse plus précisément devant un rhum arrangé au fenouil).

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Vers 20h30, S. un français que S. (ma copine) a rencontré la veille nous rejoint à table. Il est frigorifié, n'arrive pas à se réchauffer et répond au serveur qui vient prendre sa commande : " Un velouté de légumes et un pull, si vous avez."

J'aime bien ce type. D'abord, il me rappelle mon cousin, ensuite il a un humour pince-sans-rire, j'aime bien ça. En discutant avec lui, j'apprends qu'il est originaire de Poitiers, a débarqué tout seul à Madagascar en mars dernier pour y monter une société de développement de sites internet. Il aime voyager et s'est installé pour 2 ans en Irlande, à Cork, l'année où je revenais en France.

Tout en écoutant les expatriés échanger des tuyaux sur la vie d'expatrié à Madagascar, je déguste un romazava, car j'ai décidé de manger local ce weekend.

D'ailleurs, les expats échangent aussi leurs bonnes adresses de restaurants dans Tana. Il parait que le restaurant l'Orient fait de délicieux sashimis et un tartare de mérou à tomber. Au Carnivore, dont j'ai rencontré le propriétaire la veille, on peut manger du crocodile et autres curiosités viandardes locales.

D'ailleurs, à ce propos, S. le poitevin a une anecdote : il paraît qu'à Croc Farm, des mecs sont payés 120 000 ariary (40 euros) de l'heure pour brosser les dents des crocodiles.

S. revient sur nos déboires avec Air Mad' : " Je n'en reviens pas qu'Air Mad fasse des vols La Réunion-Antananarivo sur des ATR72. C'est un avion qui a 30 ans et était affrété sur des lignes intéieures, donc pas forcément entretenu."

S., ma copine, fait rire tout le monde en déclarant que cette journée, fériée pour elle, ne l'est pas pour tout le monde à Madagascar. " C'est clair, répond S. (le poitevin, vous suivez ?), le 8 mai 1945, ils s'en foutent un peu les malgaches."

P.S. : Les photos vont suivre au gré de mes visites dans des restaurants ou bars, tous équipés de wifi ici.

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